Randonnée à Lyon
Lyon, le 1er mai 2023
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Nous partîmes les cinq, mais par un prompt renfort Nous nous vîmes trois-cent en arrivant au port. Tant, à nous voir ramer avec un tel bordage, Les plus frigorifiés reprenaient leur courage...
Nous frissonnons ensemble aussitôt qu'arrivés Sortant de la Yolette remplie et trempée Le reste des rameurs arrivés plus à l'heure Affamés et cherchant le repas avant l'heure Se presse sous la tente et avec appétit Se bouscule à table, s'assied parle et rit. A chaque table les équipes font toutes de même Et se tenant groupées, montrent un visage amène.
Notre équipe arrivant, tous trempés et à bout Commence par se rassembler et reste debout Cherchant partout dans les recoins de sa mémoire La cause, la raison, le pourquoi des déboires La tasse dans le Rhône bue jusqu'à la lie Calice peu savoureux qui de nous a bien ri
Pour toute explication, pas de juste raison Une manoeuvre usuelle qui part en déraison Et nous voilà ainsi trempés et refroidis Mais pleins de courage, téméraires et si hardis Remontant illico dans notre frêle esquif Nous reprîmes la course, motivés et hâtifs Décidant d'une seule voix, et aussid'un seul corps De courser avec force ceux qui rentraient au port
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Partis parmi la flotte en tête de la course Nous fîmes alors appel à toutes nos ressources Et c'est avec au coeur une immense fierté Que nous arrivâmes au port,non pas les derniers !
Déposant les rames, le bateau et les portants La randonnée cessa, faute de navigants.
Silvia, Katarzyna, Stéphanie, Roberto, Massouma (Merci au passage à M. Pierre Corneille qui, nous l'espérons ne nous lancera pas d'anathème pour ce petit emprunt de la tirade du “Cid”) |
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Défi des 200km, 8gagnants pour l'année 2022
Lausanne, le 12 janvier 2023
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Pour la deuxième année consécutive, le LSA a invité les rameurs et rameuses qui ont découvert l'aviron au début de l'été à réaliser 200 km avant la fin du mois d'octobre. Un joli défi, relevé cette année par 8 nouveaux membres! La remise des prix a eu lieu lors du traditionnel vin chaud du LSA, organisé par la commission randonnée début décembre. Mathias et Charlotte témoignent.
Mathias: I have been a member of the Lausanne Sport Aviron for the past year and it has truly been one of the best decisions I have made. Not only have I seen significant improvements in my physical fitness and energy levels, but I have also found a sense of peace and relaxation on the water. The team aspect of rowing has also helped me meet interesting people and I have made some great friends through the club. Overall, I highly recommend giving rowing a try. It is a truly unique and rewarding experience that has benefited me in so many ways.
Charlotte: Tout à commencé avec mon ami, Yves, qui cherchait un rowing buddy pour s'inscrire aux cours d'initiation du Lausanne Sports Aviron. C'est avec curiosité que je l'ai suivi pour découvrir un nouveau sport et me lancer un nouveau défi. J'ai entrainé dans mon élan (ou ma chute?) mon collègue et ami Mathias qui n'a pas non plus peur des défis. Sans le savoir je prenais la meilleure décision de 2022! Non seulement à titre sportif mais également personnel. Car c'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous avons suivi l'initiation, coachés par nos infatigables encadrants, encourageants, patients mais toujours bienveillants. Grâce à leurs conseils avisés, nous avons rapidement fait des progrès mais aussi de belles amitiés au sein du club, le tout dans un cadre à couper le souffle.
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Chaque sortie plus belle que la précédente, et ce par tous les temps; même par pleine lune (si, si, la légende dit qu'elle a bien été aperçue une nuit d'été). Pour ajouter un peu de piment à nos sorties et nous encourager à progresser nous avons accepté le défi que le club nous a lancé: faire 200km d'ici au mois d'octobre. C'est dans un esprit de compétition sain mais néanmoins acharné que les initiés de la volée 2022 se sont challengés. La constance, la concentration, l'effort, l'entraide et l'amitié, le tout sur l'eau et en bonne compagnie, un cocktail (parmi tant d'autres) qui nous a permis de mener ce challenge à bien! Bravo à tous et à bientôt sur l'eau pour de nouveaux défis sportifs!
Natacha |
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Bilac 2022 : un vrai roman-fleuve
Neuchâtel-Bienne
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Outre la dégustation de tarte aux pruneaux, le week-end du Jeûne fédéral est celui de la désormais traditionnelle Bilac, la course reliant Neuchâtel à Bienne, ou suivant la météo comme cette année, faisant s'affronter les participants sur le trajet aller-retour de Soleure à Büren-an-der Aare – Soleure. Quelque 90 bateaux inscrits dont 3 équipages du Lausanne Sport Aviron ont laissé le sillage de leurs esquifs sur les eaux de l'Aar, perdu quelques heures de sommeil durant le week-end et gagné quelques courbatures au cours des 36km de la course.
Mais commençons par le commencement : pour assurer une participation digne du club sur les eaux coulant au-delà du Röstigraben, les équipes formées par la Commission Rando ont tout d'abord commencé par s'entraîner avec assiduité plusieurs semaines durant....euh en fait on pourrait plutôt dire qu'elles ont fait de leur mieux et avec beaucoup d'enthousiasme pour faire coordonner les agendas de vacances, travail, famille etc.
Tout cela pour se retrouver finalement par un beau vendredi soir de septembre au début du périple...démonter les bateaux. Cette année la tâche était assez modeste puisque seuls 3 embarcations étaient sur la ligne de départ. L'enthousiasme des équipes faisait plaisir à voir, jusqu'au moment de l'annonce de l'heure de rendez-vous pour le départ, fixé à 5h30. Un léger nuage a flotté dans l'air, vite dissipé par la brise du soir.
Samedi matin : rassemblement de toute l'équipe au club à l'heure fixée et départ en " petit convoi " pour rejoindre Soleure. Ambiance plus que feutrée dans les bus...rythmée par quelques ronflements plus ou moins discrets qui ont accompagné une partie du trajet. L'arrivée à Soleure et la sortie des bus dans une atmosphère très fraîche ont un peu réveillé les équipages, même si l'envie de se retourner dans son duvet et de continuer à dormir semblait très tentante ! Le montage des bateaux s'est révélé un peu plus ardu, surtout dans le remplacement des vis et des écrous de notre chère St-Sulpice qui ont montré une fâcheuse propension à se casser tout net au moment de les serrer. Heureusement l'habileté et la créativité des équipages ont permis de procéder à des réparations de fortune permettant à St-Sulpice de se présenter dignement sur la ligne de départ.
La Bilac c'est une course particulière, qui débute dans le parking : les premiers arrivés ont les places les moins éloignées de l'endroit de mise à l'eau des bateaux, qui cette année était un peu plus lointaine que d'habitude pour les yolettes. Compter un bon 800-900 mètres à marcher avec le bateau à la main ou sur l'épaule façon procession religieuse. Un exercice parfois un peu vacillant du fait des tailles disparates des porteurs et porteuses dont certain.es se retrouvaient avec le bord de la yolette profondément imprimée dans la clavicule et d'autres portaient à bras pour tenter de compenser les centimètres manquant....Trouver un endroit libre pour déposer la yolette et revenir chercher la suivante. Une mise à l'eau digne des premières Vogalonga avec un escalier aux marches assez monumentales (en tous cas pour l'auteure de ces lignes, dotée d'une paire de jambes de taille tout à fait moyenne, voire courte...). Une manière un peu acrobatique et fluviale de se jeter dans le bateau et de houspiller l'équipage pour que tout le monde soit vaguement assis au moment de rejoindre la ligne de départ en remontant le courant et en se frayant un passage entre les multiples autres embarcations.
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Enfin le départ et on commence à remonter l'Aar en tentant d'éviter les autres concurrents tout en ménageant les rives protégées du fleuve, et en louvoyant dans le courant. Un grand bravo à notre barreur de départ Daman Azeli qui a assuré avec brio cette tâche délicate. Que dire de la suite, si ce n'est que c'est avec soulagement que l'équipage voyait passer les panneaux marquant les étapes de l'aller et que passé le 15e km notre barreur était mis à rude épreuve face à nos demandes incessantes : " Gilles, dis-nous que tu vois l'endroit où on tourne ? Gilles tu vois quelque chose ? Gilles on y est bientôt ? " et ENFIN on y est arrivés !
Tourner autour des bouées orange et avoir l'impression de pouvoir se laisser un peu glisser le long de l'Aar, quel plaisir ! Le retour un peu plus court que l'aller, mais avec déjà quelque 2heures dans les jambes, les bras, les mains et dans une certaine partie charnue de notre anatomie, chaque minute compte double (Charnue, charnue....plus vraiment autant après 2heures d'aplatissage sur les sièges).
Et voilà enfin la ligne d'arrivée franchie avec fierté, un dernier challenge : remettre le bateau à contre-courant, se glisser dans la longue file d'attente des yolettes pour accoster sur la plage, éviter de se prendre la pile du pont en passant (tenir Pangolin à distance à la force des bras, quel délice après la course pour l'auteure de ces lignes), et enfin sortir le bateau de l'eau. Et là rebelote : démonter, ramener les 3 coques au parking, préparer la remorque pour le départ avec cette fois la fatigue de la course...ET ensuite aller se restaurer.
Un petit bain dans l'Aar pour se rafraîchir avant de prendre le volant et nous voilà toutes et tous reparti.es pour le trajet de retour, tout aussi animé du côté des passagers que l'aller du matin. Un silence parfait régnant dans le bus, à peine troublé par quelques borborygmes. Arrivée au club, remontage des bateaux, réparation plus pérenne de St-Sulpice et voilà l'édition 2022 de la BILAC terminée !
Merci à la commission Rando, à Tom notre " meneur " de la journée, et un merci personnel à Jérôme, Daman, Gilles et Roberto. Mention spéciale à Roberto de m'avoir tenu compagnie avec constance au cours du trajet afin d'éviter toute velléité d'endormissement sur la route !
A bientôt pour de nouvelles aventures lacustres et conviviales !
Massouma |
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Tour du Lac
Le Léman, du 21 au 24 juillet 2022
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Changement radical cette année : on tourne dans l'autre sens ! Histoire de ne pas frustrer Gundula du jet d'eau de Genève, une énième fois, en coupant sur Mies, Coppet ou Céligny, face à un Petit Lac déchaîné ou un orage menaçant... Donc ce jeudi 21 juillet, premier jour de la 4e édition du Tour, voilà le jet d'eau en ligne de mire, ce qui fait une bonne étape de 55 kil (+ 5 jusqu'à Vésenaz où l'on va dormir) par une forte chaleur annoncée et un lac enchanteur au départ. Plume a été amenée d'Ouchy au club la veille, dans de splendides vagues, splendides vagues à surfer que nous ne reverrons pas de toute la virée... Nous sommes 17, un record, la plupart en superforme (Bernard, Camilla, Denise, Fanny, Gundula, Jean-David, Magda, Marie, Natacha, Rolando, Tom, Yvette) et quelques-uns un p'tit peu amoindris par un dos indocile (Mike, Lucia), un doigt infecté (Gaël), une chute (Silvia), un talon convalescent (Loyse). Pour deux yoles, un double et un solo, ça fait 4 personnes dans le bus, de quoi confortablement accueillir et sustenter celles qui rament aux escales. Et le premier jour, on en fait deux d'escales : à la plage de la Dullive (Dully), où le solo fait mine de continuer droit sur Genève et qu'il faudra rattraper en yole (malgré sifflements, hurlements, brandissements de frites), et à celle de Mies, charmantissime avec sa buvette, douches et toilettes, derrière le chantier du nouveau port de Tannay, et là personne ne peut rater le maillot orange fluo de Bernard qui sert d'amer sur la rive. Ce jour-là est l'occasion pour les Helvètes de souche d'initier Tom à notre ligne de fortification de Toblerones (Buchillon, et aussi Dully), ce qui le convainc que lesdits Helvètes considèrent les Français comme des ennemis... Ensuite, on a droit aux éléphants noirs, énormes, surgissant d'un parc, alors que personne n'a bu au pique-nique. Et le jet d'eau ? Ben le jet d'eau, il brille superbement de loin, et puis, couic, fini, plus rien, pas la moindre petite gouttelette dans les airs bisés de la rade genevoise. Pourtant 17 h, ce n'est pas son heure de coucher. Il a osé poser un lapin ! Dans les bateaux, c'est le gros dépit d'autant qu'il fait atrocement chaud, que le lac est horriblement agité et sillonné par les White Sharks genevois (voir épisode précédent, Tour du lac 2021), que y en a marre, que ça fait 50 kil qu'on rame, que les sièges glissent mal, et d'ailleurs les yoles aussi. Bref, contents d'arriver au camping de Vésenaz, n'est-ce pas ?! Sauf qu'il faut encore hisser ces monstres sur la pelouse, sans déraper sur la mousse, on embauche un campeur, ça aide, un homme tout frais. Et sauf que, mince, il manque un Pod pour abriter notre nuit qui s'annonce brûlante (et se révèlera fraîche dans nos sacs à viande à 3-4 h du mat'). Un Pod, c'est donc un bungalow en forme de U inversé, avec mini terrasse et place pour 3 couches, juste juste. Donc Gaël, Rolando, Mike et Magda se sacrifient et iront dormir dans un hôtel à Annemasse. Peut-être que le gérant ne sait pas compter ses Pod, mais en tout cas, le camping est nickel : à 22 heures, un silence d'or. Et à côté, le club d'aviron de Vésenaz qui nous invite à une visite, au petit-déjeuner...
Ce qui nous amène au 2e jour, direction Thonon, ce fameux jour où Rolando a appris le mot " ébaubi ". Car oui, on apprend chaque jour quelque chose, en aviron. Mais d'abord, il y a ce divin petit aller-retour sur Genève pour celles et ceux qui, dans le bus, ont manqué l'absence du jet d'eau de la veille (l'aviron : l'art des paradoxes aussi...), plus Gundula. Lac plat, belle glisse, la chance est là. Le jet ressuscité lance son panache dans un ciel immaculé : pâmoison générale. C'est donc là que, par une miraculeuse synchronicité, la conversation dans le bateau (parfois on a le droit...) évoquant des questions d'auteurs et d'écriture en arrive au mot " ébaubi ". Non pas " eh Bobby " ni " et Bob y... " mais un vieil adjectif signifiant " stupéfait ". Rolando (non pas Orlando) fait répéter le mot, le savoure, l'adore et l'adopte. Plus tard, Bernard en livrera l'étymologie (merci Wikipedia) : rendre bègue, en latin... Bref, " ébaubi " est devenu le mot du Tour. Et d'ailleurs, les vertiges linguistiques n'ont pas cessé : il y a eu la palpitante traduction en allemand et italien de " désuet " (antiquiert et antiquato) mais " bon pour le musée " a simplifié la question. Le terme avait jailli, à un autre moment, alors que certains, et certaines, regrettaient que les mots " femme " et " homme " disparaissent du vocabulaire des jeunes (comme Natacha...), au profit exclusif de " meuf " et " mec ". Dans la foulée, le mot " genré " a aussi connu quelques vicissitudes, puisque Mike, perplexe, a cru y entendre " jarret " ou " Jean Ray ".
Mais revenons à nos moutons : escale à une bonne quinzaine de kil de Vésenaz, sur les galets de la charmante plage de Tougues, à Chens-sur-Léman. Pique-nique opulent, ombre, calme et volupté. L'après-midi (env. 18 km), la rame est plus rude, le ciel se charge, le lac bougeotte, Jean-David brise un cale-pied, tandis que dans le bus, il y a comme un instant de stress quand Gaël se rend compte qu'à l'auberge d'Anthy, on ne nous attend pas ce soir-là, mais le lendemain... Hum.
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Et le repas de poissons ? Et les visites (Valérie + les maris de Denise et d'Yvette) ? Et la nuit ? (Dans un sac à viande sur un matelas du club de Thonon ?) Mais voilà que tout s'arrange, les féras sont déjà là, disposées à être enfeuilletées, le vacherin glacé à la verveine est prêt à être décoré, l'hôtel voisin à nous héberger, le petit bus du club de Thonon à nous voiturer. Bien sûr les Dubouloz sont des potes, mais leur flexibilité et leur gentillesse nous épatent, et aussi leur habileté : merci Claude pour la réparation du cale-pied !
Le matin suivant, les lève-tôt se retrouvent sur la plage d'Anthy pour une séance de yoga, histoire de se remettre bien en forme avant de rejoindre Saint-Gingolph via la plage de Tourronde (18 + 12 km). Et voilà que Silvia se coince, un peu, le dos (les paradoxes du yoga). On commence à être rôdé pour la sortie des bateaux à Saint-Gingolph, et heureusement. On sait que dans le port, le passage est étroit, que la rampe est une patinoire, que la place manque pour poser les yoles et qu'il faut d'abord déplacer deux vieux skiffs sur leurs pneus. Ce coup-là ce sont deux Indiens qui nous prêtent main forte, en attendant d'attaquer leur casserole de riz qui exhale le tandoori. Et après, baignade au ponton côté France suivie d'une nouvelle séance yogesque où personne ne se fait mal et qui est immortalisée par Rolando (heureusement qu'on n'est pas en train de faire chien tête en bas). L'étape a été agréable, moins chaude puisqu'il a plu la nuit, rapide sur lac calme, tant et si bien que certains as de la bande, éméchés par tant d'aisance, se prennent à rêver de faire le tour du Léman d'un seul élan. Rendez-vous le 24 septembre, pour voir si Tom, Natacha, Marie, Jean-David (pour lequel ce serait la 3e fois) ont trouvé leur cinquième et tentent ce gros défi. On les soutiendra ! Le soir, filet de perche pour tout le monde sur la terrasse, face à Saint-Saphorin, puis quelques pas pour voir l'église, où Fanny lit le panneau explicatif et découvre que saint Gingolph est mort en martyre de la fidélité conjugale. C'est comme les éléphants noirs, ça ne s'invente pas. Mais... qu'est-ce que ça veut dire exactement ? Sommes total ébaubis. On cherchera plus tard... (voir plus loin). On s'endort en rêvant de ce pauvre Gingolph.
Le dernier jour, 38 km sont au programme, via île de Peilz, Chillon et arrêt pique-nique à La Tour-de-Peilz, au club de la Rame Dames, tandis que les vieux gréements mouchètent le lac de leurs voiles palpitantes. Reproblème de cale-pied sur Plume, Fanny dégote un carré de bois, on fera avec. Baignade au large de Cully, petite course entre Marie à la nage de Plume et son équipage, et Jean-David sur solo qui nous nargue... L'arrivée est chaude, vraiment chaude. À Ouchy comme à Vidy. Mais le nettoyage des bateaux se fait consciencieusement. On finit les restes de pique-nique au club, en se racontant la wikivie de saint Gingolph. Résumé : Gangolph naquit en France en 702 et malgré ses inclinations pieuses et pacifiques, ses parents en firent un militaire et le marièrent. Las, la femme était volage. Retiré à Avallon dans un ermitage, Gangolph fut tué par l'amant de sa femme. Les deux impies périrent très vite après. S'ensuivirent miracles, reliques, et tant d'églises baptisées du doux nom. Le village franco-suisse aurait été fondé par Gingolph en 755... Et voilà comment le Tour du lac 2022 s'est achevé sur une note d'histoire en hommage aux maris trompés ! Mais aussi dans un ébaubissement général : tous les blessés sont rentrés en meilleur état qu'ils n'étaient partis... Et tout le monde était ravi, et reconnaissant : merci Denise, merci Gaël, merci Lucia pour l'organisation de ce Tour du Léman si différent à chaque fois qu'on croirait ramer sur un autre lac.
Loyse (relue et corrigée par Fanny) |
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Vogalonga
Venise, du 4 au 6 juin 2022
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Baptême forcé dans le Canal de la Giudecca
L'euphorie était au rendez-vous en entrant dans le Canal du Cannaregio : pas l'ombre d'un embouteillage et encore quelques centaines de mètres avant l'arrivée à la Punta della Dogana. L'équipe Millefiori, motivée et endurante, a recueilli ses médailles après avoir effectué le parcours dans les canaux et la lagune vénitiens en 2h55. Une course mémorable, l'ensemble des bateaux du LSA et de l'UNIL étant tous arrivés avant midi, l'heure à laquelle la circulation des navires reprend. Mais c'était sans compter avec la police locale qui nous a contraint à emprunter le Canal de la Giudecca plutôt que le Grand Canal pour rejoindre le Tronchetto.
Moins de 200 mètres après avoir tourné autour de la Punta della Dogana, trois vagues ont suffi pour couler la Montardière et baptiser les membres de l'équipe Millefiori dans les eaux salées et sableuses, sans parler des autres éléments qui y séjournent, du Canal de la Giudecca, qualifiées de maremoto (mer démontée). Car ce canal est la voie de transit à (très) grande vitesse des taxis, cargos, remorques, et d'autres bateaux qui ne sont jamais venus nous secourir.
Sous les yeux ébahis de touristes et de la population locale, l'équipe a rejoint tant bien que mal (satanées coupures des coquillages) la terre ferme, après plusieurs (longues) minutes de lutte avec les vagues. Trempé-e-s des pieds à la tête, avec quelques plantes aquatiques sur les bras, les jambes et même autour du cou. Malgré l'état d'effarement provoqué par la non-assistance à personne en danger, Gilles et Isabelle, membres de l'équipe, n'ont pas hésité à replonger dans les eaux du Canal pour récupérer des effets personnels, sortir les rames et les mettre en sécurité.
Comment récupérer ses esprits après une telle aventure ? Le trouble a peu à peu fait place à d'autres émotions.
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Comment affronter la vue du bateau retourné et l'impossibilité de le ramener à terre ? Comment trouver de la force pour affronter à nouveau les vagues ? Grâce à la prise en charge par des membres de la "Reale Società Canottieri Bucintoro ", à leur soutien empathique, leur générosité et leur élégance. Nos remerciements ne seront jamais à la hauteur de leur accueil. Ces personnes ont rendu l'attente des renforts (nos camarades de rame) sous un ciel de plomb plus facile et légère. Merci à Rolando et Elena, pour la négociation avec l'organisation de la Voga, ainsi qu'à Denise et aux rameurs et rameuse de l'UNIL – Isabelle, Jean, Leonardo et Sébastien - qui, sous la chaleur et après 33 km de rame, ont pris en charge le retour de la Montardière sur la remorque.
Magda pour l'équipe Millefiori (Gilles, Isabelle, Silvia et Yvette) |
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Olympicorama
Lausanne, du 31 mai au 3 juin 2022
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Du 31 mai au 3 juin, le théâtre de Vidy a installé des tribunes entre les hangars et les pontons du LSA de façon à créer une scène à la fois terrestre et lacustre avec une vue magnifique sur le Léman. Frédéric Ferrer, le metteur en scène continuait sa campagne " Olympicorama " pour laquelle il voyage et s'arrête dans un lieu précis le temps d'une semaine de spectacle. Il parle à chaque fois d'olympisme puis d'une discipline en particulier pour laquelle il invite un spécialiste. Le quatre de couple avait été la discipline choisie et Frédéric m'avait proposé d'être son invité pour parler de ce bateau que je connais bien puisque j'ai ramé en 4x aux JO de Londres et de Rio.
Qui dit 4x dit 4 rameurs, c'est pourquoi Denise Dupraz, Massouma Ziai, Arnaud Borello, Guy Nicollier, Richard Klein, Romain Loup et Jean-David Maillefer se sont relayés pour les répétitions techniques et pour les représentations. Même si Massouma " se sentait comme un petit poney entouré de grands chevaux ", le fait d'improviser un 4x de tous horizons (homme, femme, compétition, loisir, LSA, RCL) a bien fonctionné. Un grand merci à eux d'avoir joué le jeu.
Après avoir expliqué sa démarche, Frédéric Ferrer parlait d'olympisme. Parfois avec la casquette du géographe, parfois de l'historien, toujours celle de l'humoriste. Après l'olympisme, il s'attaquait à l'aviron et il avait des anecdotes que même les férus d'aviron ne connaissaient pas. Saviez-vous que le plus jeune champion olympique toutes disciplines confondues est un barreur de 7 ans dont personne ne connaît le nom ? Que dire le " Lac Léman " ça revenait à dire le " lac lac " ? Que l'homme avait inventé le bateau avant d'avoir inventé la roue ? Que c'est grâce à l'Italie qu'on peut pratiquer l'aviron à Lausanne ? Que Coubertin s'auto-attribuait anonymement des médailles de poésie ? Tout en étant informatives, les histoires sautaient du coq à l'âne et étaient présentées de façon loufoque ce qui donnait un cocktail d'information très amusant.
A un moment donné, pendant que la représentation continuait, nous devions prendre un 4x, traverser la scène en le portant, le poser au ponton puis faire quelques manœuvres et accélérations dans le port. Tout ceci avec micro et oreillette sur ma tête pour dialoguer en même temps avec l'artiste. Il y avait à nouveau ce mélange d'instructif et de loufoque. De notre côté sur le bateau on s'adaptait aux demandes de Frédéric et on essayait de montrer des beaux coups d'aviron tout en évitant la digue du port qui reste très petit pour faire de l'aviron.
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On s'est parfois arrêté à quelques centimètres de la digue... Une belle démonstration de confiance en ses coéquipiers ! Après le petit tour sur l'eau, les rameurs venaient sur le devant de la scène et interagissaient avec Frédéric et le public. Selon les soirs de représentation, ce moment d'échange se passait sous la pluie et le vent, sous la foudre ou avec un magnifique ciel orangé.
Les spectateurs semblent s'être amusés durant les représentations et leur curiosité quant à notre sport a été attisée. La présence du théâtre de Vidy a permis de créer un mélange intéressant entre sport et culture et a été une belle vitrine pour l'aviron. Pour moi, c'était l'occasion de m'adresser une dernière fois à la scène publique en tant que rameur. En effet, quelques jours plus tard, la nouvelle allait être rendue publique que Barnabé et moi étions devenus des marins en rejoignant l'équipe d'Alinghi RedBull Racing. D'ailleurs je n'étais pas sur toutes les photos liées à l'annonce ; ne me cherchez pas, j'étais au théâtre !
Un énorme merci à toutes les personnes qui ont fait en sorte que le spectacle Olympicorama ait pu avoir lieu devant notre club. Cet évènement a demandé beaucoup d'organisation et de flexibilité côté LSA et côté théâtre et ça en valait la peine. Merci d'avoir joué le jeu !
Augustin |
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Sous le soleil de Lucerne
Lucerne, les 14 et 15 mai 2022
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Virée week-end exotique pour la randonnée du LSA, un groupe de 16 rameurs et rameuses a eu le plaisir de découvrir le lac des 4 cantons à la rame. Si un nombre remarquable de membres de notre club visite chaque année Lucerne, c'est d'habitude sur le Rotsee lors des championnats suisses. Cette fois nous avons eu la chance d'être accueilli-e-s de manière très hospitalière par le See Club Luzern pour deux randonnées sur un magnifique soleil et un plan d'eau très calme. Que du bonheur...
Samedi départ matinal pour traverser la Suisse, afin d'être prêt-e-s à embarquer vers 10h30. Notre ancien camarade au LSA Joao, qui habite maintenant à Lucerne, a fait le lien avec la partie randonnée du See Club. Nous avons appris que c'est le plus grand club de Suisse en terme de membres. Il faut dire que leurs locaux et leurs vestiaires en particulier sont très grands et très bien installés. Joao ainsi que deux rameuses et un rameur émérites de ce club nous ont accompagné-e-s et servi de guides, réparti-e-s sur chaque yolette.
C'est parti pour un beau périple sous un soleil éclatant, en longeant les côtes verdoyantes et en traversant par deux fois les bras du lac, sur des yolettes organisées avec 5 rameurs et rameuses. L'armada avait belle allure. Vers 13h - et on avait vraiment besoin d'une pause... - ce fut picnic au club de Küssnacht am Rigi, qui nous a accueilli-e-s sur leur jolie plage et leurs beaux locaux modernes entièrement de bois. A 15h nous avons poursuivi la boucle pour revenir sur Lucerne, avec quelques vagues liées aux plaisirs des samedis après-midi estivaux... Un peu de fatigue et de courbatures à la clé, il faut dire qu'on pensait faire un tour de 20 kms qui se sont avérés êtres 31 kms aux heures de chaleur.
Nous avons ensuite pris nos quartiers au Backpacker juste à côté, puis apprécié un verre au bord du lac dans une ambiance de foule en vacances. Ensuite nous avons rejoint un restaurant à l'autre bout du monde histoire de nous faire découvrir cette magnifique ville. Certain-e-s ont cru devoir gravir le Pilatus... Souper donc dans un cadre bucolique et sympathique, en compagnie de chèvres, vaches, poules et autres bêbêtes...
La responsable de la section randonnée du club nous a rejoint pour la soirée.
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Et après le repas même Rolando a renoncé à la disco, repos en ligne de mire après le périple retour ainsi le stretching a été inclus dans la conclusion du jour...
Dimanche lever matinal et petit déj sur le pouce vers 7h à l'auberge, avant de prendre nos affaires et traverser la route pour rejoindre le club à 7h45 pour embarquer. Le réveil a été récompensé par un lac absolument lisse et une superbe sortie de 17 kms en compagnie de membres du See Club, en bateaux fins et yolettes. Le dimanche tôt c'est vraiment le meilleur créneau, avant les pêcheurs puis tous les touristes en grands ou petits bateaux. De retour à 10h, nous avons ainsi pu enchaîner avec zénitude et savourer un très bon brunch juste à côté du décor du KKL.
Merci à Gundula pour l'organisation, ainsi qu'à Joao et à Cornelia. Et merci beaucoup aux membres du See Club pour leur accueil chaleureux !! Le lac des 4 cantons nous a fait de l'oeil, on reviendra...
L'équipage : Gundula, Tom, Gilles, Magda, Cornelia, Silvia, Camilla, Lucia, Denise, Rolando, Edouard, Christiane, Stéphanie, Leonardo, Katarzyna, Bettina et Gaël
Gaël |
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Randonnée à Lyon
Lyon, le 1er mai 2022
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Nous sommes arrivés à Lyon vers 17.00h, par un samedi ensoleillé, après avoir, pour certains, laissé le club-house et les hangars sans un grain de poussière.
Un très bon hôtel nous attendait et il était très proche du club AULN, lieu de départ du lendemain. Le soir, après une heure de recherche pour une place de parc, nous avons trouvé notre Bouchon, restaurant traditionnel Lyonnais - entre oreilles, pieds de porc et autres mets de brasserie, nous en avions pour tous les goûts!
Le dimanche, après un réveil matinal, nous avons été accueillis au club d'aviron nautique de Lyon avec un café/thé et une bonne collation. Nos amis français nous ont épatés par une super organisation et une mise à l'eau des bateaux irréprochables.
Une fois sur la Saône, nous avons eu le temps d'admirer le magnifique site, de régler nos cale-pieds, de nous échauffer en dénageant à contre-courant et faire de belles photos. Certains ont même eu le temps de s'habituer ou pas avec les sauts d'humeur des dérives (et barres)...
Le départ a été donné avec un peu de retard, vers 10.30h au lieu de 9.00h, et nous avons pu admirer le magnifique paysage de la ville de Lyon qui s'offrait à nous, le long des berges de la Saône et du Rhône. C'était émouvant de passer sous ces magnifiques anciens ponts qui ont vu des générations défiler, d'apercevoir la Basilique de Notre Dame de Fourvière, de détailler le quartier de Confluence.
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Au retour, un repas nous attendait puis, nous avons quitté Lyon vers 15 h. Quelle belle sortie ! Un grand merci à Yvette pour toute cette super organisation et à Denis, pour le choix du restaurant.
Denise |
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