Randonnée à Berlin
Berlin, du 15 au 17 septembre 2019
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Nous partîmes à vingt et par un prompt renfort nous nous vîmes vingt-quatre en arrivant au port.
Mais contrairement à Don Rodrigue, dont je paraphrase effrontément une des plus belles tirades (Pardon Monsieur Corneille), c'est animé d'une ardeur enthousiaste et sportive et non pas belliqueuse que nous nous sommes retrouvés par un beau matin de septembre à Berlin-Köpenick.
Berlin, dont la partie orientale recèle des petits joyaux lacustres, reliés par des canaux magnifiques au bord desquels s'égrènent des jardins soignés parfois à la limite du kitsch, des saules majestueux plongeant leurs branches au fil de l'eau...et des terrasses sur lesquelles il fait bon savourer des tranches de gâteau monumentales et roboratives, de taille à enfoncer les yolettes de quelques centimètres dans l'eau sous le poids des équipages repus.
Samedi matin, rendez-vous avec le comité d'accueil du SV Energie Berlin, le club qui nous accueille et partage avec nous ses bateaux, ses rameuses et rameurs et les kilomètres que nous parcourrons ensemble sur les canaux et lacs environnants.
Il y a certainement autant de manières de mettre un bateau à l'eau que de clubs d'aviron...reconnaissons que mettre un bateau à l'eau en le faisant simplement rouler sur le rouleau ad hoc posé au bord du canal est assez confortable. On ne peut pas forcément dire la même chose des sièges de yolette en bois qui ont une fâcheuse tendance à quitter leurs rails inopinément, nous y reviendrons sous peu. Le siège de la barre en revanche s'apparente plutôt à une sorte de trône majestueux, véritable fauteuil en bois agréablement capitonné de coussins...enfin quand ledit trône reste en place et ne se replie pas à la grande surprise de celui ou celle qui est assis dessus.
Le navire amiral, le huit sur lequel a pris place Dieter, géant à la voix de stentor prend la tête de l'Armada, suivi par les yolettes dans chacune desquelles un ou une rameur/se du SV Energie Berlin fait profiter les équipages d'un commentaire touristique en allemand, traduit avec plus ou moins de bonheur par celles et ceux qui manient la langue de Goethe...ou celle d'Emil pour les suisses alémaniques.
Première pause dans l'un des multiples clubs d'aviron qui jalonnent la région, et distribution de " vitamines " sous la forme de petites topettes miniature de liqueur aux herbes. Il y a certainement autant de manières de boire de la liqueur que de buveurs...reconnaissons que celle qui nous a été démontrée est particulièrement efficace : déboucher la topette, mettre le goulot entre ses dents et renverser la tête en arrière pour faire " cul-sec " d'un coup. (Enfin si on peut parler de cul-sec dans des bateaux en bois dont le principe est que l'eau y rentre un peu pour faire gonfler les lamelles de bois et rendre ainsi le bateau plus ou moins étanche).
Après cette halte vitaminée, l'Armada repart pour joindre le lieu du repas de midi, dans un charmant petit restaurant qui n'a rien à envier aux guinguettes des bords de la Marne, si joliment célébrées en peinture. Une partie de la troupe se régale pendant que les inconditionnelles des bains se plongent avec courage dans le lac dont la température défie les pusillanimes et frileux de tout poil.
Le retour au club se fait par le même chemin...avec une halte incontournable pour le traditionnel " Kaffee-Kuchen ", dans un petit restaurant au bord du canal. Accostage un peu chaotique pour deux yolettes qui affrontent vaillamment le bateau de CGN locale, et qui battent en retraite dans un petit canal privé, dans lequel grâce à l'intercession de notre ami Dieter (encore lui) les bateaux pourront rester le temps d'un café.
Il faut savoir que l'affaire " Kaffee-Kuchen " est prise très au sérieux chez nos amis germaniques. On ne parle pas là d'une petite pièce sucrée et d'un dé à coudre de café ou d'une tasse de thé avec un nuage de lait, non, il s'agit de déguster avec plaisir l'équivalent d'une demi-tourte abondamment garnie, et de la faire passer avec une belle tasse de café filtre. Un délice gustatif inter-prandial à la suite duquel on est content d'avoir quelques kilomètres à ramer en guise de promenade de digestion.
Une des attractions de la journée est la découverte des " bateaux de fête " embarcations ressemblant à une barge sur laquelle est posée un couvert qui ressemble furieusement à une caravane, et sur le pont de laquelle sont posés des groupes de fêtards déguisés de diverses manières et dont les libations, chants et autres animations " ciblées " font de chaque bateau un spectacle ambulant. Une mention spéciale au bateau " enterrement de vie de garçon ", dont le sujet principal était déguisé en un attribut que la décence m'interdit de nommer.
Arrivée au club, fin d'une très belle première journée de découverte et remisage des bateaux et des rames (attention, les supports de rame sont numérotés, et les rames soigneusement séchées avant d'être reposées), et retour à l'hôtel pour se changer avant de se retrouver pour le repas du soir.
Le lendemain matin, quelques courbatures stomacales vites oubliées et des cloques en formation ou " reformation " pour certaines et certains et c'est reparti pour une journée de découverte d'une autre partie de la région.
On part cette fois en formation différente : un bateau à 6 rameurs précède (ou tente de précéder) les yolettes pour partir dans l'autre direction. Les rivages sont moins coquets mais toujours aussi verts, et surtout on arrive très vite sur un plan d'eau mythique, qui a vu se dérouler les régates des célèbres JO de 1936. Bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis lors (oui un peu facile comme allusion), mais le fait de se retrouver là titille l'imagination, et nous ne résisterons pas à tester la chose au retour.
La navigation de deuxième jour est un peu moins calme, les petits lacs succèdent aux rivières avec à chaque changement de lieu nautique un vent malin qui fait gonfler un peu les vagues et donne un petit air marin à la promenade.
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Pas de guinguette à midi mais un arrêt pique-nique, stretching et yoga improvisé sous le regard perplexe des canards et des accompagnant/es locaux/ales qui voient les rameuses et rameurs faire montre de plus ou moins de souplesse et de dextérité dans le nouage des genoux et des bras, (euh...on passe le genou gauche dessus ou dessous ?) et l'étirement de la colonne vertébrale et des ischio-jambiers (Position du Triangle ou du Chien tête en bas ?).
Il est bientôt l'heure de repartir, pour passer par l'étape incontournable " Kaffee-Kuchen " et pour concrétiser l'idée qui a germé dans les esprits sportifs du matin se confronter les uns aux autres sur le plan d'eau des JO, quelle beau défi ! (Bien entendu sans enjeu, juste pour le plaisir, hum hum hum).
Un arrêt glucosé et caféiné plus tard, suivi d'une petite méditation ronflante sur un banc pour certains, et le défi est posé : La demi-finale verra s'opposer le six et une yolette dotée de rameurs de taille, les deux autres yolettes s'affronteront pour gagner leur place en finale qui sera jouée entre les deux bateaux gagnants.
Quelques essais de départ de course, pour certaines et certains il s'agit plutôt d'une découverte " Comment c'est déjà ? qu'est-ce que tu as dit ? demi, trois-quart demi et pleine ? ah non....trois-quart, trois-quart, trois-quart et pleine ? mais non voyons ! Trois-quart, demi, demi, trois-quart et pleine ! quoique la réponse d'un des chefs de nage au bateau concurrent du sien soit tout à fait adéquate également : bras-dos, bras-dos, bras-dos, bras-dos et...demi " de quoi s'assurer une petite avance.
Il s'agit de se faire plaisir, sans enjeu, sans mettre de pression...mais évidemment arrivés sur la ligne de départ les esprits compétitifs se réveillent et finalement on se prend au jeu.
La victoire finale est remportée par une yolette sur le Six...et c'est là que nous retrouvons le siège fugueur qui a lâchement abandonné la rameuse sous lequel il était, pour se mettre en travers sur les rails. Une mention spéciale et un bravo à l'esprit sportif et à la ténacité de l'occupante, qui a continué à ramer tant bien que mal et plutôt bien puisque la yolette a remporté la course ! (A y repenser, peut-être que l'équipage poussait frénétiquement sur ses pieds pour tenter d'échapper désespérément aux vociférations de sa barreuse, en tous les cas le succès était au rendez-vous !)
Retour au club et remisage du matériel, suivi par une petite halte dans un " Biergarten " sur le chemin de l'hôtel, histoire de continuer à entraîner son estomac et son foie avant le repas du soir.
Troisième et dernier jour d'aviron, cette fois nous partons en direction de Berlin, sous ciel un peu plombé. Une petite averse de départ mais il semblerait presque que la météo ici répond assez bien à la phrase " si vous n'aimez pas le temps qu'il fait, attendez quinze minutes... ".
Cette fois pas de canal verdoyant sur lequel flottent des nénuphars et des lentilles d'eau, pas de lac entouré de forêts mais plutôt les abords de la grande ville qui se révèlent au fur et à mesure de l'avance vers la capitale. Autres lieux, autre ambiance qui a son charme et surtout celui de se retrouver au pied de la version berlinoise du " Molecule Man " réalisés par Jonathan Borofsky. Impressionnant de voir de tout près ces quarante-cinq tonnes de " danseurs en métal " de trente mètres de haut, flotter sur la Spree.
Il est temps de revenir une dernière fois au club et de profiter de l'hospitalité de nos amis allemands pour un dernier pique-nique " banlieusard " avant d'embarquer dans d'autres véhicules et d'autres rames, celles du métro qui nous ramène au centre de Berlin.
Pas de " Kaffee-Kuchen " pour cette fois. Les participantes et participants cèdent aux attraits touristiques et aux sirènes du shopping et se retrouvent en début de soirée pour un délicieux dernier repas en commun qui leur permet de remercier les organisatrices pour ces très beaux moments passés ensemble.
Dernière matinée à Berlin, celles et ceux qui le souhaitent embarquent pour un tour en bateau-mouche, autre manière de découvrir une partie de la ville et de savourer les rayons du soleil qui se montre bien généreusement le temps de la promenade. Un tour au musée ou une dernière virée de shopping et toute la troupe se retrouve à l'aéroport pour le vol du retour. Toute la troupe ? non, certaines et certains prolongent la visite et envoient au groupe des photos fort appréciées.
Une très belle découverte, magnifiquement organisée à tous points de vue et des journées qui ont passé très (trop) vite en bonne compagnie.
Merci aux organisatrices et bien entendu aux membres du club SV Energy qui nous ont accueillis, entourés et ouvert leurs portes : Reinhard, Erik Bettina, Katja, Dieter.
Massouma |
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Tour du lac
Lausanne, Juillet 2019
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Un tour autour de notre petit monde
Joli titre, non? Il est de Mike... Mais sincèrement, rien n'a été si petit, ni le tour, ni le monde. Entre plages et chateaux, pelouses et à-pics, pluie et canicule, tartiflettes et écrevisses, creux de 3 mètres (ou de 7, Gael?) et mini-vagues, on a vécu un tutti frutti de sensations évoquant plutôt le "Tour du Monde en 80 jours". N'ont manqué que les cannibales. On a même eu des pépins - matériels: une pelle cassée dans un bruit sinistre au ponton d'Hermance (en face de Mies), un cale-pieds brisé sous la puissance d'un pied taille 38 (dommage réparé avec diligence par le président du club de Thonon dans la cave de son auberge d'Anthy). Et on a rencontré plein de copains. Ramez avec Fanny et vous verrez, elle a des amis, j'ai bien dit amis, dans chaque port.
On est donc parti - et revenu - à douze, avec Plume, la yole prêtée par la Nana, et Fleur de sel + le bus à 9 places du Club. Les participants? Eh bien les voilà: En plus des déjà nommés: Denise, Gundula, Lucia, Jean-David, Marie, Yves, Béatrice, Claudia, Loyse.
Le premier jour nous mène au port de Saint-Gingolph. Il fait autour des 35 degrés, ce qui nous oblige à sauter dans l'eau chaque fois que la barre change de mains. A noter: les plongeons au pied de l'arène de la Fête des Vignerons, exploit qui ne pourra être répété avant la Saint-Glinglin, la sieste aux allures romanichelles à Clarens sur la pelouse brûlée du Club nautique de Montreux et, surtout, le bain à proximité immédiate du cachot de Bonivard (pour les incultes, sous les murs de Chillon). Après les bières, panachées ou non, goulûment dégluties à Saint-Gingolph, montée à Novel: 700 mètres de dénivellé sur 8 km de lacets et mal au cœur garanti... Fangio, alias Yves, est au volant. Mais la fraîcheur est au rendez-vous, heureusement pour la nuit en dortoir ou en lit matrimonial. Après la tartiflette, trop copieuse pour les unes et pas assez pour l'un (il et elles se reconnaîtront), mais néanmoins très riche en sucres lents, la petite troupe n'osant aller se coucher à 20 h visite le village pentu, église comprise. Cela nous mène au moins à 21 h. La fête, quoi! Et pas moyen de faire avancer l'heure du petit-déj! A 7 h 45, pour éviter l'aller-retour dans les lacets, les bien chaussés partent rejoindre le lac à pied par le vieux chemin. Il fait déjà 34 degrés... et pourtant, la nuit, l'orage a mouillé la montagne.
A Saint-Gingolph, le lac est bon, et les yoles peuvent foncer, avalant quelque 35 km à peine entrecoupés de baignades. Il faut arriver au port de Thonon pas complètement caniculés pour apprécier, le soir à Anthy-sur-Léman, la délicieuse cuisine de Claude (une fois qu'il aura fini de réparer le cale-pieds enfoncé). Finalement, une fois les bateaux sortis de l'eau et vidés, on a le temps de pique-niquer et d'abondamment siester avant d'aller, en bus, rejoindre l'Auberge d'Anthy. Le repas du soir n'est pas racontable car il ferait trop d'envieux. Que du poisson du lac... apprêté chaque fois différemment, et servi par la femme du patron, au large sourire. Un vrai repas des dieux du lac. Bon. Je n'en dirai pas plus, faut y aller, ce sont des copains de Fanny, de Gael, d'Yves et Cie!
Et puis il pleut, rafraîchissement bienvenu, tandis que les chambres de l'auberge, très cosy, nous accueillent par duos.
Le lendemain, changement de temps.
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Orages annoncés un peu partout: on va prendre les raccourcis, autrement dit couper les baies. Cap d'abord sur Hermance, à une vingtaine de kilomètres où nous pique-niquons adossés à la batisse du Sauvetage, d'où sortent trois gaillards optimistes qui nous donnent presque envie de devoir être repêchés. L'orage tourne, disent-ils, nous serons mieux du côté suisse. Nous appareillons, une rame de Plume (pas si légère au final) reste coincée et, mince, ça fait crac! La pelle Macon de réserve fait son entrée en scène.
Nous visons Versoix (non, petite Gundula, tu ne pourras pas te doucher au jet d'eau de Genève!). En réalité, au milieu de ce lac fouetté par le vent et alors que les éclairs zèbrent un horizon pas si lointain, nous changeons vite d'option et mettons le cap sur Coppet. La rive suisse a le bon goût, le mauvais pour d'autres, d'offrir un lac qui s'apaise, et c'est au soleil revenu que nous parvenons au port de Céligny. Nous y attendent, à la buvette, le père de Fanny et sa compagne, un crooner à la guitare, une ginger beer et une ambiance du tonnerre! La plage n'est pas mal non plus... Ce n'est pourtant qu'un avant-goût: ce soir nous dînons et dormons dans un château! Le château de Bogis-Bossey, pour être précis, par ailleurs centre œcuménique; mais personne ne nous oblige, tandis que le ciel lâche soudain des seaux sur nos têtes (et sur les Paléophiles) à aller chanter des psaumes en grec dans la chapelle. Et si le repas est costaud, la plupart des chambres sont single, luxe suprême.
De Céligny, nous partons sous la pluie. Qui cesse assez vite. Fanny a commandé le vent d'Ouest, il est là avec nous, grossissant les vagues. Ça
swingue et ça surfe, parfois laborieusement (les yoles ne sont pas toujours bien équilibrées) jusqu'à Saint-Prex, où nous pique-niquons sous un arbre après avoir bu un truc chaud à la buvette. Et puis ça repart, un brin plus calmement. Plume justifie son nom avec Marie à la nage. Le grand souffle de l'Ouest nous dépose enfin à bon port, Fleur de Sel à Vidy, Plume à Ouchy. Le temps pour Denise d'envoyer son mari à la pâtisserie, et en même temps que notre arrivée, nous fêtons l'anniversaire de la jeune Béatrice!
Dommage que tout ait une fin, même un si grand tour autour d'un si grand monde. Un immense merci aux organisatrices, Fanny, Gael, Denise, Lucia, Gundula, aux "moteurs" et à tous les esprits encourageants. Et désolée encore d'avoir cassé le cale-pieds!
Loyse |
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Vogalonga
Venise, le 9 juin 2019
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Joli mois de mars : 20 personnes sont inscrites pour la Vogalonga du 9 juin 2019 4 équipes de 5 personnes qui seront unies comme les 5 doigts de la main pour ramer ces fameux 30 kilomètres.
En avril, difficile d'organiser des entraînements avec les vacances des uns et des autres. En mai, fait ce qu'il te plaît, mais sous la pluie! On s'entraîne sur les ergomètres à la descente et à la montée. Sur des slides à 2 et à 4....heureusement on n'est jamais les 5 car la salle n'est pas assez longue pour le 5ème ergomètre en ligne. On se marre bien! En juin : Entraînement intensif sur l'eau. Enfin 2 fois...
Vendredi, dans le train les filles cousent leurs costumes avec assiduité, entre bavardages, pique-nique et siestes nous arrivons à Venise sous le soleil, c'est magique !
Nous entendons rapidement que les habitants vont manifester, le samedi soir, contre les bateaux de croisière qui passent devant la place Saint Marc. La semaine précédente, l'un d'eux a percuté un quai d'amarrage et un bateau. En buvant notre premier apéro, un Spritz bien sûr, sur une place proche de Saint Marc, nous voyons virer un bateau énorme comme s'il allait venir vers nous !
Samedi en arrivant au Tronchetto, une mauvaise surprise: nous découvrons la remorque complètement abimée par un véhicule impossible à retrouver. Les bateaux sont intacts mais 2 portants sont pliés et impossible à ouvrir. Nous sortons les yolettes en les glissant vers l'avant.
Nous équipons les yolettes : portants, protections de toute part contre les vagues : cela paraît incroyable. Nous préparons les bateaux avec grand soin, chacun sa décoration : les colorés, le bateau des filles avec leurs jolies moustaches et cravates, les rouges et les cartes.
Une belle surprise nous attend : un ponton flottant bleu électrique pour la mise à l'eau. Cela me paraît bien compliqué avec cette mini passerelle où il faut manœuvrer le passage des yolettes à bout de bras, terrible virage entre les arbres sans espace pour manoeuvrer. Mais j'ai bien compris que c'est un terrible avantage ce ponton flottant, à voir la hauteur des passerelles.
Le bateau des cartes a pris des risques avec 2 mats qui tiennent une série de cartes à jouer de format A4. Avec nos beaux T-shirt nous sommes les 4 as et la dame de cœur...
Sous le premier pont menant à la place de parc nocturne un embouteillage nous pousse au bord et le mât arrière est coupé net à 20 centimètres du haut.
Nous arrivons indemnes après plusieurs croisements serrés et beaucoup de vagues, devant une charmante église où à ma grande surprise nous posons les bateaux sur des frites colorées pour la nuit.
Le jour de la course nous retrouvons les bateaux et la décoration intacts. Nous entamons la descente féerique du grand canal au lever du jour.
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Nos cartes sont malmenées par le vent dès la sortie du canal. Et crac le mât arrière plie au niveau de la coque. Nous sommes empêtrés dans les cartes. Heureusement nous avons une heure d'avance.
Nous commençons une course contre la montre : nous allons nous coincer entre des poteaux en bois et le barreur monte sur une échelle. Une fois le bateau retourné, aidé de la personne en 1, le jeu d'équilibre commence ! Les 3 rameurs restant maintiennent le bateau entre les piliers sans casser les rames et les 2 singes bricolent: suspendu à l'échelle et couché sur l'arrière de la yolette.
Pendant ce temps on entend une clameur et des sifflets : un énorme bâtiment de croisière traverse la zone de départ. Deux de nos bateaux sont dans la trajectoire du monstre.
Ouf nous sommes prêts à tout donner au coup de canon!
C'est incroyable tous ces bateaux, grands-petits, 1 rameurs, 20 rameurs, et de toutes les couleurs. Les bateaux filent, se faufilent, plantent les rames. Quelques échanges sur la possibilité de jouer au poker ou de plaisanter avec le bateau des filles moustachues et en cravates.
Nous passons les îles, à Murano les gens nous acclament lorsque nous dépassons un bateau festif qui a un canon à ... et notre bateau est plein de confettis ! Le retour se fait sous un grand soleil sans un souffle d'air.
L'entrée dans le Canareggio est aisée pour les 4 bateaux, nous sommes acclamées par la foule, les gens sont agglutinés sur les ponts et les terrasses, c'est féérique. Un dernier petit effort et nous arrivons à la fin de cette course mythique.
L'organisation est du tonnerre, merci les Legos. Marie, Joelle, Victoire, Jean-David et Rolando ont œuvrés avec brio à organiser ce fabuleux weekend. On a mangé excellemment bien à de jolies terrasses, le soleil a brillé de tous ses feux.
Stéphanie Fridelance |
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Gorges de la Loire
St-Paul-en-Cornillon, les 15 et 16 juin 2019
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L'escapade n'a duré que deux jours, pour 550 kilomètres sur les routes et une bonne trentaine sur l'eau, mais franchement, il y en a eu pour une semaine d'émotions! D'abord merci le formidable orage de grêle du samedi, empêchant au dernier moment certains (oh la frustration de Gundula et de Silvia) de tester la rivière et les yolettes louées pour le week-end, et détrempant ceux à peine rentrés de leur petite sortie ou ceux partis explorer les environs à pied (oh les pauvres souliers d'Edouard). C'était quatre heures avant que les trombes ne déchiquètent les voiles des concurrents du Bol d'Or sur le Léman... Ensuite, le ciel s'apaisant lentement, les amateurs d'architecture comme ceux d'apiculture ont eu droit à des moments presque aussi impressionnants. Renata a emmené avec enthousiasme un groupe à l'immense site conçu par Le Corbusier à Firminy (des détails? www.sitelecorbusier.com), tandis que le club Aviron Stéphanois qui nous accueillait, tous vêtus d'un joyeux T-shirt vert pétard, organisait une visite à la miellerie de l'un de ses membres; d'ailleurs, le lendemain, après la rando et le dîner, on a tous repris la route chargés d'un petit pot de miel de fleurs délicieux. Plutôt sympa comme prix de participation.
Le samedi, il y eut encore de grands moments, entre l'apéro égayé de fleurs des champs, de sangria et de kyr dans le réfectoire du gîte à Aurec où tout le monde logeait, les clubs de Divonne, d'Estavayer, de nos voisins le Rowing, etc., soit environ 150 personnes, et le souper, où nous nous sommes tous régalés (!) de la spécialité du coin, la râpée, soit une galette de pommes de terre aux œufs et à la crème accompagnée de son sarrasson (fromage frais à base de babeurre). Un mets superléger! Durant le repas, ceux qui avaient la chance d'être à côté de rameurs du cru ont pu apprendre que la Loire, ici, coulait d'ouest en est (hum, on n'avait pas tous compris), qu'elle était retenue par le barrage de Grangent bâti en 1958, que dans ses fonds gisaient désormais une voie ferrée et des ponts dont on verrait quelques vestiges en descendant vers le barrage et que son niveau était maintenu à sa plus grande hauteur entre juin et septembre pour les besoins du tourisme. Le site est en effet classé Natura 2000.
Donc le lendemain, alors que les brumes collaient encore aux forêts habillant les gorges, on a contemplé ces eaux sombres avec une autre curiosité que celle du rameur interrogeant les vagues. Et puis on s'est mis au boulot pour armer (c'est comme ça qu'ils disent) la trentaine de bateaux étendus sur l'herbette, et les mettre à l'eau. Même pas eu besoin de tremper les pieds, le pré surplombait la rivière de la bonne hauteur. Comme nous étions 24 du LSA suite à deux défections, le club organisateur nous a prêté une charmante Sophie pour barrer la 5e yolette.
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Gundula, Michael, Alexander et la soussignée ont profité de ses commentaires sur les châteaux, vestiges, hameaux, faune, qui émaillaient le parcours, pendant qu'elle coupait des virages qu'elle connaissait fort bien et que nous dépassions tout le monde! (oui j'exagère). Mais c'est qu'Yves traînait un peu, si, si! on l'a bien vu, avec Yvette, Béatrice, Damane et Denis... Plus loin, Andrea tenait la caméra au lieu des rames et ralentissait Denise, Edouard, Renata et Cornelia; sur notre gauche, avec l'équipe de choc constituée d'Alain, Magda, Camilla et Alice, Corinne faisait tout pour se rapprocher de Michael... Quant au dernier équipage – Silvia, Dymphna, Anne-Sophie, Stéphanie, Bernard – il comptait le plus de participants à la Voga + le chauffeur du bus, et profitait d'une "course" sans stress ni risque de bouchons.
Qu'ajouter encore? Le parcours est magnifique, évoluant dans une nature sauvage et puissante. Il comprend une boucle de 22 km en aval, où après d'amples méandres l'on tourne devant le barrage autour d'un îlot et de son château, et d'une autre boucle de 10 km en amont, dans un paysage plus ouvert et plus construit. Sinon, ce 16 juin, il n'y a pas eu de dégât et personne ne s'est pris un pilier (faut dire que la soussignée s'est abstenue de barrer). Les membres du club qui accueillait les participants à la 26e édition de cette randonnée étaient adorables, serviables, efficaces. Et ce n'était même pas cher! On ne peut que se dire qu'on y retournera... Donc un immense merci aux organisatrices de cette équipée, Yvette, Denise et Lucia, c'est vraiment sympa d'avoir eu cette idée et de l'avoir réalisée. Merci aussi aux divers chauffeurs et chauffeuses, car c'est un peu dommage que cette Loire coule si loin du Léman.
Loyse Pahud |
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Randonnée sur le lac de Brienz
Brienz-Interlaken, les 1 et 2 septembre 2018
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C'est avec les yeux d'une novice en week-end randonnée d'aviron que je débarque ce vendredi soir au club. Checklist en main Gundula et Gaël dirigent les opérations de démontage et chargement des Yolettes. On s'échange les pinces et les clés de 10. C'est aussi l'occasion de petites réparations, et en un rien de temps la remorque est chargée, comme si mille petites mains invisibles s'y étaient affairées. Première constitution d'équipe pour le covoiturage du lendemain et rendez-vous pris pour notre destination du week-end au Lake Lodge d'Iseltwald à 11h.
A la vue du lac agité de Thoune on se dit que la sortie du jour est bien compromise, mais passé le canal qui le relie au Lac de Brienz c'est une toute autre histoire qui se présente. Le lac est on ne peut plus lisse. On se réjouit en espérant que la pluie cesse comme prévu en début d'après-midi. Mais pour l'instant sous l'averse qui nous accueille, les yolettes sont remontées en un temps record et nous filons au restaurant manger au sec.
Pour cette première sortie nous ramons vers Interlaken, occasion d'une petite visite au club d'aviron du coin et d'admirer le superbe local et le matériel. Sur le retour certains feront un petit extra au-delà d'Iseltwald et de l'îlot qui lui fait face.
Le lendemain avec la brume qui s'ouvre, le lac dévoile sa magnifique couleur turquoise laiteuse.
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28km de randonnée sur un lac toujours aussi lisse et désert s'offrent à nous. Les cascades et les flancs escarpés qui l'entourent, invitent à quelques pauses contemplatives.
Un grand merci à Gundula et Gaël, pour l'organisation parfaite ainsi qu'à tous ceux qui ont aidé au bon déroulement de ce week-end sur de nouvelles eaux!
Alice |
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Ouchy fête son lac
Ouchy, les 25 et 26 août 2018
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A force de vivre à ses côtés, de glisser dessus ou dedans en bateau, paddle, planche ou maillot de bain, on oublie parfois la chance de vivre à ses côtés. Je parle évidemment de notre beau Léman, dont les couleurs et les humeurs rythment le fil des saisons... tant qu'il nous reste des saisons!
C'est donc avec enthousiasme et plaisir que le LSA a répondu présent à l'invitation de la SDIO, (Société de Développement des Intérêts d'Ouchy). Pour la première fois dans l'histoire, 9 clubs, associations et sociétés d'Ouchy se sont réunies le week-end du 25 et 26 août afin de célébrer ensemble notre Léman.
Pendant tout le week-end des activités variées sur les quais et sur l'eau ont été proposées aux visiteurs : baptêmes de bateau et de plongée (pas avec le bateau rassurez-vous), sorties sur la Vaudoise, et démonstrations diverses.
Le LSA a remporté un beau succès tant auprès des enfants que des adultes. Le défi à l'ergomètre organisé par Arnaud Bertsch, Fred Hanselmann et Romain Loup a vu s'affronter des sportifs et des sportives en herbe, encouragés par des parents habités par un esprit de compétition remarquable...tant qu'il ne s'agissait pas de mettre leurs conseils en pratique. Une mention spéciale à Gregory, venu d'Echallens et à qu'il a fallu littéralement détacher de l'ergomètre après une heure d'exercice intensif qui serait un exemple pour bien des rameurs et des rameuses aguerris/es !
Nos entraîneurs ont fait montre de leurs multiples talents, que ce soit dans l'exercice délicat du lancer de l'élingue d'amarrage organisée par l'UNOL et auquel Arnaud s'est prêté avec grand succès, ou la garde de petits compagnons à 4 pattes par Fred qui n'a décidément reculé devant rien pour permettre à sa propriétaire de tester l'ergomètre !
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Un immense merci à Arnaud Bertsch, Fred Hanselmann et Romain Loup pour leur aide, leur présence constante et leur bonne humeur inaltérable, ainsi qu'à Caroline, Joao et Clarissa qui ont consacré leur dimanche à accueillir avec une immense gentillesse et bonne volonté les nombreux visiteurs !
Et à voir le changement de couleur du lac entre un samedi automnal et un dimanche estival et scintillant, on peut réellement dire que le Léman a apprécié qu'on lui fasse sa fête !
Massouma |
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Randonnée en Russie
Novgorod et St-Petersbourg, du 11 au 19 août 2018
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Mais comment donc 19 rameuses et rameurs du LSA se sont retrouvés dans deux célèbres villes historiques russes cet été ?
Tout a démarré lors d'un verre à Prague l'année dernière, à la fin de la descente de la Vtalva... Après une magnifique semaine organisée de main de maître par René et le club voisin, la toute nouvelle commission randonnée - enfin surtout Denise - s'est sentie pousser des ailes. Ce dernier soir-là à Prague, Alina a eu une brillante idée de refaire l'expérience de Vltava dans sa région natale et l'a proposé innocemment à notre nouvelle comrando, sans vraiment se rendre compte de l'ampleur de préparation pour cette virée en Russie. Il fallait pas mal d'inconscience et ensuite beaucoup de motivation pour se lancer dans cette organisation, à commencer par les prises des contacts à Novgorod, proposition des trajets, budgets, demandes de visa... ! Le plan ambitieux de monter du lac Ilmen au lac Ladoga après 200 km d'affilée a été remplacé par 4 trajets de 35 km par jour dans les alentours de la ville. L'idée de finish culturel à Venise du Nord (Saint-Pétersbourg) a séduit les participants unanimement. Alina (déjà lors d'un voyage de préparation en 2017) et Denise, ainsi que d'autres renforts (Fanny, Lucia), l'ont fait, à notre très grand plaisir !
C'est ainsi qu'un groupe du LSA a eu le privilège de découvrir la ville de Veliky Novgorod (à 200 km de St-Petersbourg) ainsi que ses environs à la rame. Cette petite ville (220'000 habitants, mais un aspect de petite bourgade tranquille) a été la première cité reconnue dans l'histoire russe, déjà présente et dynamique au IXe siècle. Au milieu du Xe siècle, Novgorod est devenue une ville médiévale prospère située sur la route commerciale des Varègues aux Grecs entre la mer Baltique et l'Empire byzantin.
Après une journée de déplacement le samedi, nous avons eu l'occasion le dimanche de faire une visite historique intense de la ville, de ses musées (dont des icônes et trésors incroyables) et des monastères environnants. Alina avait choisi la version complète de circuit de découverte avec une guide russe parfaitement bilingue et d'une culture incroyable. Elle a réussi à nous épuiser.... quelle richesse que ce patrimoine. A signaler en particulier la cathédrale Sainte-Sophie, un des édifices essentiels au niveau international.
Le lundi - ouf moins de marche et d'infos à retenir - nous avons passé au volet aviron. Nous avons été magnifiquement accueillis par l'école d'aviron Olimp, une académie d'Etat pour l'aviron et le kayak, dont les amis d'Alina connaissent le directeur. Celui-ci - Constantin - avait pris sa semaine de congé pour pouvoir nous accompagner et nous a chouchoutés / par traduction interposée merci Alina, Fanny et Gundula. L'école nous a mis à disposition du matériel de qualité, 3 yolettes toutes récentes et un double (un peu moins aérodynamique...). Et Constantin ainsi que le dévoué Alexandre nous ont accompagnés chaque jour avec 2 canots moteurs de sécurité (servant aussi à transporter les pique-niques et faire des photos pour les deux accompagnants en tournus). Mardi nous avons fait un deuxième circuit, avec un passage animé sur un lac agité par le vent, ouf les canots étaient à proximité pour un dépannage-remorquage express que nous garderons anonyme... Mercredi la météo qui s'annonçait très pluvieuse s'est confirmée et nous avons adapté le programme avec une sortie plus courte le matin et balade culturelle ou shopping l'après-midi. Et jeudi longue descente dans le sens du courant avec une météo et une glisse fantastique (quelle volonté ces 19 rameuses et rameurs, chapeau !) sur un plan d'eau sans une ride. C'est très dépaysant de ramer sur ces rivières, canaux et lacs, car tout est complètement sauvage. La région est très plate et marécageuse, on a des horizons sans fin et des ciels en 3D incroyables. Aucune ligne électrique, route, usine ou autre, aucun bruit même pas d'avion, l'ambiance est très spéciale.
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Jeudi soir nous avons fêté la fin de notre séjour dans un restaurant ukraïnien très chaleureux, en compagnie de Constantin et Alexandre, de la maman d'Alina ainsi que de Sonia l'ancienne championne russe de ce club. Très belle soirée, où nous avons pu fêter aussi le jubilé de Christiane...
Vendredi matin tôt nous avons pris le train pour Saint-Pétersbourg. Arrivés en matinée nous avons vécu 2.5 jours intensifs de découvertes dans cette ville majestueuse. Adieu le calme de Novgorod, bonjour l'animation et la circulation. On ne peut pas résumer l'histoire de cette ville en 5 lignes (5.2 millions d'habitants), mais elle est exceptionnelle, construite à partir de rien (un village de pêcheurs) dès 1703 par le tsar Pierre le Grand, au prix de milliers de vie perdues dans ce chantier monumental dans une région hostile. Elle a été la capitale de l'Empire russe de 1712 jusqu'en mars 1917 et son centre intellectuel.
La visite en bateau a permis d'avoir un très bon aperçu de la ville, de ses canaux, du fleuve Neva, de ses innombrables et immenses bâtiments. Le vendredi soir (car se lever à 4h45 est un détail n'est-ce pas) ce fut un beau spectacle de ballet coloré au théâtre Mariinsky (Don Quichotte). Le samedi a été consacré principalement à la visite du plus grand musée d'art et d'histoire du monde, l'Ermitage. Impossible à décrire, les superlatifs ne suffisent pas. Le groupe a été en particulier ébloui par la collection d'impressionnistes. Samedi soir nous avons découvert la cuisine géorgienne et une cour - scène alternative nocturne improbable, avant de faire un tour pour le lever des ponts principaux de la ville entre 1 et 2h du matin pour les plus motivées. Quartier libre le dimanche, où la majorité a été visiter la forteresse Pierre et Paul ainsi que sa cathédrale. Retour en Suisse un peu dispersé avec plusieurs personnes qui poursuivaient sur Moscou. Pour le groupe qui rentrait un dernier sprint s'est offert en soirée au sein de l'aéroport de Francfort, vu le délai serré et les 30 minutes de retard du premier avion, nous avons attrapé in extremis le vol, mais les bagages pas. Ce qui nous a offert une livraison à domicile le lendemain...
Voici cet équipage de choc, qui a partagé une semaine de belle glisse (bonne rame et quelle motivation !), de visites culturelles, de découvertes culinaires et de rencontres dans une bonne humeur remarquable : Alina, Camilla, Caroline, Christiane, Denise, Dymphna, Edouard, Fanny, Gaël, Gilles, Gundula, Hilda, Lucia, Michel, Pascal, Stéphanie, Silvia, Sylvie, Yvette.
Un énorme MERCI à Alina et sa famille pour toute la préparation puis la gestion sur place, ce fut digne d'une agence de voyage 5* ! et à Fanny pour son rôle de guide expérimentée à Saint-Pétersbourg !
Gaël |
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