Longue Distance
Mulhouse, le 24 novembre 2024
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Le dimanche 24 novembre nous sommes allés à Mulhouse pour la première longue distance de l'hiver et aussi ma première longue distance. J'ai eu la chance de pouvoir partir dans le troisième bus qui était conduit par le père de Gabriele et Elia (merci à lui). Vu que les courses des cadets étaient vers 14h nous avons dû manger notre repas dans le bus.
Quand nous sommes arrivés les juniors avaient déjà fini leurs courses. Après nous avons remonté les bateaux et nous nous sommes changés. Nous sommes allés chercher le numéro de notre bateau et le dossard qui allait avec.
Ensuite nous sommes montés sur l'eau et nous avons fait notre échauffement. Puis est venue l'heure de se rendre au départ (enfin on a fait au feeling puisqu'on avait pas de montre). Ce qui était étrange c'est que nous étions les premiers à partir ce qui veut dire que nous étions favoris (alors que nous sommes encore en minimes) mais à mon avis ils ont fait ça un peu au bol. Notre course s'est bien passé, nous nous ne sommes pas fait rattrapés par ceux derrière et nous avons fini cinquième du classement général. Merci à Arnaud qui nous a suivi à vélo tout en nous encourageant. Nous avons aussi eu beaucoup de chance avec la météo, il n'a pas plu!! (de toutes les régates auxquelles j'ai participé il n'y a que eu les championnats suisses où il n'a pas plu). Nous avons également profité d'un plan d'eau en peu meilleur que le lac Léman. Nous avons ensuite pu faire une récup de presque quatre milles mètres.
Après avoir sorti le bateau de l'eau nous sommes allés nous changer mais notre bus avec nos affaires était fermé et personne ne savait qui avait la clé.
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Le temps que nous retrouvâmes la clé, les juniors avaient démonté notre bateau (merci à eux). Ensuite on nous a distribué des croissants aux amandes et des pains au chocolat pour nous réconforter. Quand les bateaux furent tous bâchés nous les mîmes sur la remorque et nous rentrâmes direction Lausanne sans oublier un petit détour par le McDo.
Une fois au club nous avons déchargé la remorque et nous sommes rentrés chez nous après cette belle journée. Bravo à tous les rameurs et rameuses du club qui ont réalisé de belles performances. Et encore merci à Fred, Arnaud et le père de Gabriele de nous avoir accompagné là-bas et de nous avoir encouragés.
Maxime |
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Match TERA
Vichy, les 26 et 27 octobre 2024
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Pour la première fois depuis quelques années, l'ARA a participé à la TERA. La TERA est une compétition qui oppose les meilleurs rameurs des régions françaises. Chaque région fait des sélections pour avoir les meilleurs équipages de 4x et de 8x. Cette année, la Suisse romande y a été invitée et certains membres du LSA ont été sélectionnés : Ondrej en 8x ; Anaëlle et Alicia en 4x U18 ; Shams, Alexy, Elia et Leni en 4x ; Yasmina, Inès, Carla et moi en 4x U16...
Le samedi 26 octobre, nous sommes partis à 5 heures du matin direction Vichy. Puisqu'il était si tôt, tout le monde s'est endormi tout de suite. Nous voulions nous arrêter vers 8 heures à une station service, mais finalement avons dû rouler jusqu'à Vichy sans pose, car (et je sais que ça va être difficile à croire) il n'y en a pas eu une seule après être sorti de l'autoroute.
Arrivés sur place, il faisait froid et gris, il pleuvinait et il n'y avait aucun rameur ou aucune rameuse en vue. Super première impression ! Nous avons ensuite déchargé la remorque et monté les bateaux.
Nous avons fait un petit tour du plan d'eau et puis c'était déjà l'heure des courses. Des crues avaient emporté les bouées des lignes d'eau donc nous avons dû nous en passer. Il y avait d'abord une demi-finale, où nous sommes arrivées premières en 4x avec Yasmina, Inès et Carla. Puis, deux heures après, nous sommes arrivées quatrième de la finale A.
Après nos courses, Fred nous a amenés à l'hôtel. Nous avons eu un petit moment pour nous préparer pour le repas de gala. Pour ce repas, tout le club de Vevey s'est super bien habillé, ce qui nous a fait un peu soucis qu'on allait être les seuls à être habillé normalement. Avec tous les autres clubs romans, nous sommes allés à pied jusqu'au Palais des Congrès. Arrivés, on nous a donné deux petits billets, un pour le repas et un pour le dessert.
La salle était remplie de tous les clubs qui participaient à la TERA, il y avait beaucoup de bruit et nous avons eu de la difficulté à trouver une table. Quand est venu le moment de manger, nous avons dû faire une énorme queue pour nous servir. Il y avait deux choix d'entrée, deux choix de viandes, deux choix de féculents et du pain.
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Rien n'était végétarien, ce qui tombait mal car je le suis. J'ai donc mangé du gratin de pommes de terre, des pâtes et du pain. Nous avons dû attendre un long moment avant de manger le dessert, mais pour passer le temps nous avons discuté et avons pu tenir la flamme olympique (éteinte) ! Après le dessert, les filles et moi sommes vite parties.
Le lendemain matin, Yasmina et moi nous sommes levées à 6 heures et demie, avons fait nos sacs et sommes descendus déjeuner à 7 heures environ. Après un très bon peti déjeuner, nous sommes retournés sur le champ de course. Les courses du dimanche étaient sur 500m, une distance à laquelle nous ne sommes pas habitués. Nous n'avons malheureusement pas réussi à nous qualifier à la finale A. Lors de notre final B, 30 minutes plus tard, nous avons réussi à faire un meilleur temps que le 4x qui est arrivé troisième.
Après nos courses, nous avons démonté Nausicaa. Puis Inès, Carla et moi sommes allées faire un tour à Cora, un supermarché français. Ensuite, après avoir chargé la remorque, nous sommes partis peu après midi.
Nous sommes arrivés pas trop tard à Lausanne après un super week-end passé en France. Merci beaucoup à l'ARA d'avoir permis qu'on y aille et merci beaucoup à Fred de nous avoir amené et supporté !
Noa |
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Journée Romande
Schiffenen, le 28 septembre 2024
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Le samedi 28 septembre nous sommes allés à Schiffenen pour la JREH (la journée romande d'entraînement hivernal). Nous sommes partis à 7h15 du club avec deux bus. Quand nous sommes arrivés à Schiffenen, nous avons dû remonter les bateaux, puis nous avons pu aller nous changer pour notre première course programmée 10h30.
Il faisait froid, donc nous nous sommes habillés chaudement. Arnaud m'avait inscrit en 4x avec Gabriele, Daniel et Adrien et nous devions faire 6500 m. C'était la première fois que je ramais sur une aussi longue distance à cadence élevée. Or quand il a fallu amener le bateau au ponton, il y avait une longue queue de bateaux. Donc nous avons dû attendre dans le froid, et quand ce fut notre tour, le départ était censé avoir lieu 5 minutes plus tard. Après avoir rapidement fait notre échauffement, nous sommes arrivés au départ avec les doubles et un 4x du Rowing. La course suivait le serpentement du lac jusqu'à un pont. Il n'y avait pas de bouées, et donc nous ne savions pas où nous arrêter... Heureusement, sous le pont, des arbitres nous ont fait signe de nous arrêter. Après un temps de récupération, est venu celui du repas. Arnaud avait pris le nécessaire pour faire des croques-monsieur, cela a permis de nourrir les nouveaux minimes qui n'avaient pas de pique-nique ou pas assez à manger (ce qui nous est arrivé à toutes et tous un jour ou l'autre).
La deuxième course de 6500 m était programmée à 15h30, mais les juniors nous on annoncé la bonne nouvelle que nous allions tous ramer "que" 4000 m. Contrairement au matin, la queue était moins longue. Je m'étais habillé plus chaudement que le matin car je croyais qu'il ferait plus froid. Ce n'était pas le cas. Donc j'ai eu un peu plus chaud dans la deuxième course. Vers la fin de la course, avec notre bateau s'est trouvé trop proche du rivage babord du lac, empêchant les autres embarcations de circuler.
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Nous avons rectifié cela et avons tout de même réussi à finir la course devant un double senior de Fribourg et celui de Vadim et Matis.
Puis nous sommes retournés aux pontons pour nous changer et avons dû démonter les bateaux sous le déluge qui avait débuté. Après avoir mis les bateaux sur la remorque, j'étais heureux de voir Arnaud qui nous avait acheté des pains au chocolat. Ils disparurent très rapidement. Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à une station service où je n'ai acheté que des choses saines: un thé froid pour Daniel, un Coca pour moi et des bonbons à partager entre Adrien, Daniel et moi. Nous sommes retournés au club aux alentours de 19h30 et avons rangé les bateaux dans les hangars sans les remonter, ce que nous allions faire le surlendemain avant l'entraînement. Puis nous sommes tous rentrés chez nous, épuisés mais contents.
Ulisse |
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Wolrdrowing Masters Regatta
Brandebourg, du 10 au 15 septembre 2024
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Sous les couleurs de l'ARA (Association Romande d'aviron), Denise Dupraz, Michael Fatien et Michel Joye ont participé à la régate mondiale Masters d'aviron, du 10 au 15 septembre 2024. Des rameu.r.se.s du club d'Aviron Romand de Zurich, du club d'Aviron d'Estavayer-le-Lac, du Rowing Club de Lausanne, ainsi que de la Société Nautique de la Basse Seine, ont constitué le cœur des équipages qui se sont inscrits dans 14 courses, en 2x, 2-, 2x, 4-, 4x, 4+ et 8+.
La régate mondiale est ouverte à tous les rameu.r.se.s de tous les clubs ; des séries de 8 bateaux sur une distance de 1000 m, permettent aux participants de se mesurer dans leurs catégories d'âge respectives. Les vainqueurs des séries décrochent une médaille au ponton d'honneur. Avec 3700 participants venant de 52 pays, il s'agit d'un immense festival d'aviron, avec de belles bagarres sur l'eau. Plus de 800 courses ont eu lieu avec une organisation très bien réglée puisque les départs tenus ont été lancés toutes les 3 minutes. A noter les deux belles 3ème place pour l'ARA, en Men G 4x et Men G 2-.
Quelques courses ont dû être annulées en raison de la météo. Le plan d'eau du lac de Beetzsee est connu pour être souvent venteux. Du point de vue logistique, les coques ont été louées sur place, ce qui a bien simplifié l'organisation, pour un coût acceptable.
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Nous avons logé au bord du lac, près du start et nous avons pu agréablement nous déplacer à vélo tout au long de notre séjour.
Le financement a pu être réalisé partiellement grâce à un crowdfunding, un grand merci aux membres du LSA qui ont généreusement participés. Enfin, un immense remerciement à Michael qui a été la cheville ouvrière de cette belle expérience.
Michel |
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Championnats du Monde U-23
Edirne, du 5 au 8 septembre 2024
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Les championnats d'Europe U23 avaient lieu en Turquie seulement deux semaines après les championnats du monde. C'est donc après un seul week-end d'entraînement pour remettre la technique en place après les mondiaux que nous sommes partis en direction de Edirne, situé dans la partie européenne de la Turquie proche des frontières grecques et bulgares. Nous avons effectué le trajet le mercredi, par avion depuis Zurich jusqu'à Istanbul et ensuite 2h30 de bus jusqu'au lieu de la compétition. J'ai jamais vu autant de cargos qu'en atterrissant à Istanbul. Il y avait peut-être une centaine de navires sur la mer attendant de passer le détroit du Bosphore.
Nos bateaux qui faisaient le trajet depuis la Suisse en remorque étaient censés arriver jeudi à midi, mais à force d'attendre plusieurs heures à chaque frontière ils sont arrivés seulement dans la soirée. Nous avons donc fait un entraînement alternatif et un peu d'ergo. Nous avons également fait la découverte des bus organisés pour nous transporter entre l'hôtel et le champ de course qui étaient constamment au minimum 30 minutes en retard.
Le vendredi matin nous avons finalement pu monter nos bateaux et tester le plan d'eau. Le champ de course était situé sur une rivière et nous étions tous sceptiques quant au fait qu'il n'y aurait pas de courant. En effet, nous nous sommes vite aperçu que le courant était bien présent. Nous nous réjouissions de faire des temps très rapides lors des courses, mais malheureusement les deux prochains jours il y avait un vent fort de côté qui tournait dans tous les sens sur le bassin.
Il y avait 12 bateaux inscrits en double, ce qui signifiait que nous avions pas de demi-finale (et donc une seule course le dimanche), mais seulement un bateau se qualifiait directement en finale A depuis chaque éliminatoire, le reste devait passer par les repêchages le samedi après-midi. Quand nous avons appris après le tirage au sort que nous avions les champions du monde dans notre série nous savions qu'il faudrait compter avec deux courses le samedi. Notre but était de faire une bonne course le matin pour se mettre dans le bain, sans pour autant se tuer au sprint final pour pouvoir y aller à fond l'après-midi.
L'éliminatoire ne s'est pas très bien passé, nous avons été un peu surpris par les conditions très différentes du jour précédent. Vers le milieu de la course nous avons enfin trouvé un bon rythme mais c'était un peu tard.
La course des repêchages est probablement la meilleure course que j'ai faite jusqu'à présent. Notre départ était vraiment bien, nous nous sommes retrouvés avec plus d'une longueur d'avance sur les autres bateaux. Dans le deuxième 500, les Hongrois en deuxième position ont commencé à nous rattraper et sont passés en tête un peu avant le milieu de la course. C'est à ce moment là que les Slovaques et les Lituaniens sont revenus dans la course et malgré notre accélération à 1000m soudainement il y avait 4 bateaux qui se battaient pour les 2 places qualificatives. Vers 600m de l'arrivée, les hongrois que nous étions en train de rattraper ont touché une bouée. Ivo et moi avons les deux remarqué (on en a parlé après la course) et en avons profité pour les dépasser.
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Il restait donc 500m dans la course et j'avais l'impression que nous étions un poil derrière les Lituaniens et les Slovaques. Lors du sprint final j'avais cependant l'impression que notre bateau gagnait plus de vitesse, et dans ma vision périphérique je voyais de plus en plus nos concurrents. Je ne sais pas quand nous avons passé la ligne d'arrivée mais quand nous avons arrêté de ramer j'avais un mauvais sentiment quant au résultat, voyant les autres bateaux arrêtés un peu plus loin que nous.
Nous avons dû attendre de rentrer au ponton pour apprendre qui s'est qualifié. C'est là qu'Anne-Marie nous a annoncé que nous étions en finale A!!! On a ensuite failli avoir une crise cardiaque lorsqu'on a demandé les temps et elle nous a répondu “9 centièmes derrières les deuxièmes”. Heureusement elle s'est trompée, nous étions 15 centièmes derrière les Lituaniens en première position et 9 centièmes devant les Slovaques qui ont fini troisièmes.
Le dimanche après-midi avait lieu notre dernière course de la saison. Nous n'avons pas réussi à reproduire la même performance que le jour précédent. Je ne me sentais pas complètement en forme, mais j'ai essayé de me convaincre que c'était juste la fatigue due aux autres courses et que tout le monde était donc dans le même état. Nous sommes partis légèrement à l'arrière du groupe et avons essayé de relancer le bateau à 500m pour rester au niveau de nos concurrents. Vers le milieu de la course l'écart est devenu trop grand et nous avons fini la course en sixième.
C'est vraiment dommage que l'on ait pas pu finir sur une course excitante comme celle du samedi. De plus je me demande si en effet j'ai attrapé quelque chose les jours précédents, j'écris ce texte sur le trajet du retour avec un gros rhume. Je ne sais pas si cela à joué un rôle lors de notre finale.
Je suis par contre très fier de notre repêchage, je vais me souvenir de cette course pendant très longtemps.
Merci Arnaud pour tout le temps que tu as passé sur le canot moteur à tous nous entraîner cet hiver et ce printemps, et merci à tous ceux qui m'ont écrit des messages avant et après toutes les courses cette saison.
Ondrej |
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Championnats du Monde Juniors et U23
St. Catherines, du 15 au 25 août 2024
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Cette année les championnats du monde juniors, U23 et élites (catégories non olympiques) ont eu lieu à St. Catherines au Canada. William a participé en skiff junior et moi en double U23. Malgré le fait que notre compétition prenait place au même endroit, nos programmes étaient assez différents, au point où on ne s'est pas souvent croisé. On va donc chacun raconter nos différentes aventures dans ce texte.
La compétition U23 commençait quelques jours avant celle des juniors, nous avons donc pris l'avion en direction du Toronto alors que les juniors étaient encore à Sarnen pour les derniers jours de leur camp d'entraînement.
À l'aéroport, lors de la remise des bagages, Alex un membre du quatre de couple, s'est rendu compte que la fédération avait fait une faute lors de sa demande de visa en remplaçant un 0 par un O dans son numéro de passeport. Nous avons donc été contraints de le laisser à l'aéroport pendant qu'il attendait un nouveau visa pour prendre le prochain vol.
Le trajet s'est passé sans encombre pour le reste d'entre nous. Nous avons survolé le Groenland avec des vues époustouflantes de glaciers s'écoulant vers l'océan et un paysage blanc s'étirant à l'infini. Pour ne pas avoir les jambes lourdes à l'issue du trajet, nous avons essayé de faire quelques étirements régulièrement durant le vol, ce qui a dû être très apprécié par les autres passagers...
Sur place, la plupart des nations était logée dans un campus universitaire à 20 minutes de bus du champ de course. Nous étions tous dans de petites maisonnettes comportant plusieurs chambres et une cuisine. Ivo et moi étions logés dans la maison avec des entraîneurs des juniors, nous avions donc la maison pour nous tout seuls pendant 3 jours, le temps que les juniors arrivent. Les repas étaient servis dans une grande cafétéria. C'était vraiment chouette de croiser tous les rameurs des autres pays aux repas.
Le lendemain de nôtre arrivée, nous sommes allés découvrir le champ de course et nous avons pu retrouver les bateaux envoyés par cargo depuis l'Europe quelques mois plus tôt. Tout le matériel était dans un gros conteneur d'Empacher, rempli au maximum. Notre double était tout en haut, il y avait à peu près 2 cm entre la dérive et le plafond. Sortir le bateau de là était donc assez stressant, de plus que la porte du conteneur s'arrêtait à environ 10 cm du plafond. Pour que la dérive passe la porte il fallait donc pencher le bateau sans pour autant taper l'autre pointe. Miraculeusement, il n'y a pas eu de dégâts.
Nous avions 4 jours sur place avant le début des courses pour récupérer du jetlag et s'habituer au champ de course avec deux petits entraînements par jour. Les premiers jours il a fait très beau avec un peu de vent. Nous avons vite découvert que le vent était presque toujours dans l'axe du champ de course, soit beaucoup de vent pour, soit beaucoup de vent contre.
Le deuxième jour nous avons eu le droit à une sortie découverte pour aller voir les chutes du Niagara qui étaient situées à seulement 20km de notre logement ! C'était très très impressionnant et nous avons même pris le bateau pour voir les chutes depuis en dessous.
Chez les juniors, le trajet s'est passé sans encombre. Quelques jours avant le départ, on m'a annoncé qu' Empacher (le constructeur qui s'occupait du transport des bateaux) ne trouvait pas le siège et les bouchons de mon skiff. J'ai donc pris ces éléments chez moi pour les transporter dans ma valise, avant qu' Ondrej, une fois sur place, me confirme que la bâche de mon aile, où se trouvaient mon siège et mes bouchons, n'avait pas été ouverte et que tout s'y trouvait comme prévu, ouf.
Notre avion à l'aller a été changé à la dernière minute pour un plus gros que prévu, donc nous avions de la place, beaucoup de place. Plusieurs rameurs se sont même déplacés dans des rangées complètement vides pour se regrouper ou se donner plus de place. Nous aussi avons essayé de nous dégourdir les jambes avant que le personnel de cabine ne nous demande de ne plus le faire et de rester assis autant que possible... En arrivant à l'aéroport de Toronto, nous devions attendre l'équipe d'Espagne pour prendre le bus avec eux, mais après une demi-heure d'attente, alors qu'ils avaient atterri avant nous, le bus est parti sans eux, nous offrant beaucoup de place une fois de plus.
Le lendemain, nous sommes allés nous installer, remonter nos bateaux et découvrir le champ de course à notre tour. Après ma première sortie, je suis rentré en panique vers mon entraîneur lui expliquant que tout était déréglé et que je ne pouvais pas ramer comme ça. Il a rapidement découvert que je n'avais pas mis mon aile dans le bon trou en remontant mon bateau et qu'à part ça tout allait bien.
Le dimanche avaient lieu les premières courses. Un gros orage en début de journée nous a empêché de faire un prépaddle, mais les courses ont pu avoir lieu sans problème et avec un bon vent pour. Dans notre éliminatoire il y avait seulement 4 doubles et il fallait finir dans les 3 premiers pour éviter les repêchages. Nous avons fait une bonne course et avons terminé 0.08 secondes derrière les 2èmes. Le niveau de la concurrence m'a un peu surpris - bien sûr qu'aux championnats du monde les bateaux seront tous rapides et tout le monde a tendance à partir très vite au départ - mais j'aurais cru qu'en éliminatoire, sur 4 bateaux au moins un se retrouverait à l'arrière du groupe au bout de 1000m. Au contraire, il n'y a eu que 3 secondes entre les premiers et les derniers de notre course.
Dimanche soir, une rumeur courait dans la salle à manger, disant que les courses du lundi seraient annulées à cause du vent. Celle-ci s'avérait juste: le champ de course étant dans l'axe du vent, comme mentionné auparavant, dès que le vent souffle un peu plus fort, les vagues à l'extrémité peuvent vite être très hautes car il n'y a rien pour protéger du vent, ce qui a été le cas. Ne pouvant pas aller ramer, toutes les équipes se sont retrouvées coincées sur le campus, et malgré la vingtaine d'ergo disponibles, les quelque 1'200 rameurs présents n'y auraient pas tous accès pendant plus de 7 minutes, d'après les calculs de certains. Les U23 ont eu de la chance et ont pu faire de l'ergo le matin, tandis que nous, les juniors, sommes allés dans une salle de gym pour un entraînement alternatif. L'après-midi, nous sommes à notre tour allés aux chutes du Niagara sans pour autant aller sur les bateaux dessous afin de ne pas attraper froid, vu qu'il faisait mauvais et froid.
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Le lendemain, la météo était à nouveau clémente et la compétition reprit avec les élites et les U23.
Mercredi après-midi, notre demi-finale à Ivo et moi était en début d'après-midi. La course s'est mal passée, nous ne savons pas trop pourquoi. Il y avait du vent contre qui soufflait beaucoup de travers et les quelques secondes où nous attendions immobile au départ ont suffit pour tourner notre bateau complètement vers la gauche. Malgré cela nous étions côte à côte avec nos concurrents après quelques coups du départ en ayant réussi à corriger notre direction au tout début.
Nous voulions améliorer notre course précédente en étant plus agressifs après le départ pour rester avec les autres bateaux dans la première partie de la course. Au contraire, on s'est retrouvé tout derrière au bout de 500 mètres et n'avons pas réussi à réagir.
Les autres bateaux mecs qui avaient leur demie finale ce jour-là ont également eu beaucoup de mal et aucun n'a réussi à se qualifier en finale A. C'est donc avec une mine défaite que nous sommes rentrés au campus.
Le matin même, j'ai eu mon éliminatoire en skiff. Les conditions étaient très difficiles: beaucoup de vent contre et de grosses vagues. J'ai fini troisième de ma course, loin derrière les deux premiers qui sont passés en demi-finale, mais très proche du 4ᵉ. N'ayant pas fini dans les deux premiers, cela signifiait que je devais passer par les repêchages le lendemain. Ce n'était pas si mal finalement, car cette deuxième chance m'a permis de faire une course plus tranquille dans de meilleures conditions. Cela m'a permis de repenser à ma technique, et ma victoire m'a redonné confiance pour les jours à venir.
Le vendredi était le dernier jour de compétition pour les U23, et notre finale B avait lieu en début de matinée. Il était important pour nous de faire une bonne course, pour finir sur une bonne note et retrouver la confiance dans le bateau que l'on avait à l'éliminatoire. Nous sommes bien partis mais vers 750 m les autres bateaux ont commencé à prendre de l'avance sur nous. Nous avons finalement terminé 5ème de la finale B, ce qui signifie 11ème en tout. Nous avions l'impression d'avoir pu tout donner dans cette course et d'avoir bien ramé, mais nous avons manqué de forces, surtout durant le 2ème 1000 m. Malheureusement l'éliminatoire reste notre meilleure performance à cette régate.
Avant de prendre l'avion le lendemain, il restait plus qu'à démonter les bateaux et les charger à l'intérieur du conteneur qui allait les ramener en Europe. L'après-midi nous avons également pu aller dans les gradins pour regarder les finales.
Le samedi, c'est donc sans les U23 que les élites ont fait leurs finales et nous, les juniors, nos demi-finales. Ce fut une belle course pour moi qui ai fini 3ᵉ sans devoir être à fond, je m'étais donc qualifié pour une finale des championnats du monde. Dans ma tête, j'étais super content d'un côté, mais du coup aussi super stressé de l'autre. C'était vraiment bizarre comme sensation, car n'étant pas favori, je n'avais rien à perdre, ce qui rendait la situation un peu moins stressante d'un côté, mais de l'autre, je ne savais pas du tout si je pourrais me battre pour une médaille ou pas (je n'ai pas dû attendre très longtemps dans la course pour avoir la réponse à cette question...).
Le grand jour arriva pour moi. Étant le dernier de l'équipe à avoir ma course longtemps après tout le monde, je me suis vite retrouvé seul avec mon entraîneur sous la tente afin qu'il tente de me changer les idées. En montant sur l'eau, le stress rendait mes jambes lourdes, et tous les bateaux que je voyais ramaient parfaitement et super fort à mes yeux. Il y avait pour la première fois de la semaine un vent à moitié de travers et contre. Durant mon échauffement, je m'en suis aperçu en faisant quelques départs un peu chaotiques. Ma priorité pendant la course était donc de ne pas faire de fausse pelle. J'ai eu le meilleur de mes départs pendant la course, mais celui-ci n'était pas assez fort. Cependant, malgré un départ un peu lent, j'ai pu remonter jusqu'à la quatrième place. Je suis plus que content de ce résultat, car bien que le troisième n'était qu'à 12 secondes devant moi, je ne suis pas sûr qu'un meilleur départ aurait changé grand-chose au résultat.
Une fois la course terminée, ma deuxième course commença. La différence, c'est que cette fois-ci, la ligne d'arrivée s'était transformée en avion. Cependant, tout était organisé. Un de mes coéquipiers et un entraîneur qui restait pour des vacances se sont occupés de mon bateau tandis que je suis allé me doucher rapidement en espérant attraper le bus. Si besoin, mes parents nous auraient emmenés à l'aéroport avec mon entraîneur, ce qui n'aura finalement pas été nécessaire étant donné que nous avions à nouveau l'équipe espagnole avec nous, qui a su faire preuve d'une lenteur absolue. Je dois avouer que, juste après ma finale et un résultat dont je suis trop content, ça n'a pas été trop difficile de ne pas stresser à cause du vol, ce n'était pas ma préoccupation principale. La pression est montée chez les autres quand nous avons eu des bouchons sur le trajet, mais nous avons finalement réussi à prendre l'avion sans stress dans l'aéroport. Le vol et le trajet jusqu'à Lausanne se sont bien passés, cependant il restait une bataille longue, éprouvante et pour laquelle garder le contrôle peut s'avérer plus que difficile: rester éveillé pour se remettre à l'heure suisse !
Merci à tout le club pour votre soutien durant ces 10 jours!
Ondrej et William |
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Championnats Suisses
Lucerne du 28 au 30 juin 2024
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Du 28 au 30 juin nous étions à Lucerne pour participer au championnat suisse. mon bus est parti à 7h30 le vendredi. Nous sommes allés directement au Rotsee pour décharger la remorque, monter les bateaux et faire un petit entraînement ou une course pour certains. Ensuite nous sommes allés à l'hôtel Alpha. Le soir nous sommes partis au restaurant italien et nous avons mangé des gnocchis au pesto.
Le lendemain matin ma course était a 10h j'ai donc pu prendre mon petit déjeuner à l'hôtel. Ma course en quatre s'est bien passée, j'étais donc qualifié pour la finale A du lendemain. Malheureusement l'autre quatre minime du club est tombé dans une série difficile et Ullisse a perdu son siège au départ. Ils n'étaient donc pas en finale A. Ensuite, ma course suivante était à 16h30, Michael nous a donc raccompagnés à l'hôtel en bus (merci à lui) en arrivant à l'hôtel j'ai été pris d'un mal de ventre très douloureux. Matteo est venu dans ma chambre et on a fait un appel visio avec sa mère qui est médecin. Matteo m'a donc donné les médicaments conseillés par sa mère ( merci à elle ) et ma mère qui venait d'arriver à la gare est venue voir comment j'allais. Ensuite Arnaud est venu également ( merci à eux ) et ne voyant pas les effets des médicaments et vu la douleur, j'ai décidé d'aller à l'hôpital mais sur le chemin je me suis senti de mieux en mieux jusqu'à ne plus avoir mal du tout! Peut-être que les médicaments ont pris beaucoup de temps à agir. J'ai donc pu faire ma course en double à 16h30 où nous avons également réussi à passer en finale A. le soir nous sommes allés dans un autre restaurant où nous avons mangé des raviolis à la sauce tomate.
Dimanche, ma course en 4 était à 8h37, nous n'avons donc pas pu prendre de petit déjeuner à l'hôtel.
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Heureusement, Arnaud a un sac rempli de nourriture pour le petit déjeuner (merci à lui). Notre course s'est bien passée mais il me restait une course en double à 16h30. Après la course en 4 nous sommes tous (les minimes) rentrés à l'hôtel conduits par Tom (merci à lui). Notre course en double s'est un peu moins bien passée mais nous étions quand-même contents de notre journée. Lorsque toutes les courses du club étaient finies nous avons commencé à démonter les bateaux et à les mettre sur la remorque puis nous avons fait une pause pour manger des pizzas et nous avons continué de monter les bateaux. Après nous sommes allés faire une photo. Puis nous sommes allés nous baigner. Nous avons ensuite pris le bus du club pour rentrer à Lausanne où nous avons déchargé la remorque.
Vassily |
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