Rio Replay: Finale A, LM4-
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RTS: Finale B du M4x
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Résumé: Finale A du M4x
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Rio Replay: Finale A, M4x
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La finale B du M4x
Rio, le 11 août 2016
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Sortie de réveil à 7h sur un lac bien calme. Cette fois c'est sûr, notre finale B aura lieu aujourd'hui vers midi. C'est un soulagement. Cette attente de pouvoir en finir avec cette finale B est pesante. On veut vraiment en finir et en beauté. Il y a encore un diplôme olympique à aller chercher. Et personne ne va nous en faire cadeau. Nos adversaires sont tout autant frustrés que nous d'avoir manqué la finale A et pour cette finale B il va falloir se battre coup pour coup.
Pour notre course, il y a du vent contre de travers. Pour ces Jeux c'est des conditions tout à fait acceptables. En d'autres circonstances on aurait dit que c'était vraiment pas top pour ramer. On part derrière, seuls les néo-zélandais sont encore moins rapides que nous au départ. La Lituanie a une bonne avance et le Canada les poursuit. Avant le passage des 1000m, on sent qu'on remonte sur la Lituanie. A 1000m, la machine est lancée, on rame long et puissant sans perdre en fluidité. On dépose les lituaniens et on se pose sur le problème canadien. 500m avant la ligne, on arrive à la hauteur des Canadiens. Notre rythme ne s'arrête pas. Avant le sprint final, on est déjà en tête, il ne nous reste plus qu'à creuser l'écart. C'est fait, on gagne notre finale B de belle façon et on repartira des Jeux avec un diplôme olympique. La joie d'avoir fini en beauté et aussi tout simplement d'être désormais en vacances est grande.
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On prend le coach dans le bateau, on sait que ça lui fait plaisir de ramer quelques minutes avec nous. On lui doit bien ça ! Nico perd à Zig Zag Zoug, c'est lui qui donne sa place.
Juste avant notre course, le 4- poids léger a décroché l'or ! On se retrouve alors tous le soir à la Swiss House pour fêter ça puis la nuit se prolonge pour nous dans les rues de Rio de Janeiro.
Augustin |
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Courses reportées d'un jour
Rio, le 10 août 2016
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On vient faire une sortie de réveil avant notre course. Le bassin est plutôt bon mais on sent que le vent ne va pas tarder à arriver. Notre petit tour même pas fini, le vent et les vagues sont déjà surpuissants. Markus a établi un nouveau record personnel de lenteur pour descendre les 2km du champ de course en mettant plus de 10min dans ces conditions de survie. C'est officiel, aucune course n'aura lieu aujourd'hui. Si le ciel veut bien se calmer, on pourra enfin disputer notre finale B demain.
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Augustin |
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Renouveler ses ressources mentales
Rio, le 9 août 2016
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On est tous encore un peu sous le coup de la journée d'hier. Physiquement et émotionnellement c'était intense. On reste le matin au village, chacun fait un peu d'endurance dans son coin (course à pied pour moi) puis on se retrouve tous pour faire du gainage en regardant les courses d'aviron du jour, notamment Jeannine qui se qualifie pour la demi-finale A/B et le 4- qui passe en A.
On va ramer l'après-midi, puis on va souper et passer la nuit à l'appartement. Cette attente pour la finale B est étrange. D'un côté t'as envie d'en finir et tu veux faire ta course. D'un autre, tu sais que la finale B sera une course sans pitié et tu te demandes si tu as à déjà pu renouveler tes ressources mentales pour réussir à tout donner sur cette course. Envie d'en finir, pas envie de bâcler !
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Augustin |
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Repêchages
Rio, le 8 août 2016
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C'est le jour de notre course. Debout à 5h15, au champ de course à 6h00 sous la pluie. Le lac est plat, on fait une petite sortie de réveil. Sortie de qualité. On range le bateau et on se relaxe un moment puis on remonte sur l'eau, cette fois pour la course.
L'échauffement se passe bien, on a un bon pressentiment. On est tous alignés, c'est parti. On ne part pas derrière, comme souhaité on est dans le groupe, il y seulement les allemands qui se sont démarqués. A 800m, les allemands sont devant suivis par les anglais puis nous. On commence à rentrer dans notre rythme puissant et efficace. Ça va le faire. A ce moment, les Anglais attaquent sérieusement et réussissent à creuser l'écart. On est devant le Canada et le Lituanie mais ça ne sert à rien, il faut aller chercher ceux de devant. On essaie en vain, on arrive dans les 250 derniers mètres et ça sent le roussi. Les lituaniens et les canadiens reviennent en force mais ça ne change rien au fait que ce sont les allemands et les anglais qui viennent de se qualifier.
On passe la ligne, un rêve s'effondre. On a toujours cru avec raison à la finale. Mais ce n'est plus possible désormais. Nos Jeux se passeront en finale B. On est triste. Ce n'était pas une mauvaise course, mais quand tu veux rejoindre le top olympique une bonne course ne suffit pas, il faut une course extraordinaire. Dur.
On se repose le reste de la journée. La tête a bien compris que ça fait partie du jeu mais le coeur a encore besoin d'un peu de temps.
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Difficile d'accepter d'être en finale B, pour 3 dixièmes on aurait pu directement passer en finale A. On peut se trouver 1000 excuses mais ça ne sert à rien, au final aucune ne te satisfait et tu sais que tôt ou tard tu vas devoir l'accepter et aller de l'avant.
Le soir on se retrouve tous et on discute de la course ainsi que de la suite des opérations. On est triste mais on a encore la chance de pouvoir disputer une belle course et un diplôme olympique en finale B. On va tout faire pour finir en beauté.
Augustin |
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Trop de vent, courses reportées
Rio, le 7 août 2016
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Edouard est définitivement devenu célèbre depuis sa danse du singe lors de la cérémonie d'ouverture. Il est dans pas mal de journaux suisses vite lus et différents montages de la vidéo tournent sur les réseaux sociaux. Il nous a bien fait marrer et à voir on n'est pas les seuls. Dans un registre plus sérieux, Edouard fait le point sur notre situation. Beaucoup de choses positives lors de notre éliminatoire. Le point négatif c'est la phase entre 200m et 750m, c'est tout un bout où on s'excite sans vraiment déplacer assez bien le bateau. Mais sinon, le rythme qu'on prend à partir de 800m est vraiment bon et nous permet d'être les plus rapides du champ de course jusqu'à l'arrivée. Un peu moins de retard au début et on aurait pu gagner notre série. On a fait trembler les favoris et on est dans le coup, il faut s'en réjouir et attaquer notre repêchage du lendemain avec ça en tête.
Il y a à nouveau beaucoup de vent sur le bassin et le bassin est fermé. La course du double poids léger suisse est reportée à demain. On fait un dernier entraînement sur l'ergomètre avant la journée de demain qui quel que soit le résultat s'annonce émouvante.
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Augustin |
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Eliminatoires
Rio, le 6 août 2016
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La rumeur court que le défilé d'Édouard était splendide, il va falloir regarder ça.
On regarde la course de Jeannine à la télé. Les conditions sont atroces mais elle s'en sort bien. Elle termine 2ème, c'est tout bon. C'est quand même marrant de devoir s'entraîner comme un fou pendant des années pour finalement ramer sur un plan d'eau tellement venteux et agité que les rameurs en sont réduits à ramer comme des débutants. Beaucoup de surprises dans ces conditions, beaucoup de bateaux favoris se font battre par des inconnus.
Pour nous la vague et le vent ne nous dérangent pas plus que ça mais ça reste quand même un paramètre qu'à moitié contrôlable. Il y a un 2- serbe en bonne position qui a chaviré et le nombre de fausses pelles faites par des médailles Olympiques ne se comptent plus. Le 4- poids léger a sa course avant nous. C'est serré mais ils font 3ème, ce qui ne les empêche pas de passer en demi-finale. C'est à notre tour d'y aller. Pendant l'échauffement le bassin est déchaîné. Ca se calme un peu pour notre course. Il faut qu'on fasse dans les 2 premiers pour passer directement en finale. On part un peu derrière. Vers 800m, on commence à avoir un bon rythme, même dans la vague. On continue on continue, on passe les anglais, les lituaniens, on est bord à bord avec les favoris australiens et on se rapproche des polonais. Derniers mètres, les australiens, les polonais sont au bord à bord avec nous. Ca va se jouer à un rien. On passe la ligne sans vraiment savoir notre place. On a fait 3ème, à peine derrière les Polonais. C'est frustrant de passer à moins de 0.3 secondes de la finale. Aller en finale aux Jeux ce serait incroyable et ça vient de nous échapper pour un rien. On ne peut pas vraiment être déçus de notre course mais la frustration est là.
Je dois directement aller à un contrôle antidopage. On a demandé à un médecin suisse de m'accompagner histoire d'être sûr que tout se passe dans les règles pour moi. J'ai quasiment toujours été contrôlé sans accompagnateur (hormis le personnel antidoping bien sûr) et ça ne m'a jamais posé de problème, c'est facultatif.
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A mon avis c'est inutile mais je n'ai rien contre le fait d'être accompagné, si la fédération le veut. J'apprends que le médecin suisse est en fait celui qui n'a pas su voir ma fracture du scaphoïde cette saison. Je ne l'ai plus revu depuis ce moment. La liste des personnes qui m'ont aidé à me hisser jusqu'au Jeux Olympiques est grande mais il n'en fait définitivement pas partie. Au contraire il m'a empêché de ramer pendant 2 mois et ça aurait pu tout compromettre. Une erreur peut arriver et j'en suis conscient. Mais il n'a jamais reconnu son erreur. Je pardonne volontiers une erreur (et clairement il y en a eu une). Pas d'erreur, pas de pardon. Un type qui a laissé mon scaphoïde se nécroser sans avoir fait d'erreur ce n'est pas ce que j'appelle une personne de confiance. Je refuse d'être accompagné. Je n'ai pas envie de faire du small talk avec lui comme s'il ne s'était rien passé. Ca surprend les officiels mais puisque c'est les Jeux on ne me pose pas trop de questions. Ca n'a pas empêché le contrôle de bien se passer. Je reçois encore un pin antidoping représentant les échantillons d'urine " A " et " B " . Marrant !
Augustin |
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Swiss House et la cérémonie d'ouverture
Rio, le 5 août 2016
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Entraînement le matin puis après-midi de libre pour se reposer avant la course de demain. On profite d'aller voir la Swiss House qui est proche du Lagoa. Il y a une file d'attente énorme pour rentrer dans la zone de la Swiss House. Parce que nous sommes des athlètes suisses, on rentre sans attente. Tout de suite, une membre du staff vient nous faire une visite guidée. Il y a plusieurs attractions un peu kitsch mais ça plaît beaucoup aux visiteurs. Patinoire synthétique (apparemment ça glisse comme de la glace), cabine de funiculaire, sphère dans laquelle on peut rentrer jouer avec des flocons de neige, chocolat suisse (victime de son succès, ils n'ont plus de stock pour l'instant ), deux demi-sphères en métal " feuerring " sur les bord desquelles grillent des cervelas. Il y a aussi de temps en temps des concerts mais ça marche trop bien et ils ont de la peine à tout garder sous contrôle quand des milliers de personnes arrivent alors ils vont désormais limiter.
Hormis la nourriture tout est gratuit mais pas plus de 1600 personnes à la fois. Ensuite il faut attendre que quelqu'un sorte pour que quelqu'un rentre. Les brésiliens adorent ça et viennent déjà 3h avant l'ouverture pour être sûrs d'y entrer. Pour ceux qui viennent plus tard il faut avoir de la patience car la queue est énorme et n'avance pas vite. Ça n'a pas l'air de décourager beaucoup de monde.
Un enfant demande s'il peut faire une photo avec nous. Bien sûr on est d'accord. Ensuite un autre petit.
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Puis des adultes. Au final, tout le monde voulait avoir sa photo. C'était sympa mais ça n'en finissait plus, au bout d'un moment on s'est enfui pour retrouver la tranquillité de notre appartement
Puisque notre course a lieu demain, on ne peut pas aller à la cérémonie d'ouverture. Trop de trajet, trop d'attente et surtout trop tard. On la regarde ensemble à la télé. On veut voir notre coach Edouard défiler, on lui a demandé de nous faire marrer. Malheureusement, la Suisse défilera trop tard, on va se coucher avant la moitié du défilé.
Augustin |
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La course des remplaçants
Rio, le 4 août 2016
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1 jour avant la cérémonie d'ouverture, 2 jours avant notre première course. Les remplaçants ont leur course aujourd'hui, notre remplaçant du 4x Markus Kessler prend une belle 2eme place en battant notamment le skiffier allemand champion olympique à Londres en 4x. Les remplaçants du 4- Joël Schurch et Florin Ruedi se battent jusqu'au bout et manquent la 2eme place pour un rien. C'est de bonne augure pour leurs championnats du monde U23 auxquels ils participeront une fois rentrés de Rio.
On sent que la cérémonie d'ouverture approche, il y a de plus en plus souvent des convois de voitures noires escortées par une dizaine voire vingtaine de policiers à moto qui se relaient pour bloquer toute circulation en amont du cortège.
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Augustin |
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Ce que racontent les média
Rio, le 3 août 2016
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Il commence à y avoir beaucoup de monde au Village mais tout ne suit pas encore très bien. On a laissé comme il se doit nos sacs au comptoir à l'entrée du Dining Hall en allant déjeuner. En repassant prendre nos sacs, il y a une grande file d'attente et les bénévoles n'arrivent plus du tout à suivre. On va manquer le car. Le coach enjambe le comptoir et va chercher nos sacs lui-même. Le reste de la journée se passe sans encombre.
Plusieurs articles sont sortis après le meeting avec les médias de hier. Certains étaient plus pertinents que d'autres. Rien d'étonnant. Lors des Jeux Olympiques, les médias aiment créer le buzz avec des articles et reportages exagérés voire carrément faux. Cest fou ce qu'on peut par exemple lire sur les "graves dangers" liés à la qualité de l'eau. Titres alarmants et images "choc". Les journalistes et moi on n'a pas dû aller au même endroit. Après c'est clair que je ne vois pas tout. Mais est-ce que les médias en voient plus que moi qui suis vraiment sur place et en contact avec l'eau ? A ma connaissance aucun rameur n'est tombé malade. Peut-être que c'est seulement dans la baie de Guanabara et que ça concerne plutôt la voile ? C'est vrai qu'il y a pas mal de confusions dans les médias et souvent ils pensent que l'aviron et la voile ont lieu au même endroit.
Dans l'ascenseur, je rencontre par hasard un argentin qui fait de la planche à voile.
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Sur 16 étages avec un arrêt tous les 3 étages on a le temps de discuter un peu. Il trouve l'eau très sale mais il confirme que les médias exagèrent complètement. Il est lui-même passé à l'eau et n'a rien eu. Pas de malades ni de gros problèmes de leur côté non plus. Peut-être qu'il faut se méfier de la qualité de l'eau autant que de la qualité de certains articles.
Augustin |
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L'appartement de la Fédération Suisse
Rio, le 2 août 2016
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On arrive au bassin pour la 1ère sortie du jour, le lac est plutôt calme. Dès la moitié de l'entraînement, du vent commence à venir dans tous les sens et le plan d'eau n'est plus le même entre le début et la fin du champ de course. Quand on termine l'entraînement, c'est à peine ramable. En attendant une conférence de presse suivie ensuite par le 2ème entraînement, on va à l'appartement situé près du départ du 2000m pour dîner. Cet appartement est loué, il nous permet de ne pas devoir faire les aller-retours avec le village 2x par jour (4h sans compter les imprevus) et de se reposer un moment. L'appartement est grand et soigné, ça change du village. Le 4- poids léger y a emménagé et nous les rejoignons de temps en temps pour un repas préparé par le cuisinier ou le temps de faire un sieste sur le canapé ou par terre sur des tapis de gym.
On entre dans la base média suisse, au bord de l'océan, en plein sur la plage d'Ipanema. Il y a de nombreux journalistes, principalement pour le 4- evidemment mais pas seulement. La conférence terminée, on ne peut pas aller ramer tellement il y a de vent. Le Lagoa est à 1km de l'océan, et qui dit proche de l'océan dit sujet à de forts vents.
On rentre au village et on fait un peu de cardio à la salle de gym. Je termine l'entraînement par un tour du Village en courant: le village est quand même 3x plus grand que ce que je pensais. Au total il y doit y avoir plus d'une quinzaine d'immeubles pour loger les athlètes approchant les 20 étages. Plus on se rapproche de la cérémonie d'ouverture, plus il y a de monde au Village. On sent que le début des JO arrive.
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On profite d'avoir un peu de temps libre pour aller voir ce qu'il y a à disposition au Village. Il y a notamment un salon de coiffure (gratuit mais ils n'ont plus de place avant 2 semaines), un MacDo (gratuit mais déjà fermé car plus de stocks), une poste et un magasin officiel des Jeux Olympiques. Nous ce qui nous a plu c'est les sièges avec lunettes pour réalité virtuelle. On s'asseoit, on se voit sur un VTT, un kayak ou embarqué dans une attraction de Luna Parc et les sièges se mettent à bouger en fonction de ce qu'on voit. L'effet est complètement bluffant, il y a même un de l'équipe qui a enlevé ses lunettes les yeux grands ouverts pour sortir du cauchemar.
Augustin |
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Du vent sur le bassin
Rio, le permier août 2016
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Trop de vent sur le champ de course, le bassin est fermé jusqu'à nouvel ordre. La nouvelle est arrivée à temps, on n'a pas encore pris le car. On reste ce matin au village pour faire de la muscu et on espère ramer cet après-midi. Il y a une très grande salle avec beaucoup de machines de fitness, des poids, des barres et des engins de musculation. Il y a des athlètes de tous les horizons notamment des athlètes pratiquant des sports de combat. C'est impressionnant de voir la vitesse et l'explosivité qu'ils ont. On se retrouve à soulever nos poids à côté d'haltérophiles. Je squatte un peu plus que lui. Ah non. Un peu plus qu'elle en fait. Ca ne sert à rien de chercher à se comparer aux hommes quand les femmes sont déjà plus fortes que toi. Puisque tous les rameurs sont privés de bassin, il y en a beaucoup qui sont ici. Du coup c'est plein et tout le monde ne peut pas aller sur l'engin qu'il veut. C'est là que ça devient marrant: tu vois des médaillés olympiques d'aviron sur des engins qui ne leur correspondent pas du tout comme le tapis de course ou le vélo elliptique.
On est averti sur nos nouveaux téléphones que le bassin sera ouvert cet après-midi. On a reçu comme chaque athlète des JO de Rio un nouveau smartphone dernier modèle avec accès internet pour la durée des Jeux. On veut prendre le car qui fait la navette Village-Lagoa. Le car a du retard. 5 min on nous dit. Ce car là n'est mystérieusement jamais venu, on prend le suivant. Arrivés au Lagoa, tout le monde est bluffé : le lac qui était encore catastrophique ce matin est maintenant plat. Pas plat comme un miroir mais quand même pas mal du tout. Qui l'eût cru ! Top, ça nous permet de faire une bonne sortie et même si c'est important de gérer la vague, profiter de bien ramer sur un lac plat ça fait du bien !
On prend le car du retour.
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Il est 17h30, il fait nuit, ça bouchonne et ça klaxonne partout. En car, on est obligé de faire un bout dans les bouchons. Après 20min, on n'a pas encore quitté la zone du Lagoa. Heureusement, on on arrive dans la zone où il y a une " olympic lane " , voie réservée aux transports pour les Jeux Olympiques. Malheureusement, le chauffeur du car ne semble pas comprendre que ces voies sont faites pour lui. On perd un temps fou, il va se perdre dans des routes bouchonnées qui n'en finissent plus, essaie de faire des manoeuvres et gère les virages et les marches arrière à la touchette. Finalement, le chauffeur comprend qu'il peut utiliser cette voie olympique. Ce jour-là, un nouveau record a été signé avec un temps de 1h50 pour 25 km. C'est vrai que la logistique c'est pas le point fort des Jeux de Rio mais là c'est un cas extrême. D'habitude hormis un car manquant par ci par là ça roule quand même pas si mal.
Augustin |
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Les moustiques
Rio, le 31 juillet 2016
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Swiss Olympic m'a donné une moustiquaire. Quand j'étais en Suisse, j'ai beaucoup entendu parler de hordes de moustiques qu'il y aura au Brésil et des risques de maladies qui vont avec. Anti-moustiques, longs habits, possibilité de faire des vaccins, etc... La liste de précautions à prendre était assez longue. Je n'ai pas fait tout ça mais quand on m'a proposé une moustiquaire pour le Brésil, j'ai accepté sans hésitation. Depuis mon arrivée, je n'ai pas vu un seul moustique. J'ai fixé la moustiquaire sur mon lit mais je suis pas sûr que ce soit très utile.
Je me demande alors aussi si les mesures d'hygiène que j'ai entendues jusqu'à maintenant ne sont pas peut-être elles aussi exagérées. Jusqu'ici quand on m'a parlé de l'eau courante on aurait plutôt dit qu'on me parlait de poison: ne surtout pas boire l'eau du robinet, se désinfecter les mains au stérilium après s'être lavé les mains, ne pas laisser l'eau de la douche rentrer dans la bouche, désinfection des mains après la douche, stériliser ses mains avant de mettre ses lentilles, etc...
Et ça sans parler de l'eau sur laquelle on rame: on est censé éviter tout contact avec l'eau du lac (bonne chance quand tu pratiques un sport nautique), désinfecter les manchons après chaque entraînement, faire attention à ne pas toucher avec les lèvres une partie du goulot de la bouteille qui aurait été en contact avec l'eau du lac, etc... J'ai quand même vu des bateaux de pêche sur ce lac... Et ces affiches qui disent de ne pas jeter le papier PQ aux toilettes de peur de boucher la plomberie ? Précautions judicieuses ou paranoïa ? Je ne peux pas le savoir mais j'ai bien l'impression que tout est clairement exagéré.
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Dans le doute je fais les choses bien (la plupart du temps :P ). Ce serait dommage de gâcher cette expérience olympique pour moi comme pour l'équipe à cause de précautions qui n'ont pas été prises. Surtout qu'au Village comme au champ de course, avec des frigos à boisson un peu partout ce n'est pas l'eau potable qui manque.
Augustin |
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Lagoa Rodrigo de Freitas
Rio, le 30 juillet 2016
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Premier matin au Village, je vais sur le balcon pour regarder un peu ce qui entoure notre village. Je vois un lac, le Lagoa de Jacarepagua. Magnifique, un lac plat comme un miroir ! J'espère notre bassin olympique sera aussi bien que celui-ci. Premier petit-déjeuner au Village Olympique. Oeufs brouillés, saumon, pizza, pâtes, pain, haricots, lard, charcuterie, fruits, lait végétal, etc ... On trouve vraiment tout ce qu'on pourrait avoir envie (et aussi pas envie) pour le déjeuner.
On prend un car en direction du Lagoa qui est à peu près à 1h de route. Il y a beaucoup d'immeubles, tous sont assez sales. Tout est dense. La circulation aussi, ça bouchonne. Il y a des travaux un peu partout. Aux feux, il y a des gens qui viennent aux fenêtres des voitures pour vendre différentes choses.
On arrive vers la côte, la route passe juste au-dessus de l'océan, c'est vraiment beau. Beaucoup de vent, des grosses vagues, drapeau rouge. Il y plusieurs deltaplanes, difficile de savoir si c'est un jour spécialement venteux ou si c'est toujours comme ça. En tout cas ça annonce plutôt des mauvaises conditions sur notre champ de course, puisque le " Lagoa Rodrigo de Freitas " est tout proche de l'océan, à moins d'un kilomètre des plages d'Ipanema et de Copacabana. Sur place, on remarque que le lac est très agité avec des vagues et surtout un vent complètement de côté.
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Notre bateau a déjà été sorti du container qui l'a transporté en bateau de la Suisse au Brésil, il ne nous reste plus qu'à le monter pour tester ce bassin olympique. Verdict: il y a de la grosse vague et le vent de travers est super dur à gérer. Les premiers 700m sont relativement abrités mais ensuite ça se gâte jusque dans les 200 derniers mètres. Il nous reste une semaine pour faire de ce vent notre allié et attaquer notre éliminatoire avec sérénité.
Augustin |
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L'arrivée au village Olympique
Rio, le 29 juillet 2016
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C'est le jour du départ pour les Jeux Olympiques ! Pour les Romands, l'avion part de 10h direction Zurich. A Zurich, on retrouve le reste de l'équipe et à 12h on repart en direction Rio de Janeiro. Puisque j'avais récemment réussi à rater mon avion en allant à la Coupe du Monde de Poznan, j'ai reçu plusieurs félicitations pour avoir réussi à ne pas rater celui pour Rio. L'avion est plus lourd que prévu et les vents sont défavorables, on doit faire escale à Tenerife pour refaire le plein. Dans l'avion, le chanteur helvético-brésilien Marc Sway sort sa guitare et nous met dans l'ambiance brésilienne. A côté de moi il y a un bénévole pour les JO qui va travailler dans la zone des sports de combat et devant moi il y a les parents d'un rameur du 8 allemand.
On arrive à l'aéroport de Rio avec pas mal de retard. On fait faire nos accréditations sur place puis on prend le car direction le village Olympique. Il fait déjà nuit depuis longtemps, ici c'est l'hiver et c'est déjà obscur vers les 17h30. Chacun prend sa chambre, au 16ème étage d'un des nombreux immeubles. Il est minuit heure locale soit 5 heures du matin en Suisse. Depuis chez moi, il m'aura bien fallu 21 heures de voyage pour arriver jusqu'au Village. On a super faim.
Avant d'aller dormir on passe encore vite faire un tour dans le dining hall, une tente énorme avec des buffets de différentes régions.
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Pour certains la découverte de cette salle à manger a été une belle surprise. J'avais déjà vu semblable à Londres mais il faut avouer que ça reste quand même le meilleur endroit du village Olympique !
Augustin |
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