Bilac 2022 : un vrai roman-fleuve
Neuchâtel-Bienne
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Outre la dégustation de tarte aux pruneaux, le week-end du Jeûne fédéral est celui de la désormais traditionnelle Bilac, la course reliant Neuchâtel à Bienne, ou suivant la météo comme cette année, faisant s'affronter les participants sur le trajet aller-retour de Soleure à Büren-an-der Aare – Soleure. Quelque 90 bateaux inscrits dont 3 équipages du Lausanne Sport Aviron ont laissé le sillage de leurs esquifs sur les eaux de l'Aar, perdu quelques heures de sommeil durant le week-end et gagné quelques courbatures au cours des 36km de la course.
Mais commençons par le commencement : pour assurer une participation digne du club sur les eaux coulant au-delà du Röstigraben, les équipes formées par la Commission Rando ont tout d'abord commencé par s'entraîner avec assiduité plusieurs semaines durant....euh en fait on pourrait plutôt dire qu'elles ont fait de leur mieux et avec beaucoup d'enthousiasme pour faire coordonner les agendas de vacances, travail, famille etc.
Tout cela pour se retrouver finalement par un beau vendredi soir de septembre au début du périple...démonter les bateaux. Cette année la tâche était assez modeste puisque seuls 3 embarcations étaient sur la ligne de départ. L'enthousiasme des équipes faisait plaisir à voir, jusqu'au moment de l'annonce de l'heure de rendez-vous pour le départ, fixé à 5h30. Un léger nuage a flotté dans l'air, vite dissipé par la brise du soir.
Samedi matin : rassemblement de toute l'équipe au club à l'heure fixée et départ en " petit convoi " pour rejoindre Soleure. Ambiance plus que feutrée dans les bus...rythmée par quelques ronflements plus ou moins discrets qui ont accompagné une partie du trajet. L'arrivée à Soleure et la sortie des bus dans une atmosphère très fraîche ont un peu réveillé les équipages, même si l'envie de se retourner dans son duvet et de continuer à dormir semblait très tentante ! Le montage des bateaux s'est révélé un peu plus ardu, surtout dans le remplacement des vis et des écrous de notre chère St-Sulpice qui ont montré une fâcheuse propension à se casser tout net au moment de les serrer. Heureusement l'habileté et la créativité des équipages ont permis de procéder à des réparations de fortune permettant à St-Sulpice de se présenter dignement sur la ligne de départ.
La Bilac c'est une course particulière, qui débute dans le parking : les premiers arrivés ont les places les moins éloignées de l'endroit de mise à l'eau des bateaux, qui cette année était un peu plus lointaine que d'habitude pour les yolettes. Compter un bon 800-900 mètres à marcher avec le bateau à la main ou sur l'épaule façon procession religieuse. Un exercice parfois un peu vacillant du fait des tailles disparates des porteurs et porteuses dont certain.es se retrouvaient avec le bord de la yolette profondément imprimée dans la clavicule et d'autres portaient à bras pour tenter de compenser les centimètres manquant....Trouver un endroit libre pour déposer la yolette et revenir chercher la suivante. Une mise à l'eau digne des premières Vogalonga avec un escalier aux marches assez monumentales (en tous cas pour l'auteure de ces lignes, dotée d'une paire de jambes de taille tout à fait moyenne, voire courte...). Une manière un peu acrobatique et fluviale de se jeter dans le bateau et de houspiller l'équipage pour que tout le monde soit vaguement assis au moment de rejoindre la ligne de départ en remontant le courant et en se frayant un passage entre les multiples autres embarcations.
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Enfin le départ et on commence à remonter l'Aar en tentant d'éviter les autres concurrents tout en ménageant les rives protégées du fleuve, et en louvoyant dans le courant. Un grand bravo à notre barreur de départ Daman Azeli qui a assuré avec brio cette tâche délicate. Que dire de la suite, si ce n'est que c'est avec soulagement que l'équipage voyait passer les panneaux marquant les étapes de l'aller et que passé le 15e km notre barreur était mis à rude épreuve face à nos demandes incessantes : " Gilles, dis-nous que tu vois l'endroit où on tourne ? Gilles tu vois quelque chose ? Gilles on y est bientôt ? " et ENFIN on y est arrivés !
Tourner autour des bouées orange et avoir l'impression de pouvoir se laisser un peu glisser le long de l'Aar, quel plaisir ! Le retour un peu plus court que l'aller, mais avec déjà quelque 2heures dans les jambes, les bras, les mains et dans une certaine partie charnue de notre anatomie, chaque minute compte double (Charnue, charnue....plus vraiment autant après 2heures d'aplatissage sur les sièges).
Et voilà enfin la ligne d'arrivée franchie avec fierté, un dernier challenge : remettre le bateau à contre-courant, se glisser dans la longue file d'attente des yolettes pour accoster sur la plage, éviter de se prendre la pile du pont en passant (tenir Pangolin à distance à la force des bras, quel délice après la course pour l'auteure de ces lignes), et enfin sortir le bateau de l'eau. Et là rebelote : démonter, ramener les 3 coques au parking, préparer la remorque pour le départ avec cette fois la fatigue de la course...ET ensuite aller se restaurer.
Un petit bain dans l'Aar pour se rafraîchir avant de prendre le volant et nous voilà toutes et tous reparti.es pour le trajet de retour, tout aussi animé du côté des passagers que l'aller du matin. Un silence parfait régnant dans le bus, à peine troublé par quelques borborygmes. Arrivée au club, remontage des bateaux, réparation plus pérenne de St-Sulpice et voilà l'édition 2022 de la BILAC terminée !
Merci à la commission Rando, à Tom notre " meneur " de la journée, et un merci personnel à Jérôme, Daman, Gilles et Roberto. Mention spéciale à Roberto de m'avoir tenu compagnie avec constance au cours du trajet afin d'éviter toute velléité d'endormissement sur la route !
A bientôt pour de nouvelles aventures lacustres et conviviales !
Massouma |
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Tour du Lac
Le Léman, du 21 au 24 juillet 2022
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Changement radical cette année : on tourne dans l'autre sens ! Histoire de ne pas frustrer Gundula du jet d'eau de Genève, une énième fois, en coupant sur Mies, Coppet ou Céligny, face à un Petit Lac déchaîné ou un orage menaçant... Donc ce jeudi 21 juillet, premier jour de la 4e édition du Tour, voilà le jet d'eau en ligne de mire, ce qui fait une bonne étape de 55 kil (+ 5 jusqu'à Vésenaz où l'on va dormir) par une forte chaleur annoncée et un lac enchanteur au départ. Plume a été amenée d'Ouchy au club la veille, dans de splendides vagues, splendides vagues à surfer que nous ne reverrons pas de toute la virée... Nous sommes 17, un record, la plupart en superforme (Bernard, Camilla, Denise, Fanny, Gundula, Jean-David, Magda, Marie, Natacha, Rolando, Tom, Yvette) et quelques-uns un p'tit peu amoindris par un dos indocile (Mike, Lucia), un doigt infecté (Gaël), une chute (Silvia), un talon convalescent (Loyse). Pour deux yoles, un double et un solo, ça fait 4 personnes dans le bus, de quoi confortablement accueillir et sustenter celles qui rament aux escales. Et le premier jour, on en fait deux d'escales : à la plage de la Dullive (Dully), où le solo fait mine de continuer droit sur Genève et qu'il faudra rattraper en yole (malgré sifflements, hurlements, brandissements de frites), et à celle de Mies, charmantissime avec sa buvette, douches et toilettes, derrière le chantier du nouveau port de Tannay, et là personne ne peut rater le maillot orange fluo de Bernard qui sert d'amer sur la rive. Ce jour-là est l'occasion pour les Helvètes de souche d'initier Tom à notre ligne de fortification de Toblerones (Buchillon, et aussi Dully), ce qui le convainc que lesdits Helvètes considèrent les Français comme des ennemis... Ensuite, on a droit aux éléphants noirs, énormes, surgissant d'un parc, alors que personne n'a bu au pique-nique. Et le jet d'eau ? Ben le jet d'eau, il brille superbement de loin, et puis, couic, fini, plus rien, pas la moindre petite gouttelette dans les airs bisés de la rade genevoise. Pourtant 17 h, ce n'est pas son heure de coucher. Il a osé poser un lapin ! Dans les bateaux, c'est le gros dépit d'autant qu'il fait atrocement chaud, que le lac est horriblement agité et sillonné par les White Sharks genevois (voir épisode précédent, Tour du lac 2021), que y en a marre, que ça fait 50 kil qu'on rame, que les sièges glissent mal, et d'ailleurs les yoles aussi. Bref, contents d'arriver au camping de Vésenaz, n'est-ce pas ?! Sauf qu'il faut encore hisser ces monstres sur la pelouse, sans déraper sur la mousse, on embauche un campeur, ça aide, un homme tout frais. Et sauf que, mince, il manque un Pod pour abriter notre nuit qui s'annonce brûlante (et se révèlera fraîche dans nos sacs à viande à 3-4 h du mat'). Un Pod, c'est donc un bungalow en forme de U inversé, avec mini terrasse et place pour 3 couches, juste juste. Donc Gaël, Rolando, Mike et Magda se sacrifient et iront dormir dans un hôtel à Annemasse. Peut-être que le gérant ne sait pas compter ses Pod, mais en tout cas, le camping est nickel : à 22 heures, un silence d'or. Et à côté, le club d'aviron de Vésenaz qui nous invite à une visite, au petit-déjeuner...
Ce qui nous amène au 2e jour, direction Thonon, ce fameux jour où Rolando a appris le mot " ébaubi ". Car oui, on apprend chaque jour quelque chose, en aviron. Mais d'abord, il y a ce divin petit aller-retour sur Genève pour celles et ceux qui, dans le bus, ont manqué l'absence du jet d'eau de la veille (l'aviron : l'art des paradoxes aussi...), plus Gundula. Lac plat, belle glisse, la chance est là. Le jet ressuscité lance son panache dans un ciel immaculé : pâmoison générale. C'est donc là que, par une miraculeuse synchronicité, la conversation dans le bateau (parfois on a le droit...) évoquant des questions d'auteurs et d'écriture en arrive au mot " ébaubi ". Non pas " eh Bobby " ni " et Bob y... " mais un vieil adjectif signifiant " stupéfait ". Rolando (non pas Orlando) fait répéter le mot, le savoure, l'adore et l'adopte. Plus tard, Bernard en livrera l'étymologie (merci Wikipedia) : rendre bègue, en latin... Bref, " ébaubi " est devenu le mot du Tour. Et d'ailleurs, les vertiges linguistiques n'ont pas cessé : il y a eu la palpitante traduction en allemand et italien de " désuet " (antiquiert et antiquato) mais " bon pour le musée " a simplifié la question. Le terme avait jailli, à un autre moment, alors que certains, et certaines, regrettaient que les mots " femme " et " homme " disparaissent du vocabulaire des jeunes (comme Natacha...), au profit exclusif de " meuf " et " mec ". Dans la foulée, le mot " genré " a aussi connu quelques vicissitudes, puisque Mike, perplexe, a cru y entendre " jarret " ou " Jean Ray ".
Mais revenons à nos moutons : escale à une bonne quinzaine de kil de Vésenaz, sur les galets de la charmante plage de Tougues, à Chens-sur-Léman. Pique-nique opulent, ombre, calme et volupté. L'après-midi (env. 18 km), la rame est plus rude, le ciel se charge, le lac bougeotte, Jean-David brise un cale-pied, tandis que dans le bus, il y a comme un instant de stress quand Gaël se rend compte qu'à l'auberge d'Anthy, on ne nous attend pas ce soir-là, mais le lendemain... Hum.
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Et le repas de poissons ? Et les visites (Valérie + les maris de Denise et d'Yvette) ? Et la nuit ? (Dans un sac à viande sur un matelas du club de Thonon ?) Mais voilà que tout s'arrange, les féras sont déjà là, disposées à être enfeuilletées, le vacherin glacé à la verveine est prêt à être décoré, l'hôtel voisin à nous héberger, le petit bus du club de Thonon à nous voiturer. Bien sûr les Dubouloz sont des potes, mais leur flexibilité et leur gentillesse nous épatent, et aussi leur habileté : merci Claude pour la réparation du cale-pied !
Le matin suivant, les lève-tôt se retrouvent sur la plage d'Anthy pour une séance de yoga, histoire de se remettre bien en forme avant de rejoindre Saint-Gingolph via la plage de Tourronde (18 + 12 km). Et voilà que Silvia se coince, un peu, le dos (les paradoxes du yoga). On commence à être rôdé pour la sortie des bateaux à Saint-Gingolph, et heureusement. On sait que dans le port, le passage est étroit, que la rampe est une patinoire, que la place manque pour poser les yoles et qu'il faut d'abord déplacer deux vieux skiffs sur leurs pneus. Ce coup-là ce sont deux Indiens qui nous prêtent main forte, en attendant d'attaquer leur casserole de riz qui exhale le tandoori. Et après, baignade au ponton côté France suivie d'une nouvelle séance yogesque où personne ne se fait mal et qui est immortalisée par Rolando (heureusement qu'on n'est pas en train de faire chien tête en bas). L'étape a été agréable, moins chaude puisqu'il a plu la nuit, rapide sur lac calme, tant et si bien que certains as de la bande, éméchés par tant d'aisance, se prennent à rêver de faire le tour du Léman d'un seul élan. Rendez-vous le 24 septembre, pour voir si Tom, Natacha, Marie, Jean-David (pour lequel ce serait la 3e fois) ont trouvé leur cinquième et tentent ce gros défi. On les soutiendra ! Le soir, filet de perche pour tout le monde sur la terrasse, face à Saint-Saphorin, puis quelques pas pour voir l'église, où Fanny lit le panneau explicatif et découvre que saint Gingolph est mort en martyre de la fidélité conjugale. C'est comme les éléphants noirs, ça ne s'invente pas. Mais... qu'est-ce que ça veut dire exactement ? Sommes total ébaubis. On cherchera plus tard... (voir plus loin). On s'endort en rêvant de ce pauvre Gingolph.
Le dernier jour, 38 km sont au programme, via île de Peilz, Chillon et arrêt pique-nique à La Tour-de-Peilz, au club de la Rame Dames, tandis que les vieux gréements mouchètent le lac de leurs voiles palpitantes. Reproblème de cale-pied sur Plume, Fanny dégote un carré de bois, on fera avec. Baignade au large de Cully, petite course entre Marie à la nage de Plume et son équipage, et Jean-David sur solo qui nous nargue... L'arrivée est chaude, vraiment chaude. À Ouchy comme à Vidy. Mais le nettoyage des bateaux se fait consciencieusement. On finit les restes de pique-nique au club, en se racontant la wikivie de saint Gingolph. Résumé : Gangolph naquit en France en 702 et malgré ses inclinations pieuses et pacifiques, ses parents en firent un militaire et le marièrent. Las, la femme était volage. Retiré à Avallon dans un ermitage, Gangolph fut tué par l'amant de sa femme. Les deux impies périrent très vite après. S'ensuivirent miracles, reliques, et tant d'églises baptisées du doux nom. Le village franco-suisse aurait été fondé par Gingolph en 755... Et voilà comment le Tour du lac 2022 s'est achevé sur une note d'histoire en hommage aux maris trompés ! Mais aussi dans un ébaubissement général : tous les blessés sont rentrés en meilleur état qu'ils n'étaient partis... Et tout le monde était ravi, et reconnaissant : merci Denise, merci Gaël, merci Lucia pour l'organisation de ce Tour du Léman si différent à chaque fois qu'on croirait ramer sur un autre lac.
Loyse (relue et corrigée par Fanny) |
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Vogalonga
Venise, du 4 au 6 juin 2022
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Baptême forcé dans le Canal de la Giudecca
L'euphorie était au rendez-vous en entrant dans le Canal du Cannaregio : pas l'ombre d'un embouteillage et encore quelques centaines de mètres avant l'arrivée à la Punta della Dogana. L'équipe Millefiori, motivée et endurante, a recueilli ses médailles après avoir effectué le parcours dans les canaux et la lagune vénitiens en 2h55. Une course mémorable, l'ensemble des bateaux du LSA et de l'UNIL étant tous arrivés avant midi, l'heure à laquelle la circulation des navires reprend. Mais c'était sans compter avec la police locale qui nous a contraint à emprunter le Canal de la Giudecca plutôt que le Grand Canal pour rejoindre le Tronchetto.
Moins de 200 mètres après avoir tourné autour de la Punta della Dogana, trois vagues ont suffi pour couler la Montardière et baptiser les membres de l'équipe Millefiori dans les eaux salées et sableuses, sans parler des autres éléments qui y séjournent, du Canal de la Giudecca, qualifiées de maremoto (mer démontée). Car ce canal est la voie de transit à (très) grande vitesse des taxis, cargos, remorques, et d'autres bateaux qui ne sont jamais venus nous secourir.
Sous les yeux ébahis de touristes et de la population locale, l'équipe a rejoint tant bien que mal (satanées coupures des coquillages) la terre ferme, après plusieurs (longues) minutes de lutte avec les vagues. Trempé-e-s des pieds à la tête, avec quelques plantes aquatiques sur les bras, les jambes et même autour du cou. Malgré l'état d'effarement provoqué par la non-assistance à personne en danger, Gilles et Isabelle, membres de l'équipe, n'ont pas hésité à replonger dans les eaux du Canal pour récupérer des effets personnels, sortir les rames et les mettre en sécurité.
Comment récupérer ses esprits après une telle aventure ? Le trouble a peu à peu fait place à d'autres émotions.
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Comment affronter la vue du bateau retourné et l'impossibilité de le ramener à terre ? Comment trouver de la force pour affronter à nouveau les vagues ? Grâce à la prise en charge par des membres de la "Reale Società Canottieri Bucintoro ", à leur soutien empathique, leur générosité et leur élégance. Nos remerciements ne seront jamais à la hauteur de leur accueil. Ces personnes ont rendu l'attente des renforts (nos camarades de rame) sous un ciel de plomb plus facile et légère. Merci à Rolando et Elena, pour la négociation avec l'organisation de la Voga, ainsi qu'à Denise et aux rameurs et rameuse de l'UNIL – Isabelle, Jean, Leonardo et Sébastien - qui, sous la chaleur et après 33 km de rame, ont pris en charge le retour de la Montardière sur la remorque.
Magda pour l'équipe Millefiori (Gilles, Isabelle, Silvia et Yvette) |
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Olympicorama
Lausanne, du 31 mai au 3 juin 2022
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Du 31 mai au 3 juin, le théâtre de Vidy a installé des tribunes entre les hangars et les pontons du LSA de façon à créer une scène à la fois terrestre et lacustre avec une vue magnifique sur le Léman. Frédéric Ferrer, le metteur en scène continuait sa campagne " Olympicorama " pour laquelle il voyage et s'arrête dans un lieu précis le temps d'une semaine de spectacle. Il parle à chaque fois d'olympisme puis d'une discipline en particulier pour laquelle il invite un spécialiste. Le quatre de couple avait été la discipline choisie et Frédéric m'avait proposé d'être son invité pour parler de ce bateau que je connais bien puisque j'ai ramé en 4x aux JO de Londres et de Rio.
Qui dit 4x dit 4 rameurs, c'est pourquoi Denise Dupraz, Massouma Ziai, Arnaud Borello, Guy Nicollier, Richard Klein, Romain Loup et Jean-David Maillefer se sont relayés pour les répétitions techniques et pour les représentations. Même si Massouma " se sentait comme un petit poney entouré de grands chevaux ", le fait d'improviser un 4x de tous horizons (homme, femme, compétition, loisir, LSA, RCL) a bien fonctionné. Un grand merci à eux d'avoir joué le jeu.
Après avoir expliqué sa démarche, Frédéric Ferrer parlait d'olympisme. Parfois avec la casquette du géographe, parfois de l'historien, toujours celle de l'humoriste. Après l'olympisme, il s'attaquait à l'aviron et il avait des anecdotes que même les férus d'aviron ne connaissaient pas. Saviez-vous que le plus jeune champion olympique toutes disciplines confondues est un barreur de 7 ans dont personne ne connaît le nom ? Que dire le " Lac Léman " ça revenait à dire le " lac lac " ? Que l'homme avait inventé le bateau avant d'avoir inventé la roue ? Que c'est grâce à l'Italie qu'on peut pratiquer l'aviron à Lausanne ? Que Coubertin s'auto-attribuait anonymement des médailles de poésie ? Tout en étant informatives, les histoires sautaient du coq à l'âne et étaient présentées de façon loufoque ce qui donnait un cocktail d'information très amusant.
A un moment donné, pendant que la représentation continuait, nous devions prendre un 4x, traverser la scène en le portant, le poser au ponton puis faire quelques manœuvres et accélérations dans le port. Tout ceci avec micro et oreillette sur ma tête pour dialoguer en même temps avec l'artiste. Il y avait à nouveau ce mélange d'instructif et de loufoque. De notre côté sur le bateau on s'adaptait aux demandes de Frédéric et on essayait de montrer des beaux coups d'aviron tout en évitant la digue du port qui reste très petit pour faire de l'aviron.
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On s'est parfois arrêté à quelques centimètres de la digue... Une belle démonstration de confiance en ses coéquipiers ! Après le petit tour sur l'eau, les rameurs venaient sur le devant de la scène et interagissaient avec Frédéric et le public. Selon les soirs de représentation, ce moment d'échange se passait sous la pluie et le vent, sous la foudre ou avec un magnifique ciel orangé.
Les spectateurs semblent s'être amusés durant les représentations et leur curiosité quant à notre sport a été attisée. La présence du théâtre de Vidy a permis de créer un mélange intéressant entre sport et culture et a été une belle vitrine pour l'aviron. Pour moi, c'était l'occasion de m'adresser une dernière fois à la scène publique en tant que rameur. En effet, quelques jours plus tard, la nouvelle allait être rendue publique que Barnabé et moi étions devenus des marins en rejoignant l'équipe d'Alinghi RedBull Racing. D'ailleurs je n'étais pas sur toutes les photos liées à l'annonce ; ne me cherchez pas, j'étais au théâtre !
Un énorme merci à toutes les personnes qui ont fait en sorte que le spectacle Olympicorama ait pu avoir lieu devant notre club. Cet évènement a demandé beaucoup d'organisation et de flexibilité côté LSA et côté théâtre et ça en valait la peine. Merci d'avoir joué le jeu !
Augustin |
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Sous le soleil de Lucerne
Lucerne, les 14 et 15 mai 2022
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Virée week-end exotique pour la randonnée du LSA, un groupe de 16 rameurs et rameuses a eu le plaisir de découvrir le lac des 4 cantons à la rame. Si un nombre remarquable de membres de notre club visite chaque année Lucerne, c'est d'habitude sur le Rotsee lors des championnats suisses. Cette fois nous avons eu la chance d'être accueilli-e-s de manière très hospitalière par le See Club Luzern pour deux randonnées sur un magnifique soleil et un plan d'eau très calme. Que du bonheur...
Samedi départ matinal pour traverser la Suisse, afin d'être prêt-e-s à embarquer vers 10h30. Notre ancien camarade au LSA Joao, qui habite maintenant à Lucerne, a fait le lien avec la partie randonnée du See Club. Nous avons appris que c'est le plus grand club de Suisse en terme de membres. Il faut dire que leurs locaux et leurs vestiaires en particulier sont très grands et très bien installés. Joao ainsi que deux rameuses et un rameur émérites de ce club nous ont accompagné-e-s et servi de guides, réparti-e-s sur chaque yolette.
C'est parti pour un beau périple sous un soleil éclatant, en longeant les côtes verdoyantes et en traversant par deux fois les bras du lac, sur des yolettes organisées avec 5 rameurs et rameuses. L'armada avait belle allure. Vers 13h - et on avait vraiment besoin d'une pause... - ce fut picnic au club de Küssnacht am Rigi, qui nous a accueilli-e-s sur leur jolie plage et leurs beaux locaux modernes entièrement de bois. A 15h nous avons poursuivi la boucle pour revenir sur Lucerne, avec quelques vagues liées aux plaisirs des samedis après-midi estivaux... Un peu de fatigue et de courbatures à la clé, il faut dire qu'on pensait faire un tour de 20 kms qui se sont avérés êtres 31 kms aux heures de chaleur.
Nous avons ensuite pris nos quartiers au Backpacker juste à côté, puis apprécié un verre au bord du lac dans une ambiance de foule en vacances. Ensuite nous avons rejoint un restaurant à l'autre bout du monde histoire de nous faire découvrir cette magnifique ville. Certain-e-s ont cru devoir gravir le Pilatus... Souper donc dans un cadre bucolique et sympathique, en compagnie de chèvres, vaches, poules et autres bêbêtes...
La responsable de la section randonnée du club nous a rejoint pour la soirée.
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Et après le repas même Rolando a renoncé à la disco, repos en ligne de mire après le périple retour ainsi le stretching a été inclus dans la conclusion du jour...
Dimanche lever matinal et petit déj sur le pouce vers 7h à l'auberge, avant de prendre nos affaires et traverser la route pour rejoindre le club à 7h45 pour embarquer. Le réveil a été récompensé par un lac absolument lisse et une superbe sortie de 17 kms en compagnie de membres du See Club, en bateaux fins et yolettes. Le dimanche tôt c'est vraiment le meilleur créneau, avant les pêcheurs puis tous les touristes en grands ou petits bateaux. De retour à 10h, nous avons ainsi pu enchaîner avec zénitude et savourer un très bon brunch juste à côté du décor du KKL.
Merci à Gundula pour l'organisation, ainsi qu'à Joao et à Cornelia. Et merci beaucoup aux membres du See Club pour leur accueil chaleureux !! Le lac des 4 cantons nous a fait de l'oeil, on reviendra...
L'équipage : Gundula, Tom, Gilles, Magda, Cornelia, Silvia, Camilla, Lucia, Denise, Rolando, Edouard, Christiane, Stéphanie, Leonardo, Katarzyna, Bettina et Gaël
Gaël |
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Randonnée à Lyon
Lyon, le 1er mai 2022
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Nous sommes arrivés à Lyon vers 17.00h, par un samedi ensoleillé, après avoir, pour certains, laissé le club-house et les hangars sans un grain de poussière.
Un très bon hôtel nous attendait et il était très proche du club AULN, lieu de départ du lendemain. Le soir, après une heure de recherche pour une place de parc, nous avons trouvé notre Bouchon, restaurant traditionnel Lyonnais - entre oreilles, pieds de porc et autres mets de brasserie, nous en avions pour tous les goûts!
Le dimanche, après un réveil matinal, nous avons été accueillis au club d'aviron nautique de Lyon avec un café/thé et une bonne collation. Nos amis français nous ont épatés par une super organisation et une mise à l'eau des bateaux irréprochables.
Une fois sur la Saône, nous avons eu le temps d'admirer le magnifique site, de régler nos cale-pieds, de nous échauffer en dénageant à contre-courant et faire de belles photos. Certains ont même eu le temps de s'habituer ou pas avec les sauts d'humeur des dérives (et barres)...
Le départ a été donné avec un peu de retard, vers 10.30h au lieu de 9.00h, et nous avons pu admirer le magnifique paysage de la ville de Lyon qui s'offrait à nous, le long des berges de la Saône et du Rhône. C'était émouvant de passer sous ces magnifiques anciens ponts qui ont vu des générations défiler, d'apercevoir la Basilique de Notre Dame de Fourvière, de détailler le quartier de Confluence.
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Au retour, un repas nous attendait puis, nous avons quitté Lyon vers 15 h. Quelle belle sortie ! Un grand merci à Yvette pour toute cette super organisation et à Denis, pour le choix du restaurant.
Denise |
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Formation des encadrant·es
Lausanne, le 20 mars 2022
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C'est sous un soleil radieux que s'est déroulée la demi journée de formations des encadrant·es, dimanche 20 mars. Il a fallu résister à l'appel d'un lac d'huile, et la commission formation remercie chaleureusement formateur·rices et encadrant·es pour leur volonté de fer !
Une vingtaine d'entre elles et eux étaient présent·es pour écouter, dans un premier temps, une présentation théorique de Jérémy sur le geste dans la pratique de l'aviron. L'occasion de se réapproprier un vocabulaire technique, mais aussi de rappeler que... le geste parfait n'existe pas.
Ensuite, les encadrant·es ont pu participer à divers ateliers : sortir la yole de mer et le double sur son nouveau chariot avec Fanny, réviser les consignes de sécurité et analyser la météo avec Bernard, manipuler le matériel dans les hangars avec Thomas, travailler des exercices sur l'ergomètre avec Yves, étirer les muscles sollicités par l'aviron avec Natacha. Le tout entrecoupé de petites pauses café dans une ambiance chaleureuse, d'autant plus qu'Elena a sorti la gaufrière pour clôturer cette belle matinée.
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La partie théorique fut suivie par une sortie de mise en pratique le dimanche 27 mars.
Natacha |
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Bilac
Bienne, le 18 septembre 2021
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Equipe : Daman, Florent, Florian, Jean-David et Massouma
En arrivant sur le parking au bord du Lac, l'agitation est totale, des bus équipés de remorques arrivent de toute part et tout le monde s'active pour remonter les portants sur les bateaux. A ma plus grande surprise, les premières yolettes sont à l'eau 1h20 avant le départ...en effet, il faut se rendre sur la ligne quelques centaines de mètres plus loin mais tout de même. 110 bateaux à mettre à l'eau, ça demande une certaine logistique et un peu de temps même avec l'aide des bénévoles...
La bonne nouvelle est que le ciel est dégagé, le vent est faible, la journée s'annonce assez chaude et ensoleillée.
J'ai eu la chance d'être intégré parmi une équipe de rameurs expérimentés pour ma première Biac.Jean-David qui prend la rame donne le rythme suivi de près par Florent. J'ai la lourde tâche (mais plutôt reposante au vu de l'effort fourni par mes coéquipiers) de barrer au départ. Au coeur de cette melée d'embarcations diverses, nous nous frayons un chemin tout en essayant d'éviter les zigzags. Premier constat, le lac de Neuchâtel n'est pas si plat qu'on ne le pensait en le découvrant au petit matin. Le vent s'est levé et nous lui faisons face direction le canal de la Thielle. En arrivant dans ce bras de fleuve artificiel, un faible courant semble nous donner des ailes (à moins que ça ne soit l'absence de vaguelettes...). Viens alors mon entrée en scène avec le premier changement de barreur. Daman prend ma place et je m'installe en 3 en prenant garde de ne pas glisser sur les bords mouillés par les vaguelettes. Je prend mes marques et essaye de me calquer sur le métronome de mes coéqiipiers. Jusqu'ici tout va bien. Dès les premiers kilomètres ramés, le lac de Bienne apparait à l'horizon et nous voilà de retour dans un plan d'eau un peu plus agité. Plus nous avançons dans la traversée du lac, plus nous rencontrons des eaux agités. En croisant le bateau de navigation du lac, nous prenons de belles vagues qui viennent remplir un peu le fond de notre yolette. Heureusement, Massouma qui viens de prendre la barre a trouvé une écope pour vider le fond et nous faire économiser un peu de force. A l'approche de la ligne d'arrivée, la fatigue se fait sentir d'autant plus pour moi qui n'ai que peu l'habitude de ces distances. On tiens bon mais on est plus sensibles aux réglages et deux/trois micropauses s'imposent. Au vu de l'effort nécessaire pour relancer la yolette et retrouver notre inertie, toute pause semble plutôt anodine mais elle nous aide a étaper les derniers km avant l'arrivée sur la ligne. C'est fait ! Bravo à tous et merci aux organisateurs et à mes coéquipiers de nous avoir fait vivre ce chouette périple ! Florian
Créée à l'occasion d'Expo02, pour relier les arteplages de Neuchâtel et Bienne et donner à la région un petit air vénitien de Vogalonga helvétique, la désormais vingtenaire (si si ça existe bien...) Bilac fait partie des grands rendez-vous de septembre pour les rameuses et rameurs de tous âges, horizons ou qualifications sportives.
Cette édition des 20 ans de la Bilac a été marquée d'une participation record de 110 embarcations (d'accord on est loin des quelque 1500 coques de Venise mais à l'échelle du pays c'est une belle performance). Cent-dix bateaux et équipages donc, parmi lesquels on dénombrait la belle participation de notre club avec 7 bateaux, parmi lesquelles l'équipage du LSA2 : Jean-David Maillefer, Florent Georges, Daman Azeli, Florian Schlier et Massouma Ziai.
Dès sa formation, l'équipe du LSA 2 a suivi un programme d'entraînement draconien, digne des meilleurs athlètes : 4 sorties hebdomadaires, du coaching, et bien entendu des multiples séances d'ergomètre.... Bon d'accord ça c'était dans un monde idéal.
La réalité est bien plus modérée, entre les caprices de la météo, les emplois du temps et les vacances des un-es et des autres, force a été de se rendre à l'évidence : nous allions faire de notre mieux, avec enthousiasme et surtout portés par les conseils, les coaching toujours bienveillants et souriants de notre capitaine et en profitant sans vergogne de sa puissance de glisse alliée à celle de notre co-équipier Florent Georges.
Nous voilà donc tous réunis samedi matin sur le port de Neuchâtel, prêts à affronter cette " Vogalonga des 2 lacs ". Mais avant de se lancer à l'assaut du canal de la Thielle, il faut passer par la " compétition terrestre " : la mise à l'eau.
Mettre à l'eau 110 bateaux de toutes sortes, y compris les rameurs-ses, barreurs-ses et rames en passant par une étendue de gazon, 3 marches d'escaliers escarpées, une petite plage de galets, gravillon et sable et 2 criques de dimension réduite représente un défi digne de la célèbre expression " faire passer un chameau par le chas d'une aiguille ".
Empoigner le bateau, faire 3 pas, reposer le bateau SUR LES FRITES (ne pas oublier les frites), reprendre le bateau faire 3 pas, reposer le bateau..toujours sur les frites, répéter la manœuvre jusqu'à arriver à l'eau. Avoir prévu auparavant d'enlever chaussures et chaussettes pour entrer dans l'eau avec l'embarcation, rassembler les rames et les monter si possible dans le bon sens et aller se placer derrière la ligne de départ.
Quelques photos de l'équipage encore " frais et dispos " et le signal de départ retentit. Ca y est, cette fois on est partis et bien partis pour cette Bilac 20e du nom.
Florian à la barre, se fraye habilement un passage aidé par les sages conseils de Jean-David notre chef de nage qui nous donne le rythme relayé par Florent, Daman et Massouma (dans l'ordre du placement de départ sur notre fidèle et expérimentée Smala qui a vécu nombre de Vogalonga, Bilac, j'en passe et des meilleures.
On admire au passage les rives du lac de Neuchâtel, les bungalows du Palafitte et on arrive ensuite au premier virage, celui qui marque l'entrée du Canal de la Thielle.
Un premier changement de barreur en profitant des eaux calmes du canal et nous voilà repartis. Daman à la barre, Florian le remplace en 2 et on repart.
Jusque-là tout se passe bien, le bateau et l'équipage sont contents, et les encouragements des quelques promeneurs présents sur les rives ajoutent au plaisir de la glisse, en dépit de la remarque d'une charmante dame qui nous fait remarquer que " c'est facile vous êtes dans le sens de la descente... " eh oui c'est une des subtilités des deux lacs qui se servent mutuellement de déversoir. Donc si on a de la chance (et c'est le cas), les eaux du lac de Neuchâtel se déversent dans le lac de Bienne par le canal. D'accord on va dans le bon sens mais on pousse quand même hein ?
On passe sous quelques ponts qui donnent des réminiscences lointaines (très lointaines mais sympathiques) des ponts vénitiens et finalement on arrive dans le lac de Bienne.
Autre lac, autre plan d'eau et la bise qui est à contre agite un peu plus les eaux du lac, sans compter évidemment quelques bateaux moteur qui profitent de cette belle matinée.
Le prochain changement de barreur se fait donc sur un bateau au plat-bord bien glissant, sur des vagues qui le ballottent dans tous les sens, et avec le défi d'arriver à passer par-dessus 3 co-équipiers à la souplesse toute relative même s'ils font de leur mieux pour se plier en deux façon couteau suisse pour une barreuse d'une taille de jambes plutôt moyenne. Défi relevé non sans dommage collatéral pour Florian qui a vu de tout près, de vraiment tout près enfin qui s'est pris un pied de Massouma dans les lunettes (désolée encore pour cela).
Et nous voilà repartis pour la 3e et dernière partie du parcours...bien plus cahotique que les deux premières, sur un lac agité, avec la bise en face. Voyons donc, on a dit " prendre les vagues à 45 degrés "...ok on essaie mais comment on fait pour calculer 45 degrés sur des vagues qui viennent de droite, de gauche, de devant et de derrière ?
Tout cela en essayant de ne pas s'emmêler dans le filin de barre qui fait à peu près 3 mètres, en regardant la montre pour donner les temps et les distances, en essayant d'éviter les autres bateaux qui font des changements en travers du chemin, et en écopant vaguement d'une main à l'éponge l'eau embarquée par la confrontation avec les vagues du grand bateau tout en tentant de garder le cap.
Résultat : une direction faite d'une série de droites créatives, plus simplement dites " zig-zag " en français... Pas vraiment la plus efficace des stratégies de barre, on en conviendra, comme d'ailleurs le font remarquer avec bienveillance le chef de nage Jean-David et son acolyte Florent qui n'ont pas eu un moment de répit et ont légitimement envie d'arriver au but, tout comme Florian qui expérimente le relatif répit du coussin de siège pour soulager les crampes, et Daman qui à la proue du bateau s'arrange avec des glissières qui ont commencé à vivre leur propre existence en se desserrant un peu.
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Vient le moment où il faut décider : écoper ou barrer en choisissant la trajectoire la plus directe possible pour arriver à passer la ligne qu'on franchit avec un immense soulagement mâtiné de fierté et d'une pointe de regret (oui oui...) de se dire que c'est déjà fini.
Fini ? pas vraiment, car il faut maintenant aller se mettre en ligne pour ressortir le bateau de l'eau. Une attente ensoleillée qui permet à nos deux " moteurs " de se reposer un peu et surtout de prendre une collation pré-prandiale bien méritée.
La sortie de l'eau sur le plan incliné du beau club de Bienne est plus aisée que le matin, et c'est avec plaisir que les équipiers et les bateaux se retrouvent sur le gazon du parc biennois pour faire sécher un peu les habits détrempés, échanger leurs premières impressions, démonter les bateaux, les charger et faire LA photo souvenir, avant d'aller se restaurer sous la tente prévue pour l'occasion.
Une journée magnifique à tous points de vue, des souvenirs plein les yeux, le cœur et les muscles et une immense reconnaissance pour Marie, Natacha, Tom, et toute la commission rando qui œuvre sans relâche pour nous faire vivre des chaleureux et inoubliables moments sportifs et amicaux.
LSA 2, M. Ziai
Equipe : Loyse, Natacha, Pia, Rolando, Sébastien
On en aura eu, des changements d'équipage, depuis l'annonce des bateaux pour la Bilac en juin. C'est finalement Loyse, Rolando, Pia, Sébastien et Natacha qui se sont lancé·es dans les 30 km qui séparent Neuchâtel de Bienne sur Vlatva. Et malgré les remplacements du mois d'août, les entraînements ont été réguliers, l'équipage investi et enthousiaste.
On a bien cru que Rolando, notre nage, n'allait pas réussir à rejoindre le départ depuis Berne, mais finalement il était bien là, à l'heure, café englouti (oups... prochaine pause pipi dans 2h58). Natacha à la barre a slalomé entre les bateaux au départ, il y en avait partout : skiff, yolettes, et quelques embouteillages pire que Lausanne-Genève à 7h du mat'. Bord'eau est venu taquiner Vlatva à l'entrée du canal de la Thièle, alors que Sébastien prenait la barre. Sébastien, il n'aime pas trop se faire doubler, encore moins par une yolette du LSA. Les cuisses ont chauffé, et après quelques dizaines de coup on a finalement laissé Bord'eau derrière. À la sortie du canal, Pia a pris le relai à la barre. On a remonté la yolette de Genevois·es et quelques autres, ça poussait bien. Puis ce fut radio Rolando à la barre, qui s'est rendu à l'évidence : pas moyen d'éviter les vagues qui arrivaient dans tous les sens. Alors il nous a parlé des attractions touristiques de la région, pour faire passer plus vite ce long lac de Bienne... Loyse tenait bon, numéro 33 fièrement affiché sur son dos, alors Pia est revenue à la barre sur les derniers kilomètres, tandis que Natacha assurait à la nage pour une arrivée série sur série ; on en a profité pour doubler une yolette de nos voisin·es du RCL sur les dernières centaines de mètres. Toutes les excuses étaient bonnes pour pousser, et l'apéritif et le déjeuner n'en furent que meilleurs !
Natacha
Equipe Beat, Fanny, Gundula, Lucia, Stéphanie
Notre équipage (Fanny,Beat,Gundula,Stéphanie,Lucia) n'a pas eu beaucoup d'occasion de ramer ensemble. Mais pas de problème nous nous sommes entraînés chacun de son côté.
Un vrai régal cette traversée ensoleillée ! Notre bateau glissait bien et Fanny nous motivait sans relâche accompagnée des blagues suisses allemandes de Beat. Et quel travail d'équipe : chacun barrait à tour de rôle, et après chaque changement de barreur, il était évident que nous devions rattraper les bateaux qui ne s'étaient pas arrêtés. C'était très motivant de doubler des bateaux sans barreur.
Merci à toute l'équipe pour cette belle course dans une super ambiance et bien sûr pour le résultat obtenu!!
Lucia
Equipe : Antoine, Christiane, Jérôme, Marie, Yvette
C'est le jour J, l'aboutissement de plusieurs semaines d'entraînement sous les conseils bienveillants de Marie et d'Antoine.
Après un réveil bien matinal, nous sommes accueillis sur le bord du lac de Neuchâtel par un magnifique lever de soleil, nous permettant d'apprécier la vue sur le Mont Vully. Dans une effervescence digne d'une fourmilière, les 110 équipages apprêtent leur bateau sous les encouragements des organisateurs à les mettre à l'eau au plus vite. Ils n'avaient pas tort d'ailleurs, compte tenu des embouteillages. Un grand moment de musculation, en portant la yolette à bout de bras, et de réflexologie plantaire grâce aux galets de la plage de la Maladière.
Nous rejoignons finalement, la ligne de départ au niveau du port de Neuchâtel. Drôlement impressionnant tous ces bateaux.
Une fois le départ donné, Marie à la barre nous fraye un chemin entre les yolettes, les skiffs... Tout un art ! Je me demande alors ce que ça va donner au moment d'entrer dans le canal de la Thielle. Et bien justement, nous y sommes, et nous sommes au taquet pour pouvoir nous démarquer avant la bouée. Concentrés sur le rythme de la nage, nous percevons une voix familière à l'accent tessinois, qui encourage, de manière musclée, ses co-équipiers à résister à notre élan. C'est la Vlatva, du LSA !
Après le premier changement au début du canal, on apprécie le calme relatif de ce plan d'eau, certainement portés par le courant entre les deux lacs. On perçoit alors le bruit de l'eau glissant sur la coque de notre bateau. Que du bonheur !
Tout à coup, apparaît à notre gauche Erlach et son château perché. Nous sortons du canal et entrons dans le lac de Bienne avec à tribord l'île Saint Pierre, l'île préférée de Rousseau. Quelques coups de rames et nous voilà à la hauteur de la ville médiévale de la Neuveville.
Plus nous avançons et plus les vagues se font insistantes. Face à cette difficulté, on se remémore les conseils de Marie : quelle que soit l'agitation de l'eau, se concentrer pour que les huit pelles rentrent dans l'eau en même temps et tenir le bateau. Vu les autres embarcations en difficultés, je trouve que l'on se débrouille plutôt bien ! C'est le fruit de nos sorties sur la yole de mer, la fleur de sel, pendant nos entraînements hebdomadaires.
On remonte ensuite plusieurs équipages jusque Twann, le Saint-Saphorin du lac de Bienne, avec ses bâtiments en pierre de Haute-Rive. On y ferait bien une petite pause ! Mais la ligne d'arrivée nous attend à la cité seelandaise et nous poursuivons notre périple. Le lac se resserre, les voiliers se font plus nombreux. On approche !!! On est finalement accueilli par le préposé au chronomètre. De dos, forcément, je ne l'avais pas vu venir!
On entre alors dans le bras d'eau menant au magnifique Seeclub Biel et son ponton bienvenu.
Un tout grand merci à tou.tes celles et ceux qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour nous permettre de vivre cette magnifique expérience, en particulier mes co-équipiers, Marie, Antoine, Yvette et Christiane.
Jérôme
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Tour du Léman
Du 22 au 25 juillet 2021
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Cinq sixièmes de tour du lac!
On devait partir à 9, puis à 10, et au final nous étions 11. Heureusement! Car plus on est de fous pour sortir, hisser, porter les quelque 170 kilos de la yole de mer et plus on est contents. Surtout après 40 kilomètres dans les cuisses (et les mains). A Saint-Gingolph, arc-boutés sur la rampe glissante du port (oups, où est donc passée Katarzyna, on ne voit plus que sa casquette?), ou à la plage de Gland, devant les baigneurs ahuris, on n'a pas eu l'impression d'être trop nombreux... Donc voilà, pour cinq sur Fleur de Sel, deux sur Läckerli, une sur Baïkal, trois personnes se la coulaient tranquille dans le bus. Sûr que l'une des trois savait conduire le nouvel engin, et sûr que le pique-nique serait varié... Autant que la rame d'ailleurs, car aucun risque de lassitude avec cet éventail de bateaux, et quand on en a marre de l'ambiance corps à corps de la yole, un tour en solitaire, ça peut être sympa... et/ou offrir un p'tit défi perso!
Jour 1 beau comme un tableau
Le premier jour, les solistes ne se sont en tout cas pas laisser distancer. Ni Fanny, jusqu'à Clarens (25 km), ni Tom (Clarens-Saint-Gingolph, 16 km). Impossible de les semer, que ce soit en yole (Lucia, Rolando, Marie, Katarzyna, Loyse, le matin, Natacha, Denise, Fanny, Katarzyna, Lucia, l'après-midi) ou en double (Denise et Gundula, le matin, Rolando et Loyse, l'aprèm). On les a trouvés costauds. Pour Fanny, la capitaine-armatrice du Solo, qui dès Clarens surveillait Tom depuis la yole ("Attention bois"! Vagues de travers! Silure en vue!), c'était aussi un apprentissage! En fait, le silure du bout du lac, c'est la yole qu'il avait attaquée, vers Vevey, bloquant soudainement la barre et faisant faire un tour complet au bateau...
Bref, ce jeudi 22 juillet nous a donné, dès notre départ du club à 9 h, d'excellentes conditions, lac bien intentionné, température pas trop chaude mais assez pour que la baignade dans les eaux émeraudes de Chillon soit un pur bonheur, petite brise qui pousse un peu vers l'embouchure du Rhône, là où flottent les bois des derniers orages, paysage pictural où le vert profond – merci les pluies – tranche sur les 50 nuances de bleu... Sinon, oui, le niveau du lac est haut (40 cm de plus que la normale), mais ça nous porte, on glisse bien, tout le monde est en forme, quant à Gaël et sa main qu'un chien a prise pour un os, elles se réservent pour le lendemain.
Le Port de St-Gingolph, c'est un peu la porte étroite: un slalom bien serré entre bouées et embarcations, puis cette rampe-toboggan, puis le casse-tête du parcage des bateaux sur le bitume, qu'on résout après mille palabres... tout en bloquant deux skiffs qui ont l'air pleins de poussière. Mais évidemment pas du tout: le matin à 8 h, après un souper généreux sur la terrasse (filets de féra du lac), une balade digestive, une nuit d'amourrr (pour T. et notre Roméo qui roule en Giulietta) ou d'eau fraîche (le torrent démonté qui fait frontière), et avant un petit-déj' qui sera servi un peu dans le désordre, nous croisons un couple de rameurs très nordique et très perplexe devant leurs skiffs... Même du genre lourd, un skiff n'est pas une yole, c'est un jeu pour nous que de les extraire et de les poser sur l'eau, bien plus rigolo que de remettre nos bateaux au lac.
Jour 2 intense comme un film à suspense (ou d'horreur)
Objectif du deuxième jour: Thonon, une étape de 30 kilomètres à l'à-pic des Alpes de Savoie se mirant sous nos rames, qu'il est décidé de faire sans pause pique-nique. On mangera sur l'herbette du Club d'aviron de Thonon. Pour Denise, Lucia et Loyse, en bus, la mission est d'acheter des délices bien français – saucisson, fromages, fruits, légumes – chez les meilleurs marchands de Thonon. La journée, en tout cas pour elles, s'annonce assez peinard. Mais héhé! ce serait trop simple... Est notée la présence d'une grosse coque retournée à côté du ponton du club de Thonon. Pour le trio, une fois le pique-nique déployé et installé, c'est l'attente. Bronzing, l'œil rivé sur la pointe qui cache Evian. Les voilà! - Où ça? - Mais là-bas entre le voilier et le canot moteur, tu vois pas? - Non. - Ah je ne les vois plus... Dialogue qui se répète 10 fois, entre 13 h et 14 h. Puis Denise reçoit un coup de fil de Gaël, ils sont au large d'Evian, ils ne sont plus que trois à ramer sur la yole, et... ploc, l'appel est interrompu. Pas moyen de communiquer à nouveau ! Aïe, pt-être deux blessées? Gaël, sa main? Fanny, ses cloques? Un malaise? Une gastro? Un coup de pelle mal placé? D'Evian il y a près de 15 kil, à trois rameuses, il y en a pour une heure et demi... N'irait-on pas à leur rencontre? relayer les accidentées? Par terre? Plutôt par l'eau! Du ponton, est avisé un bateau de pêcheurs, pas très loin (pas très proche non plus). Denise s'égosille. En vain. Loyse se jette à l'eau, voir si les pêcheurs sont d'accord de les emmener elle et Lucia, secourir des rameurs selon toute probabilité gravement blessés, pendant que Denise reste rivée sur son téléphone. Arrivée au pied du bateau, elle frappe à la coque, explique l'urgence. Bien sûr, disent les pêcheurs, s'il faut secourir un bateau d'aviron, il n'y a pas à hésiter... Mais le problème, fait l'un, c'est l'échelle pour monter à bord, où peut-elle bien être? On ne l'utilise jamais... Bon, d'abord lever l'ancre. Grincements de chaîne... Rangement d'une des cannes à pêche... Rangement de l'autre... En attendant, comme une araignée d'eau, Loyse tourne autour du bateau en clamant: on vous remboursera les poissons manqués! À son tour, Lucia approche. Mais... au loin... quelque chose de rose-rouge... Non, non, impossible, pas déjà. Lucia arrive au pied du bateau. Un peu moins loin, un autre quelque chose de rose-rouge brille. Hum... Euh... excusez-nous, mais en fait, on dirait qu'ils arrivent déjà. L'un des pêcheurs prend ses grosses jumelles et braque l'horizon: Ils sont deux, dit-il, deux rameurs. Ah c'est juste le double. Mais à côté, souffle Lucia, on dirait pas la yole? L'échelle a été dénichée, elle est installée, et les deux sirènes montent sur le pont. De là-haut, plus de doutes: la yole est à 400 m! "Euh, excusez-nous, en fait, c'est sûr, ils arrivent, on est désolées, y a plus besoin de nous amener..." Lucia fait son plus beau sourire; eux disent que maintenant qu'ils sont prêts, il faut y aller, mais surtout retirer l'échelle et fermer la petite porte. Dont acte. Moteur.
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En 10 secondes, voici le bateau de pêche collé aux coques d'aviron (mais pourquoi ces pêcheurs s'approchent-ils autant? s'y demande-t-on). À la nage sur Fleur de Sel, Natacha a les bras croisés, les rames en berne. C'est elle qui est blessée! Houhou, vous voulez qu'on vous remplace? Des trois bateaux d'aviron, des regards de poissons frits contemplent les deux silhouettes dégoulinantes qui les surplombent. Puis dans un éclair: ah on dirait qu'elles ressemblent à Lucia et Loyse, qu'est-ce qu'elles foutent là?! Remplacer? Ben, on arrive, là! En effet. Les pêcheurs, adorables, ("oh, ça ne fait rien, on voulait de toute façon changer de coin") tiennent à déposer les deux filles le plus proche possible du ponton, même si "il faut faire attention, on ne connaît pas la profondeur à cet endroit".
Plus tard, elles apprennent que non seulement elles sont arrivées comme la grêle après la vendange mais qu'il n'y a AUCUNE BLESSEE. Juste une avarie: un axe de dame de nage qui a commencé par branloter et fini par casser, malgré l'assistance technique sur le lac de Bernard et Christine, appelés en renfort par Fanny... Heureusement qu'on est au club de Thonon chez Claude: il va réparer ça (au dernier tour du lac c'était un cale-pieds), tandis que le groupe, excellemment nourri, admire les circonvolutions des sauveteurs du hors-bord retourné par les intempéries et d'une grue télescopique. Il faut attendre longtemps avant de voir White Shark (150 l de fuel par heure), une fois remis dans le bon sens et vidé de sa flotte, à peine soulevé dans les airs repiquer du nez sur le ponton! Commentaires des (nombreux) experts: quels amateurs!
La journée est loin d'être finie. Un groupe file chez Décathlon, un autre rejoint Anthy en longeant, depuis le parc de Corzent, le charmant sentier du littoral grignoté par les eaux trop hautes. Les pieds dans la flotte, on est habitué... Ensuite il y a l'apéro sous la tonnelle, suivi du repas tout poisson (quenelle de brochet dans son jus d'écrevisse, brandade de féra, carpaccio de truite, filets de perche, etc.) servi par Catherine, la femme de Claude, pour lequel Pierre-André (le mari de Denise) et Valérie, ancienne rameuse du club, nous rejoignent. Un régal! La nuit? Well, si elle est toujours d'amourrr pour Rolando et T. (quoique avec des petits problèmes de digestion), elle est pénible pour Gaël et pour Fanny, tenues réveillées par les élucubrations bruyantes des voisins sous la fenêtre. Somnifères et boules Quiès aident bien les autres.
Jour 3 maritime: ça brasse!
C'est une belle étape: jusqu'à Anières (GE) le long de la côte française (26 km), puis traversée sur Nyon et côte suisse jusqu'à Gland (18 km). Eh oui, on zappe le jet d'eau (Gundula déçue comme il y a deux ans, ça sera pour l'année prochaine, juré promis, même si elle n'aime pas trop le comique de répétition), ciel et lac remuants et plutôt sombres. Au tour de Denise d'essayer Baïkal, et la voilà qui fait des bords pour attraper les vagues de face, petite tache blanche au loin... Sur le double, Natacha et Marie font des pelles carrées (à toute vitesse) pour épargner leurs cloques. La yole? Elle glisse, parfois elle vole. Anières offre un accostage plutôt sympa, mais l'air a fraîchi. On change les équipages pour traverser le Petit-Lac. La barre de Fleur de Sel est à nouveau attaquée par les silures, il faut la changer (et on découvre qu'en fait de silures, c'est un peu de jeu entre le bois et le métal qui la bloque). Fanny reprend son Solo: à elle de se battre contre des vagues de plus en plus désordonnées et hérissées sans se laisser distancer. Gundula et Loyse en double se battent aussi pour ne pas laisser la yole (fouettée par les injonctions de Gaël) les dépasser. Bref contre l'agitation des eaux et la fatigue des corps, les énergies décuplent. Devant la plage (pas de sable, mais aux hautes marches de béton) de l'hôtel de la Plage à Gland, on arrive tous en pleine forme. Ce qui tombe bien car l'accostage va requérir imagination, diplomatie, adresse, force, ténacité et... sérénité. Bref ça rigole pas trop! Mais on y arrive.
Pour souper, no surprise: filets de perche au menu, accompagnés du délicieux brouhaha des conversations de dizaines de convives de samedi soir et surtout des airs chantés d'un guitariste relativement inspiré... La pluie tambourine. Gaël a son deuxième fou rire du week-end. Et Tom est tout content d'accueillir sa femme Elleke. Folle nuit amourrreuse pour tout le monde, vu que les lits sont petits et matrimoniaux!
Jour 4 un peu triste car on va se quitter
Mettre les bateaux au jus s'avère plus facile que de les sortir... Nous attendent quelque 32 kilomètres entre le trajet de Gland à Saint-Prex (18 km) et de là, le retour à Vidy (14 km). Belle rame! Le lac est calme, la pluie a cessé, la verdure sauvage autour de Buchillon enchante les regards, les équipages se connaissent bien désormais, on fait attention à laisser tomber sa rame sans attendre (merci, Marie, pour tous tes conseils...). Pour la dernière étape, Natacha se risque sur Baïkal, et s'y plaît! Dernier arrêt baignade au large de Préverenges dans une eau limpide. On savoure. Et puis on essaie de foncer comme des chevaux qui rentrent à l'écurie. Ça ne marche pas à chaque coup...
Ne reste qu'à nettoyer, polisher, réparer, ranger. Et pffft, c'est fini. Pas de bises. Depuis le Covid, c'est ciao, ciao. Et merci. Oui, un immense merci à nos organisatrices Denise, Gaël et Lucia (qui ont en plus lavé le bus au retour!)
Loyse |
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Rando des 3 lacs
Les 3 et 4 juillet 2021
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Eh oui on était partis pour voguer sur trois lacs, mais la météo a fait des siennes (pour changer), et on n'a malheureusement pas pu goûter aux eaux moratoises. En revanche, côté canaux, on a été assez gâtés: du sauvage, du courant (aïe! dans les deux sens), du vert et du gris dans toutes les nuances.
Mais commençons par le début. D'abord une petite grogne dans le bus qui tire la remorque: réservoir d'essence quasi vide! Et c'est pas comme si la station-service de la Maladière était adaptée au format XXL... Arrêt donc plus loin à Crissier pour abreuver le soiffard, et puis quelques belles manœuvres où Tom donne le meilleur de lui-même, et retour sur l'autoroute; c'est bon, on est parti, oui Yvette (elle s'inquiète au téléphone, dans l'autre bus)!
Arrivés à La Tène à 9 h, il s'agit de se dépêcher de faire notre tour via le canal de la Thièle et autour de l'île St-Pierre dans le lac de Bienne, avant les précipitations, les vagues, l'orage et tout le tintouin annoncé pour 15 heures. On monte ces quatre yolettes à fond les caissons, on les met à l'eau les pieds englués dans la vase, on n'accroche pas les pédalos ni les familles en paddle et on file vers la débouchure du canal (contraire d'embouchure, hein Denise?). Difficile de croire que ces eaux lisses, basses et brunâtres vont bientôt devenir piquantes voire écumantes. Bref on fonce. Les rameurs et les rameuses à la nage sentent voler leur yole (bon peut-être pas tous, mais je ne donnerai pas de noms), pourtant ce ne sera qu'au retour qu'on comprendra vraiment pourquoi. Au bout des quelque 10 kil de canal, le lac de Bienne nous sourit, égrenant ses charmants villages au pied des vignes. On met le cap sur l'île St-Pierre, sa réserve naturelle, sa piste cyclable, son auberge (où nous n'irons pas). Arrêt pique-nique sur un liseré de plagettes. Fanny, Gundula, Silvia se jettent dans les 50 centimètres d'eau qui n'évoquent pas les côtes de la Sardaigne, Pascal et Caroline choisissent la tranquillité d'une minibaie, Edouard distribue un délicieux chocolat, et tous les autres mangent. Le vent nous rappelle que, oui, il faut y aller. Joli contour de l'île, dans un calme rompu par les hurlements de euh qui déjà? ah, si, bien sûr, R. (ça finit par O. et ceux qui devinent auront droit à un body Star Wars...). Via un passage un peu accidenté entre des yachts de grande classe, nous rejoignons l'embouchure du canal qui va nous ramener à La Tène. Dans les guibolles, nous avons une vingtaine de kilomètres, et surprise, au hasard d'un changement à la barre, nous remarquons que si nous n'avançons pas, nous reculons, et pas qu'un peu. Retour donc laborieux sur le canal, les moyennes baissent, une yolette traîne (non, non, pas de noms), et finalement quand on rejoint le lac de Neuchâtel le long d'une digue qui n'en finit pas, c'est pour trouver un lac noir et démonté.
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.. Mais tout le monde est revenu à bon port, Denise, Yvette, Isabelle, Lucia, R., Gaël, Lauriane, Edouard, Pascal, Charles, Teresa, Katja, Tom, Caroline, Fanny, Silvia, Ramzi, Camilla, Gundula, et même Loyse.
Fatigue... Les ardeurs reprennent plus tard dans les chambrées (y en a qui fêtent leurs exploits à coup de prosecco), puis au bistrot où on boit des Spritz comme si on était à Venise.
Le soir après le souper, la plupart n'ont pas envie de se coucher à 21 h, et donc on se tape la digue à pied, dans une chouette ambiance camaradesque.
La nuit? Rien à signaler (à ma connaissance).
L'aube? Alors que des bactéries envahissent le lac de Neuchâtel, que l'eau du robinet est interdite et qu'à Cudrefin on n'a pas le droit de se baigner, Fanny s'adonne à son rendez-vous avec la flotte...
Le matin? Réveil à 7 h, et rebelote question météo. Va falloir revenir avant midi. On n'arrivera pas à faire coucou au lac de Morat; on fait un U-turn sur le canal de la Broye, très sauvage, très vert, très élégant, très tranquille question courant. Mais R. pousse toujours ses braillées, et ça dérange les hérons.
On est revenus avant midi, et quelques assidus repartent sur Pangolin lorgner vers Saint-Blaise, pendant que les autres préparent les bateaux pour le retour. Ensuite sandwichs, pommes, carottes, sous les saules, et départ. Et voilà, à 15 h, on est tous à la maison, fatigués mais contents (et secs). Merci, merci, à la ComRando et celles et ceux qui rendent ces joyeux moments sportifs possibles.
Loyse |
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Remerciement des monitrices et moniteurs des cours d'initiation et de perfectionnement
Lausanne, le 28 mars 2021
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Dimanche 28 mars, une activité a été organisée pour les monitrices et moniteurs bénévoles des cours d'initiation et de perfectionnement. Les gentils organisateurs de notre fantastique Commission randonnée étaient aussi invités. Votre engagement à toutes et tous est précieux : merci !
Cette année, une sortie coachée était au programme. Comme pour récompenser le réveil matinal – une heure a été grignotée au cœur de la nuit –, le soleil inonde de sa lumière dorée un lac paisible.
Les canots moteurs sont glissés dans l'eau du port. Un huit sort sa pointe du hangar. Elena, Diego et Augustin sont les moniteurs du jour. Il suffira de se laisser porter pour chercher la glisse.
Avec Natacha en deux sans, les rives défilent doucement. À Saint-Sulpice, on croise Diego et son quatre de couple à fière allure : Gundula, Lucia, Yvette et Denise filent à l'horizon et à l'unisson. À la Venoge, sur son canot rouge, Augustin attend le huit, barré par Elena. Gaël, Antoine, Sébastien, Yves, Anne-Sophie, Caroline, Fanny et Magda forment une équipe de choc dans une super coque. On les aperçoit qui jouent au large, vont et viennent, vers l'infini et, qui sait, peut-être au-delà.
La balade continue. Légère comme une plume, la pointe dodeline. Essayer de voler entre chaque coup. À la galère, on a à peine temps de voir le quatre sans s'éloigner, propulsé par Thomas, Beat, Gilles et Tom. Raté pour la photo !
Il est temps de faire demi-tour. Au début, l'équilibre est facile, quand le vent vous caresse le dos, juste ce qu'il faut. Puis des vaguelettes, une petite houle. Le Léman facétieux se rappelle à nous. Un grand cri dans la baie : c'est Diego qui a donné le départ d'une course improvisée entre le huit et le quatre. À cette distance, impossible de dire qui l'a emporté. Qu'importe. Encore quelques coups de pelles et tout le monde est à quai.
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Une fois les bateaux rangés, le petit groupe suit l'invitation au mouvement d'Elena, au centre de la danse. Pour cette session de stretching créatif, de flamboyants cerceaux de hula-hoop étincellent sous le ciel bleu. Du balcon, cette ronde chorégraphie est belle à voir. Dans notre dos, la chaleur du grill se fait sentir, où cuisent les délicieux burgers concoctés par Yves – 39 fois 120 grammes, précisément. Ils raviront les papilles de petites grappes de rameuses et rameurs (covid-19 oblige), croqués dans les pains du boulanger d'en bas de chez Caroline. Avec le café, les trois gâteaux de Natacha – meringué au citron végan, fondant(issime) au chocolat et carrot cake au glaçage renversant – remportent un franc succès.
Merci à nos trois " super-moniteurs " du jour et aux cuisiniers !
Si vous avez envie de donner un coup de main pour donner des cours d'initiation, n'hésitez pas à nous contacter : initation-adulte@lsaviron.ch
Marie |
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