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Youth Guru
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Jeudi 26 et Vendredi 27 août 2010
Le retour en Suisse
J'ai jusqu'à 16h pour préparer mon sac. Journée tranquille où je prends mon temps pour ranger ma chambre. C'est incroyable le nombre de bouteilles que je retrouve dans ma chambre, des vides, des pleines, du coca-cola, du jus d'orange, ... Ma poubelle en est rapidement pleine à craquer. Pendant les rangements, je dois faire attention au ventilateur situé à 30cm au-dessus de ma tête.
Ma journée s'accélère quand je réalise soudainement que je n'ai toujours pas utilisé mes bons McDo. Même si je viens de dîner, j'emmène Axel Muller, l'archer et on fonce au McDo, juste à l'extérieur du village. Ce n'est pas vraiment une découverte culinaire, mais ça fait toujours plaisir de recevoir deux menus Big Mac gratuits. On se rend tout à coup compte qu'on est en retard et on file à nos chambres, on boucle nos valises en vitesse et on se rend au point de rendez-vous, tout mouillés. Courir à Singapour fait plus transpirer que l'ergomètre...
On prend un bus avec l'équipe Suisse. Celui-ci emprunte à nouveau la piste de Formule 1, puis nous dépose sur la plateforme flottante, là où va avoir lieu la cérémonie de clôture.
La cérémonie est assez courte mais passionnante. Il s'y passe tellement de choses que c'est indescriptible. Comme pour la cérémonie d'ouverture, mon moment préféré c'est lorsque l'hymne national de Singapour est chanté. J'en ai des frissons.
On s'en va en car et on arrive à l'aéroport. Dans l'attente on prend le temps d'essayer des Segway, ces "véhicules" électriques sur deux roues qui avancent si on met le poids du corps en avant. C'est génial ! On s'embarque pour 12h de vol. Le trajet passe relativement vite puisqu'on voyage de nuit et qu'il est alors plus facile de s'endormir.
Arrivés à Zurich, beaucoup de gens sont là pour accueillir toute l'équipe et plus particulièrement les médaillés. Une belle réception ! Arnaud et moi nous dépêchons et attrapons in extremis un train, moi sans billet. Une partie de cache-cache s'engage alors entre le contrôleur et moi. Je le trouve en premier et je lui achète un ticket. Je retourne à ma place. C'est en écrivant ces quelques lignes qu'un doute me vient : n'avais-je pas oublié ma carte de crédit vers le contrôleur ? En effet... C'est la revanche de la partie de cache-cache. Cette fois encore, je gagne. Je trouve qu'il ne se cache pas très bien. Peu importe, il me rend ma carte en récompense, ce qui est vraiment fair-play de sa part.
Puisque mon périple s'achève, il est temps de faire le point sur ces YOG à Singapour :
- Les bénévoles ont été géniaux
- L'organisation était bonne
- La nourriture aussi
- C'est vrai qu'il fait très chaud et humide, mais tu t'y habitues
- Le plan d'eau était généralement plutôt bon, même si un peu court à mon goût
- Ma 9ème place (sur 22) me satisfait
- Singapour propose plein d'endroits et de culture à découvrir
- Arnaud était un bon guide
- L'équipe Suisse était sympathique
- J'ai fait beaucoup de nouvelles rencontres
- Au final, je suis très content de ces YOG, même si c'était un peu dur de rester 100% compétitif dans ces épreuves un peu folkloriques.
Augustin
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Mercrdi 25 août 2010
Little India
Réveil difficile. J'ai encore un peu mal à la tête et mes yeux sont encore très rouges. Je me traîne jusqu'à la cantine puis vais me rendormir dans un bus. A mon réveil, nous sommes à Little India. Entre la lumière crue de Singapour qui me pique les yeux, ma tête fatiguée, tout cet encens brûlé partout, les différentes odeurs qui règnent ici me donnent la nausée. J'avoue que je ne profite pas vraiment de l'endroit au maximum. Il y a plusieurs choses intéressantes à Little India : les boutiques, par exemple. On y trouve des boîtes en bois, ouvrables, mais il faut vraiment trouver comment, et c'est presque introuvable. Arnaud se fait aussi recommander des foulards en pur cachemire comme cadeau pour sa femme. Autre lieu intéressant, le temple hindouiste. Ce n'est pas le premier qu'on visite aloprs je découvre beaucoup moins mais j'en profite pour compter les bras des statues, ça va jusqu'à 19 par personne !
Finalement, notre dernière escapade dans Little India se passe dans un restaurant indien. On y boit du Lhassi (boisson à la mangue et au yoghourt) et on commande du riz, du poulet mariné et du poisson au curry et au lait de coco. Pendant qu'on attend, un serveur place un bout de feuille de bananier devant chacun de nous. Pas mal comme set de table ! Nos plats arrivent et on attend nos assiettes. Après un petit moment d'attente, on comprend que la feuille de bananier est en fait notre assiette. Ca me fait vraiment bizarre de déposer la nourriture sur cette feuille, ça donne l'impression de poser la nourriture à même la table. Mais on s'habitue à tout et en plus tout est bon.
On prend le métro et on arrive à Marina Reservoir pour voir les courses d'obstacle en canoë/cayak. Mais d'abord, Arnaud veut faire un tour à la chocolaterie du coin. Il sont du chocolat à tout, plus de 100 sortes. Au grand marnier, au champagne, au litchi, au thé, à la bergamote, à la vanille, à la cannelle, à la vodka, ...
Voici comment se déroule l'épreuve de course d'obstacle : le kayakiste commence en haut d'une rampe de 3mètres. Il glisse sur 2 mètres puis tombe dans l'eau de un mètre. Ensuite, il doit slalomer entre des bouées. Le parcours fait 100 mètres, tout se passe devant la tribune. A noter, tous les athlètes sont entraînés pour faire des courses en rivière, pas sur de l'eau plate. Les courses se font en 1 contre 1. Ce qui est intéressant, c'est le début, quand ils se lancent de la rampe. C'est là que tout se joue en général. Si tu tombes bien, tu prends déjà une bonne avance. Il arrive que des bateaux tournent en retombant. Là aussi, les YOG ont originalisé ce sport.
On rentre. Il est 17h, je vais dormir puis me réveille pour souper, puis me rendort.
Augustin
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Mardi 24 août 2010
Sushi et Swiss Club
On prend le métro en direction du temple tao•ste, à côté de chinatown. Ca doit être une heure creuse, très creuse même car le métro est presque vide. J'ai déjà parlé de la longueur incroyable de ces métros sans compartiments distincts, mais là, quand il n'y a personne, tu vois des sièges et des barres à perte de vue. Et dans les virages, tu vois le serpentin se former. Ca fait vraiment bizarre.
On arrive au temple. Trois portes à l'entrée. Là aussi on ne doit pas emprunter la porte du milieu. Entrer à gauche, sortir à droite. Il y a différentes divinités dont certaines ont plusieurs bras, probablement à cause de l'hindouisme (Il y a aussi par-ci par-là quelques bouddhas à plusieurs bras dans le temple bouddhiste visité il y a quelques jours). Sur le toit, il y a des dragons, emblèmes de la prospérité et sous le toit, des Superman. Euh... non ! Sans doute des ancêtres, mais ils sont couchés dans les airs, les bras en avant, alors ça prête à confusion.
On sort du temple, on marche 15 mètres et on tombe sur une mosquée. Habillés comme des touristes, on ne peut pas la visiter. On se décide alors vite pour aller manger. On saute dans un métro et on se retrouve à nouveau dans "Food Republic" où on s'installe à un restaurant de sushi. Le fonctionnement est assez simple : Un tapis roulant faisant défiler diverses sortes de sushi passe vers toutes les tables. Tu manges tout ce qui te fait envie et à la fin tu paies selon le nombre d'assiettes vides qui restent sur ta table.
Après ce festin, on se décide à rentrer. En route, on trouve un magasin de glaces pas vraiment typique de Singapour et on s'y arrête pour manger un banana split, servi dans un moule en forme de bateau. Après ça, je me sens pas du tout bien, j'ai des sueurs tellement j'ai mangé. J'attends un moment, ça passe, on rentre pour ensuite repartir en car avec l'équipe suisse pour profiter du Swiss Club.
Là encore, je me sers généreusement dans le buffet, puis je profite de la piscine et surtout du plongeoir. Bien que la planche ne soit pas du tout haute, je finis la soirée avec ma tête qui fait mal, la peau rouge et les yeux, déjà sensibles jusqu'ici, totalement explosés, notamment par le chlore.
Demain, Little India.
Augustin
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Lundi 23 août 2010
Shopping et ahtlétisme
Petit déjeuner aux cancakes, puis direction les jardins botaniques de Singapour. C'est un parc vraiment grand où il y a beaucoup de végétaux différents et donc aussi un nombre conséquent d'animaux. Il nous faut plusieurs heures pour le traverser. On y voit de nombreux étangs, parfois de petits lacs, des chutes d'eau, des arbres de toutes sortes, tels de bananiers, et beaucoup d'animaux comme des tortues, des écureuils, des poissons énormes et des lézards de presque 2m de long. Mis à part la chaleur, c'est un endroit des plus agréables. Mon seul regret est de ne pas avoir emmené une canne à pêche, les poissons étant tellement énormes. Evidement, c'est interdit.
Ensuite, Orchard Street. C'est une rue très commerciale où on y trouve "Food Republic", le lieu où nous allons manger. C'est comme le lieu où on a mangé hier et avant hier, sauf que c'est un peu plus civilisé. Je mange des Nasi Padang, c'est de la viande et des poissons assaisonnés à l'Indienne, servis avec du riz. Comme à chaque fois, c'est vraiment bon ce qu'on mange à Singapour. C'est aussi l'occasion de goûter une boisson aux litchis avec quelques litchis entiers flottant.
Pour le dessert on a fait fort ! D'abord, des glaces. De la mangue en sauce et de la pulpe de pamplemousse servis sur de la glace pilée, le tout arrosé de lait condensé. Pour Arnaud, de l'Ais Cakang. C'est un tas de glace pilée de toutes de toutes les couleurs, mais je peux pas vraiment en dire plus, c'est indescriptible. Il y a des haricots rouges au fond et Arnaud a aimé. Ensuite on passe au coconut cakes. C'est de la poudre de noix de coco moulée en forme d'oursin qui contient un truc brun, le tout cuit à la vapeur. Bien qu'on ne puisse pas identifier la matière brune, on a vraiment apprécié. Pour finir, des rainbow cakes. C'est des friandises au tapioca de différents gouts, par exemple à la banane, à la noix de coco, à la crevette. Ca aussi, c'est vraiment pas mal. Le meilleur est à la banane. Ayant bien mangé et bien bu, il est maintenant l'heure du shopping.
Pas besoin de changer de rue, celle-ci est déjà envahie de shopping-centers. Au début c'est décevant. On ne trouve que des magasins luxueux aux marques connues que l'on trouve en Europe. C'est seulement en arrivant à l'étage des comestibles que l'on trouve enfin chaussures à nos pieds. Je n'en dis pas plus. Avant d'entrer dans le centre commercial, Arnaud m'a dit : "Tu verras, le shopping c'est pas mon truc". Tu parles ! Après des heures de shopping, je veux rentrer, mais Arnaud est pas tout à fait du même avis : "Tu sais, maintenant qu'on est lancés..." On passe encore aux boutiques des YOG pour regarder les tasses et saluer Merly et Lyo, puis on prend la direction de Bisham Stadium pour voir les finales d'athlétisme.
C'est la première fois que je suis dans la tribune d'un pareil événement. Il se passe tout le temps quelque chose, il n'y a presque jamais de temps d'attente. Il pleut et ça complique la tâche aux lanceurs de marteau qui glissent sur un sol mouillé et tirent souvent dans les filets. Comme spécialité, il y a un relais avec un coureur de 100m, un de 200m et deux de 400m, par continent. Je suis jaloux, ils reçoivent des médailles bien qu'il n'y ait que 5 équipes, alors qu'au relais à l'aviron, le gagnant reçoit un chocolat !
Demain, Swiss Club, le retour.
Augustin
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Dimanche 22 août 2010
Cyclisme et canoë-kayak
Le matin commence en beauté avec notamment des petites saucisses au poulet et aux herbes. L'objectif de la journée est d'assister à deux sports. On prend le métro, on en sort (ça veut dire que je dois baisser la tête) et on se place dans les tribunes où on s'était déjà assis il y a une semaine. La piste de cyclisme passe juste devant la scène flottante où a eu lieu la cérémonie d'ouverture. La flamme olympique tourbillonne toujours dans le phare, le reste de la plateforme est en train d'être démonté.
Dans cette course de vélo de route, 3 suisses y prennent part : 2 qui font du VTT et un qui fait du BMX. Pour le vélo, c'est la somme des résultats de toutes les épreuves qui compte pour les médailles, c'est pourquoi on retrouve un habitué du BMX sur un vélo de course.
Sur les 40 kilomètres à parcourir, il y a donc des écarts assez conséquents : après seulement 10 km, deux pelotons se forment, l'un a 4min de l'autre... Au bout des 40 km, les écarts sont vraiment très conséquents. Mais les Suisses s'en tirent assez bien.
Ensuite on va manger. On retourne au même endroit qu'hier, tant il reste de plats à essayer. Ramen (nouilles dans de la soupe aux légumes) avec du poulet frit, bento (c'est du riz collant qu'on sert séparément avec des légumes et, ici, des sticks de crevette et de la soupe aux algues), biscuits aux haricots rouges... Je bois aussi un truc incroyable, du jus de sucre de canne. C'est vraiment bon, tout comme le thé froid au chrysanthème.
On prend le bus et on retourne vers Marina Reservoir, non pas pour voir l'aviron, mais du canoë et du kayak. Ca se passe exactement où était l'aviron, juste devant les tribunes. Eh oui ! Le canoë-kayak est aussi un sport qui subit les originalités des YOG. Tous les rameurs qui habituellement font de la course en ligne vont devoir s'affronter en duel sur un parcours en forme de huit, donc avec deux grands virages. Le parcours doit faire environ 400m en tout, ça doit faire bizarre quand tu as l'habitude d'aller tout droit sur 500 ou 1000m... Le point positif, c'est que tout se passe juste devant les tribunes et par conséquent l'ambiance est à son comble. Tout comme pour l'aviron, tous les bateaux sont les mêmes.
Un fois rentrés, après avoir soupé, une soirée "cartes postales". En tant que Champions du Monde, je dois remercier plusieurs personnes. En fait même si je ne l'étais pas, ça aurait été bien de le faire. Entre les remerciements et les amis, ça fait une vingtaine de cartes postales. Mais ça vaut la peine : postées sur place, au Village Olympique, les cartes postales sont timbrées aux couleurs des YOG et sont tamponnées par le tampon officiel des Jeux Olympiques ! C'est assez unique et d'ici la fin des YOG ce ne sera plus possible.
Demain, shopping avec Arnaud.
Augustin
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Samedi 21 août 2010
Le zoo
Réveil à 8h30. Ca fait du bien de ne pas se lever trop tôt. Je dormirais bien encore un peu, mais Arnaud ne partage pas cette envie et puisque c'est mon guide de Singapour, je n'ai pas trop le choix.
Après in déjeuner riche en lard de dinde grillé et en oeufs, on prend le métro, direction chinatown. Les stations de métro sont vraiment bien desservies, les métros arrivent les uns après les autres. Il y a deux choses de fou quant à ces métros : 1) Ils sont hyper longs. 2) Il n'y a pas de séparation entre les wagons. A couse de ces deux points, on peut voir des gens se tenir debout dans le métro alors qu'ils sont à 200mètres, ça fait vraiment bizarre, ça, pour un petit Suisse comme moi.
Arrivés à chinatown, on visite les rues envahies par tous ces petits magasin. On trouve vraiment de tout ici, même des jouets et des figurines qui étaient à la mode il y a longtemps. Je n'en dis pas plus, certains devineront, sinon il faut attendre mon retour.
Ensuite on visite un temple hindouiste. J'ai plutôt l'habitude des églises, la déco change d'une religion à une autre. Ici, des divinités avec différents nombres de bras, différentes couleurs et des expressions parfois pas très amicales du tout sont un peu partout. Il y a une cérémonie. Deux musiciens jouent d'instruments que je ne connais pas et une fille souriante avec plein de bracelets et de fleurs est entourée de sa famille. Tout cela crée une ambiance très étrange et je ne me sens pas tout à fait à l'aise ici.
Au temple bouddhiste qui se trouve 300m plus loin, c'est plus calme et les bouddhas ne sont pas trop effrayants. Il faut juste faire attention de ne pas entrer par la porte du milieu. Il y a tout un tas d'offrandes. Chacun a déposé du riz ou des sortes de nouille sèches. Ah non ! Un petit malin a offert ses frites ! Cette incroyable découverte égaiera toute ma journée.
Il est midi. Arnaud m'emmène manger dans un endroit probablement unique. C'est une grande salle où il y a une foule de stands de nourriture asiatique. On mange beaucoup de dumplings. C'est une sorte de ravioli énorme avec un minimum de pâte et un maximum de nourriture à l'intérieur. Le contenu varie, ça peut être à la viande, aux légumes, aux crevettes, au crabe, ... Les dumplings finis on en rachète tellement c'est bon. C'est mon premier repas avec des baguettes, à Singapour les services sont majoritairement utilisés. J'avoue qu'au début j'ai de la peine, mais je deviens bientôt un as de la baguette et ça me donne encore plus envie de manger. S'amuser en mangeant, manger en s'amusant !
On va chercher un dessert. Esplanade Bu Bur Cha Cha ( ou quelque chose qui ressemble), la photo nous montre quelque chose de multicolore et d'indescriptible. Il faut essayer ce dessert ! C'est en fait de la glace pilée sur laquelle on coule du sucre de canne puis on sème là-dessus des carrés de patate douce, de fruit du dragon et de gélatine. Les carrés de gélatine sont de n'importe quelle couleur, sans goût et d'une consistance incroyable, plutôt résistante. C'est encore assez bon.
Il est presque 2h et on voulait être à 1h au zoo. Je prends encore vite un shake à la banane pour la route. En fait non, pas pour la route : il est interdit de boire ou manger à Singapour. Tout comme pour fumer, c'est permis seulement aux endroits pour. D'ailleurs, si tu bois dans le métro, c'est 500$ d'amende.
Vers 16h, on arrive au zoo. Le zoo est vraiment incroyable, Ils ont réussi à faire en sorte qu'il n'y ait quasiment aucun grillage, ce qui fait qu'on se sent beaucoup plus en contact avec les animaux. Pour le parc des kangourous, c'est vraiment exceptionnel : un chemin sans barrière pour les visiteurs traverse leur territoire. Les kangourous viennent sur le chemin quand bon leur semble.
C'est le soir, on rentre. Pour clore cette journée astronomiquement gastronomique, je décide de finir en beauté en passant au Mc Do avant d'aller souper au village. En effet, j'ai deux big mac gratuits qui attendent depuis plus d'une semaine que je les mange. Gratuits car le grand M jaune sponsorise les YOG. Malheureusement, je ne vois pas tout de suite que les bons ne sont pas valables les week-ends. Il va falloir encore attendre deux jours !
Augustin
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Vendredi 20 août 2010
Island Adventure
A 8h30, je suis devant l'arrêt de bus où on a rendez-vous. Il y a pas mal de monde, dont beaucoup de rameurs. Tout ce monde est réparti en groupes de dix. Je suis dans le Team n¡8. Je ne sens un peu seul, je suis le seul de mon équipe présent. 5 vietnamiens et 4 vietnamiennes arrivent Ne parlant que leur propre langue, je sens que ma solitude risque de s'éterniser. On monte dans le bus. Là une bénévole explique des choses en anglais, ce qui les fait rire et il commencent à parler entre eux tout en éclatant de rire.
Le vietnamien, c'est une langue incroyable à écouter. Quand tu vois quelqu'un en suisse les imiter, c'est déjà marrant. Mais en réalité, c'est vingt fois plus exagéré que ce que l'on s'imagine !
On descend du bus et on monte dans un bateau pour aller sur l'île de Pulau Ubin. Une fois arrivés, notre team se regroupe dans une petite salle où l'on se présente puis où on fait des petits jeux sympas. Tout du long, les Vietnamiens ne font que de rigoler et les garçons se frappent souvent entre eux. L'un d'eux, amicalement, me frappe à l'épaule. Je lui rends la pareille deux fois plus fort, mais bien placé, comme Benjamin me le faisait il y a quelques années. Le Vietnamien a mal, mais ça lui a vraiment fait plaisir : ça y est les Vietnamiens m'ont adopté.
On sort. Le moniteur nous amène au bord de l'eau et nous explique comment construire un radeau avec des cordes, des poteaux et des barils. Le radeau construit, on monte à bord et on y pagaie. Difficile d'aller droit avec ces têtes en l'air surexcités. Mais c'est vraiment marrant.
On rentre, on dîne, puis on goûte divers fruits typiques de la région comme la mangue, le fruit du dragon, et le durian. L'aventure continue avec divers jeux, en concurrence avec une autre équipe. Le jeu le plus marrant est la corde à sauter. Toute l'équipe en même temps doit sauter pendant que deux font tourner la corde, le but étant de totaliser plus de tours en 1min que l'équipe adverse. Le jeu à peine commencé, les deux tourneurs prennent une cadence hyper rapide, non pas pour gagner mais plutôt parce qu'ils trouvent ça marrant, et notre équipe enchaîne les sauts, gagne et finit par terre, morte de rire.
Ensuite, on passe à l'escalade. La spécialité, c'est que l'on grimpe deux par deux, liés par une ficelle qui nous empêche de trop s'éloigner. La paroi étant assez facile, on augmente la difficulté en bandant les yeux de l'un des deux. C'est vraiment sympa, surtout que quand tu grimpes, toute ton équipe te soutient comme si elle grimpait elle-même. Mais jusqu'ici, c'est encore facile. Maintenant commencent les choses sérieuses. Toujours lié l'un à l'autre, il faut cette fois monter une échelle formée de troncs espacés d'environ 1m 80. C'est déjà pas mal pour moi, 1m 80, mais alors pour un Vietnamien... Peu importe ! Ceux-ci sont totalement fous et l'un d'eux grimpe avec moi. Il réussit les premiers échelons puis peine sur les deux derniers. C'est en se servant de moi comme escalier qu'il y parviendra, fou de joie, tout comme le reste de l'équipe.
Cette euphorie ambiante donne carrément envie à deux vietnamiennes (l'une m'arrive aux côtes et l'autre à peine plus haut) de gravir cette échelle. Impossible, l'écart entre les échelons est plus grand que leur taille ! Eh bien non ! Sur-motivés et morts de rire à la fois, elles sautent d'un tronc à l'autre en s'agrippant du mieux qu'elles le peuvent et arrivent en haut probablement plus vite que moi. Vraiment ces Vietnamiens m'auront étonné du début à la fin.
Avant de se quitter, on immortalise encore notre équipe par quelques photos, puis chacun retourne chez soi. Dorénavant quant je les croise dans le village, j'ai droit à de nombreuses salutations incompréhensibles mais qui me font très plaisir.
Augustin
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Jeudi 19 août 2010
Le relais 250m
Aujourd'hui, on fait du 250m relais. Chaque équipe est composée de deux skiffs hommes, deux skiffs femmes un deux sans homme et un deux sans femme. Cela fait donc 6 bateaux par équipe. Sur ces 6, 3 vont à un bout du 250m, 3 vont à l'autre bout.
Au départ, un seul des 6 bateaux part et lorsqu'il franchit la ligne d'arrivée, le bateau suivant peut partir dans l'autre sens. L'ordre de départ est égal, pourvu que l'on commence par un 2- et finisse par un 1x.
Dans mon équipe, "The Mighty Oars", il y avait en JM2- les Slovènes (6èmes aux Championnats du Monde Juniors et vainqueurs des YOG), en JW2- l'Afrique du Sud, en JW1x la Turquie et la Slovénie, en JM1x L'Australie (3ème en 4+ aux Championnats du Monde Juniors, et 3ème en 2- aux YOG Ð il fait du skiff aujourd'hui car son coéquipier doit retourner étudier à l'université) et moi.
Mon équipe passe l'éliminatoire avec le meilleur temps, nous sommes donc en finale A. Entre les deux courses, nous discutons. J'apprends de l'Australien qui était mon adversaire il y a une semaine et qui est mon coéquipier aujourd'hui, que les membres de son 4+ étaient tous des bêtes sur l'ergo : sur un test 2km, leur temps va de 5:53 à 6:05. Moyenne du bateau : en dessous de 6 minutes !
Les slovènes quand à eux, ne sont pas très au clair sur leurs temps à l'ergo : l'un doit tourner dans les 6:20, l'autre dans les 6:25. Ca ne les empêche pas d'aller vite. Lors de la finale A du relais, j'ai pu admirer leur coup d'aviron propre et leur précision dans la ramerie. On termine en seconde position de la finale A, après un fin de course très serrée. Ah non ! On est premiers en fait, le Brésilien a anticipé son départ et obtient une pénalité qui nous offre la victoire. Comme prix, on a une séance photo et... un chocolat !
L'épreuve d'aviron des YOG clôturée, c'est le moment des échanges des habits. J'emmène juste mon body pour l'échanger, je n'ai pas vraiment l'intention d'échanger autre chose. En caleçon dans le vestiaire les échanges commencent. Un Français m'échange son body contre le mien assez rapidement. Tip top ! Mais ensuite un Brésilien me propose aussi son body. Il ne faut pas que je rate cette occasion, mais en même temps je n'ai plus rien à échanger. OK ! prends mes habits de ville Swiss Olympic en échange. Top-là ! Finalement, je me retrouve avec 2 bodys mais sans habits. Je visite donc Singapour tout l'après-midi avec un body comme short et un T-shirt qu'Arnaud me prête.
Pour cette première sortie en ville, on visite ce qui se trouve autour du bassin d'aviron, c'est-à-dire l'hôtel formé de 3 tours surmontées d'un bateau géant, le Flyer et la statue du Merlion.
Sur ce bateau perché, la vue est incroyable. Encore plus incroyable, au sommet du bateau se trouve une piscine qui va jusqu'au bord du vide, à environ 200m de haut. En voyant ça, Arnaud me fait remarquer qu'en étant riche, on peut se suicider en sautant de sa piscine.
Sur ce bateau en particulier, on est complètement ébloui par la lumière. Ce n'est pas une lumière dorée à Singapour, c'est une lumière gris-blanc qu'on ne remarque pas mais qui vous aveugle peu à peu. à la fin de la journée, mes yeux sont rouges, explosés.
Ensuite on est allé au Flyer. C'est une grande roue qui s'élève jusqu'à 165m et qui tourne lentement. Un tour en 1/2 heure. Avant de monter Arnaud se fait confisquer momentanément ses outils, de peur qu'il dévisse le pilier central, peut-être. Depuis le Flyer, la vue sur Marina Barrage ett sur le champ de course d'aviron est vraiment bien. Au-delà du barrage, au large, il y a une quantité incroyable de bateaux énormes. J'apprends que Marina Reservoir, là où toutes les courses se sont déroulées est en fait la réserve d'eau potable du pays. Oups ! Désolé Singapour, il fallait le dire plus tôt.
Plus tard, on se dirige vers la statue du Merlion. C'est une statue représentant un monstre marin, mi-lion, mi-poisson qui crache de l'eau. Les deux mascottes des YOG, Merly et Lyo tiennent leurs noms de ce monstre mythique.
De retour au village après avoir fait quelques photos avec les autochtones, je vis mon expérience la plus chaude, piquante et épicée : mangeant des nouilles indiennes qui piquaient pas vraiment, je trouve un piment. Puisque le plat ne pique pas, je pense : "Marrant cette petite aubergine, quoi que c'est peut-être un piment. Peu importe, je le mange". C'est seulement 10secondes plus tard que je commence à comprendre mon erreur, et aussi ma douleur...
Demain, Island Adventure !
Augustin
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Mercredi 18 août 2010
Finales
Echauffé sur l'ergo, je monte sur l'eau, un peu plus stressé que les autres jours. En 10 minutes, le vent se lève vraiment beaucoup et le plan d'eau est plutôt catastrophique. Je me demande carrément si ma course va être repoussée. On est seulement 5 au départ : ça me laisse une ligne d'eau de libre au cas où... Mais non ! Bien concentré, je n'ai pas de problème de direction.
Après 250m, seul le Hollandais est un peu derrière. A 500m, l'albanais (qui est en fait un italien de Varese) peine, le Hongrois s'échappe et le néo-zélandais et moi sommes bord à bord, lui un peu devant. La course se termine dans cet ordre. J'essaie de relancer sur la fin, mais mes rames tranchant les vagues sur le retour m'en empêchent. La course terminée, j'ai presque autant mal aux avant-bras qu'aux jambes, tant il m'a fallu serrer mes manchons. En fin de compte, je suis 9ème au classement général, et je suis plutôt satisfait.
5min. après ma course, la pluie arrive enfin, le bassin est à nouveau plat, les finales A peuvent se dérouler dans de bonnes conditions. En skiff, c'est le Lituanien qui gagne, devant Felix Bach ! Et en deux sans barreur, les Australiens, qui ont fait 3ème en 4+ aux Championnats du Monde Juniors, terminent 3èmes. J'avoue être assez fier de les avoir battu il y a à peine une semaine.
Rentrés au village, Arnaud et moi décidons de le visiter. Il y a tellement d'activités à faire ! À chaque fois, que tu fais une activité, on te donne un autocollant ou un pins. Les pins, ça te sert à rien, si ce n'est d'en faire la collection, et les stickers, si tu en récoltes vraiment beaucoup, tu gagnes une montre Swatch flashy pas très jolie, mais en édition limitée spéciale YOG !
Visiter les stands, ça prend du temps : d'abord parce qu'on te fait une présentation d'un pays et que ensuite tu joues aux jeux du pays, mais aussi parce qu'entre chaque stand tu te fais arrêter pour des photos.
Au stand Libye, le bénévole me fait d'abord un petit cours d'histoire puis me propose un match de baby foot, le foot étant le sport préféré des libyens. Je dis baby foot, mais il s'agit plutôt d'un mini baby foot. Les poignées sont vraiment petites pour mes grosses mains. La partie commence, le bénévole de même âge que moi me fait encaisser un goal d'emblée. Il est tout fou, plusieurs personnes viennent assister au match. À partir de ce moment-là, il n'a plus rien compris : la raclée ! 10 buts d'affilée ! J'ai désormais mon fan-club en Libye. C'est ce même type d'ambiance qui règne à chaque stand. La soirée se termine par un spectacle de cracheurs de feu.
Demain, le relais 250m !
Augustin
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Mardi 17 août 2010
Demi-finales A/B
Demi finale A/B. Quasi pas de stress, 10 minutes d'ergo, du stretching, me voilà sur l'eau. L'échauffement se passe moyennement, je suis vraiment hésitant au premier coup de chacun de mes départs.
Me voilà aligné- Il y a des gros gabarits à côté de moi, notamment Felix Bach, un allemand qui a été sacré champion du monde junior en skiff il y a quelques jours pour la 2ème année consécutive. Je sais que la finale A est surement inaccessible, mais c'est pas grave, je me dis que c'est une chance unique de pouvoir affronter des rameurs pareils.
Le départ est donné, je pars comme une flèche : tout le monde est sur la même ligne, sauf moi, devant. Vers 400m, on est tous bord à bord, puis GER, UKR et ROU s'échappent.
Je me sens plutôt bien, ma cadence n'est pas plus basse que 36, mon bateau ne me donne pas l'impression d'être lourd... Jusqu'à ce que je heurte une bouée. Encore ! C'est vraiment le truc que je déteste, ces bouées. Rectifiant la direction en catastrophe, je corrige trop et me retrouve à nouveau dans les bouées, de l'autre coté cette fois ci. Je suis presque arrêté par toutes ces bêtises.
250m avant la fin, je vois bien que je ne peux même plus rattraper le 5ème, mais je tiens à faire un sprint final, histoire de me préparer pour demain.
Au final, je suis assez mitigé : très content de ma ramerie, très déçu de ma direction. Bon, ce n'est pas trop grave, il me semble que dans tous les cas, la finale B m'attendait. Fait étonnant, je ne finis "que" à 5s du 4ème. Demain, j'évite les bouées et je fais un bonne finale B. En fait, ce qui me conviendrait, c'est le skiff barré...
Augustin
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Lundi 16 août 2010
Repêchages
9h00, j'arrive au bassin sans stress, encore un peu endormi. Difficile d'être bien réveillé quand le temps est si lourd. Une violente pluie arrive soudainement, toutes les courses sont retardées d'une demi-heure, l'air se rafraichit, je me réveille. Après 10 min. d'ergo, je me sens prêt.
Je vais sur l'eau, l'échauffement se passe bien, je vais au départ. Petit vent pour, de travers. Le soudan arrive, un peu en retard. Le starter fait l'appel, un bénévole avertit le soudanais que ça va partir. Attention... Le Go vient immédiatement. El Salvador part en flèche et prend la tête puis se fait rattraper. A 200m, ESA, BRA, AUT et moi sommes côte à côte. L'autrichien ralentit, le brésilien accélère, ESA et moi nous nous battons pour la 2ème place. A 500m, je me sens bien, mon bateau est léger, je me force à renvoyer les bras, la cadence ne va jamais en dessous de 35, je relance et prends de l'avance pour la 2ème place. A 250m de l'arrivée, le brésilien, 1er, n'est vraiment pas loin. Je suis hyper concentré, je fais abstraction de ce qui se passe autour de moi.
Réveil brutal par une bouée, puis une deuxième. BRA s'en va, ESA me dépasse. Décidé à ne pas aller en finale C ou D, je lasse Ivanov de côté et utilise mes jambes pour bourrer sur les 10 dernier coups et finir 2ème.
Mis à part la fin en catastrophe, ça a été une jolie course.
Petite sortie sur l'eau l'après-midi sur un plan d'eau venteux, puis retour au Youth Olympic Village. Au YOV, le temps d'aller de l'arrêt de bus jusqu'à ma chambre, je dois faire une dizaine de photos avec des bénévoles locales qui sont fascinées par ma taille et qui adorent les photos.
Augustin
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Dimanche 15 août 2010
Eliminatoires
Jour de l'éliminatoire. Etonnamment, je ne suis pas trop stressé, je mange à peu près normalement le matin. Je suis dans la dernière série, contre l'Ukraine, la Lituanie, la Belgique et Singapour. Seul le 1er va en demi-finale, tous les autres en repêchage. Mon échauffement se passe bien, le vent ne me gêne pas.
Attention, Go ! Mon départ est moyen, le 1er demi-coulisse trop hésitant. A 100m, je suis 3ème, une longueur devant le belge et le singapourien, une longueur derrière l'ukrainien et le lituanien.
A 300m, je commence à me calmer, comme pour un 2000m. C'est une grosse erreur. Le belge revient, les deux premiers s'éloignent. Ma cadence baisse car je ne suis plus assez dynamique sur l'arrière et je ne replace pas assez vite.
A 500m, le belge me passe, je me rends compte que la demi-finale va m'échapper, j'ai mal, je ne réagis pas.
A 750m, je me reprends un peu, le bateau va mieux, la cadence remonte, et là, je remarque que c'est déjà fini. Après une course pas géniale, je me dis juste que je pourrais faire mieux. C'est vraiment dur 1000m : T'as mal, t'as mal et tout d'un coup c'est fini et tu te dis que tu aurais pu mieux t'employer.
Points négatifs : départ moyen, relâchement au train, replacement des bras et du corps beaucoup trop lents, cadence trop lente.
Points positifs : sur l'avant c'était pas trop mal, pas pris de bouées, je visualise mieux comment faire un bon 1000m, demain il y a les repêchages.
C'est dur de devoir réapprendre à gérer une défaite. Je préfère gérer une victoire. Cet après-midi, je m'entraîne dans un bassin médiocre, avec un vent pour et/ou de côté intense. Ca ne m'empêche pas de faire de bons départs et de me mettre en confiance pour demain, tout en sachant que ça va être très dur.
Au village, je suis surpris comme toute la Suisse est au courrant de tout. Plusieurs compatriotes cherchent à en savoir plus sur ma course. J'apprends qu'il n'y a pas seulement l'aviron qui subit des spécialités durant ces YOG : le basket ne se joue qu'à 3 contre 3, les combats d'escrime en équipe se font à 6 contre 6 tous types d'armes confondues, et les matchs de foot sont raccourcis.
Le soir, avant d'aller dormir, Arnaud me montre une vidéo d'Ivanov, le célèbre rameur de l'ex URSS qui a un geste parfait, simple et léger.
Augustin
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Samedi 14 août 2010
Cérémonie d'ouverture
Cette fois, je me réveille de bonne heure, me prépare plutôt rapidement et vais toquer à la porte d'Arnaud. Un petit moment plus tard, un ours vient ouvrir. Aujourd'hui, c'est lui qui ne s'est pas réveillé.
Le programme du jour : 1x500mètres et plusieurs 250 mètres et départs le matin, repos l'après-midi, avant d'aller à la cérémonie d'ouverture. Je fais une bonne sortie ce jour là : mes départs et 250m sont bons, je m'alourdis sur le 500m, mais globalement ça va. De retour au village, je suis vraiment content de pouvoir faire la sieste, ça fait des jours que j'attends ce moment. C'est aussi l'occasion de mieux faire connaissance avec Sébastien qui a son jour de repos. Il me raconte qu'il était à la piscine et qu'il a vu tout un groupe d'athlètes du Zimbabwe dont seul deux d'entre eux savaient nager, tous les autres vivant avec excitation leur première expérience aquatique.
Plus tard, toute la Team est dans un car, prête à partir pour la cérémonie d'ouverture. La cérémonie a lieu juste à côté du bassin d'aviron et aussi juste à côté de la piste de formule 1, piste que notre car emprunte pour nous amener au départ de celle-ci, là où toutes les nations se retrouvent pour ensuite aller défiler sur scène, 800 mètres plus loin.
Je crois qu'il n'y a pas vraiment de logique pour le défilé des athlètes, toutes les nations défilent à la suite sans ordre alphabétique ou quoi que ce soit d'autre.
27'000 personnes dans les tribunes, 2 milliards de téléspectateurs. La cérémonie est passionnante, surtout le moment où beaucoup d'enfants de Singapour viennent chanter leur hymne national et que les feux d'artifice embellissent le tout. Je ne peux pas en raconter d'avantage car je suis parti durant la cérémonie afin de ne pas me coucher trop tard. Il ne faut pas oublier que je suis avant tout ici pour être compétitif. Demain, les éliminatoires, seul, le premier passe directement en demi-finale.
Augustin
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Vendredi 13 août 2010
Swiss Club
Cette journée commence vraiment comme un vendredi 13 : ma notion du temps encore perturbée par tous ces voyages, je règle mal mon réveil et me fait réveiller par Arnaud. Encore endormi, j'essaie de me dépêcher et prépare mes affaires quand je m'aperçois que mon oeil droit est un peu enflé, peut-être à cause d'un moustique.
Toujours à la bourre, à moitié aveugle, puisqu'il vaut mieux pas que je mette mes lentilles de contact pour le moment, encore endormi et me sentant vraiment comme éclopé, je déjeune vite et cours prendre le bus.
Yes ! Il est encore là. En fait, il est déjà plein, il faut attendre le prochain bus. Une fois dans le suivant, je mets mon pull car j'ai froid dans ces frigo-mobiles.
C'est seulement en arrivant au bassin que tous mes problèmes se résolvent. Kilomètres après kilomètre, je me sens de mieux en mieux sur mon skiff et je retrouve quelques sensations de sfkiffier, sensations mises de côté en 4+. Ma cécité temporaire me fait me rappeler quand j'étais minime et que je ne voyais rien sur l'eau. Mais ma paupière va de mieux en mieux et je remets mes lentilles avant de sauter dans un taxi et me diriger ver le Swiss Club.
Durant tout l'après-midi, on a entendu la FISA répéter la cérémonie de remise des médailles. Leur pronostic pour les JM1x : 3ème Australia, 2ème GB, 1er Singapour. L'hymne nationale de Singapour a donc passé en boucle un bon moment et je le connais par coeur.
On arrive à la Swiss Club Road. Jamais vu un quartier aussi riche ! Le Swiss Club a bien sa place dans ce quartier. Une fois arrivés, on rejoint le reste de la Swiss Olympic Team et on se fait accueillir grandiosement, notamment par l'ambassadeur suisse. Le buffet est énorme, je mange beaucoup. Il se fait tard, on rentre mais on est invité à revenir quand on veut, surtout si la Suisse décroche une médaille.
Augustin
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Jeudi 12 aout 2010
Entraînements et Interviews
3 petits entraînements durant la journée, un le matin, deux l'après-midi. Je ne suis pas encore habitué au skiff, mais je ne ressens pas trop le décalage horaire. Le climat reste très chaud et humide, on s'essouffle vite. Je n'arrête pas de boire. Je dois facilement boire 6 litres d'eau par jour. Entre les entraînements, on peut aller dans la tente prévue pour les meetings des entraîneurs ; c'est un vrai frigo, les climatiseurs sont réglés sur 17 ¡C.
Le plan d'eau en lui même est correct. Il est tout le temps ramable, mais il y a souvent du vent pour et de côté. C'est marrant de s'entraîner sur un bassin de 1000mètre, ça tourne beaucoup !
Je rame sur un WinTech, ce qui change de mon bateau habituel. Je trouve le WinTech plus stable mais moins réactif sur l'avant, moins sensible. Ce n'est pas forcément à mon désavantage... Je rame encore comme en 4+ : Je prends mon temps sur l'avant et mon bras droit s'éloigne plus de mon corps que le bras gauche. Il me manque encore quelques kilomètres.
L'entraînement terminé, fatigué, je m'assieds sur mon tréteau, juste quelques secondes, le temps qu'il se casse. Personne n'ayant rien vu, me sentant déjà moins ridicule, je monte dans le bus pour rejoindre le YOV où un massage et une petite interview pour Swiss Olympic m'attendent. C'est mon deuxième interview en deux jours, ayant déjà été interviewé par un jeune journaliste hier.
Augustin
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Interview d'Augustin à lire sur le site WhyOhGee!
Interview d'Augustin à lire sur le site SwissOlympic
Mardi et Mercredi 10 et 11 aout 2010
Le voyage et le premier jour à Singapour
Zurich-Singapour, un long voyage en avion de 12h. L'avion est énorme, le service impeccable. Je suis à côté de Jan, l'un des 21 autres athlètes suisses qui fait de " Schiessen ". Durant le voyage je suis encore fatigué des Mondiaux at anticipe le jetlag, donc je dors le plus possible.
Arrivé à Singapour, minuit heure suisse, six heures du matin, heure locale, une journée complète m'attend. Encore dans l'aéroport, je dis à Arnaud : " Jusqu'ici ça va, ce terrible climat tropical ". C'est en sortant, au moment où les portes automatiques se sont ouvertes qu'une vague d'air chaud et bien humide me fait comprendre que Singapour a bel et bien un climat tropical. Et là, encore ce n'est même pas 7h du matin.
Un bus violet aux couleurs de ces Youth Olympic Games vient nous chercher. Les sièges sont mouillés. Impossible de prendre des photos : 1) les vitres sont opaques à cause de la condensation. 2) Les appareils photo eux-mêmes sont plein de condensation. Heureusement, le conducteur met la climatisation à fond, comme tout bon habitant de Singapour et nous amène au Youth Olympic Village. Sur l'avant du car est écrit " GIVE WAY " à l'envers, de façon à ce que les voitures puissent le lire à travers leur rétroviseur et changer de voie. Régulièrement, parmi la végétation exotique luxuriante se trouve un panneau signalant que sur telle voie les bus du YOG ont la priorité.
Tout le village, qui est une énorme université avec de nombreux logements, est protégé par des grillages et fils barbelés, et les quelques entrées sont gardées par plusieurs soldats qui inspectent chaque véhicule. Ceci n'empêche pas un accueil très chaleureux des bénévoles. Ils sont incroyables ! Il y en a partout et chacun cherche à t'aider et à te renseigner, tout en souriant. Nos accréditations validées, on prend une navette à l'intérieur du village et chacun retrouve sa chambre. Je dors avec Sébastien, 14 ans, genevois, qui fait de la voile et qui est très sympa. Quand on rentre dans sa chambre, c'est comme si on rentrait dans un frigo : Un ventilateur et une climatisation fonctionnent en permanence. Sébastien, déjà là depuis quelques jours, me dit qu'il a eu un peu froid la nuit passée.
Après avoir dîné à la cantine du village située à 5-10 minutes à pied et où il y a un stand " pizza ", un " pasta ", un " international " et un " asia ", Arnaud et moi nous décidons d'aller au plan d'eau situé à 45min en car. Une pluie violente survient pendant le trajet. Pendant que je fais de mon mieux pour ne pas m'endormir (car il faut que je prenne directement le rythme de vie de Singapour et ne pas rester décalé), de véritables cascades d'eau s'écoulent des vitres du bus.
Le plan d'eau est unique : Entouré de buildings énormes, notamment d'un casino formé de trois énormes tours en forme de lentilles concaves qui soutiennent un luxueux bateau géant, se terminant devant un pont et commençant vers un barrage, on a un peu l'impression d'être dans une vallée. En fait c'est comme à Sarnen, sauf qu'il faut remplacer les montagnes par des buildings et les sapins par des cocotiers.
La première chose à faire est de monter le bateau. Chaque rameur rame sur un WinTech neuf, déjà sur place. Une fois les réglages terminés, il me fait encore attendre un heure avant de pouvoir monter sur l'eau, d'abord parce qu'il y a un risque d'orage, puis parce que le barrage a ouvert les vannes et que des débris parsèment le plan d'eau.
Une fois celui-ci nettoyé par des bénévoles, je me retrouve en skiff. Hé non, plus en 4+, mais en 1x ! ça change. Le choc est moins pire que prévu. Sortie terminée, on rentre. Je vais directement au lit, je suis hyper crevé, ça doit bien être 23h... Ah non, il est 20h ! ça fait quand même 32 heures que je suis debout.
Augustin
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20 juillet 2010
C'est encore loin, les YOG
Première étape avant Singapour: les habits de la Swiss Olympic Team. Arnaud Bertsch et moi sommes allés essayer nos nouveaux vêtements dans la " Haus des Sports " qui se trouve dans le Talgut Zentrum à Berne.
Là, Isabelle Bossi, la responsable de l'expédition nous a gentiment accueilli en français et nous a directement apporté les énormes et magnifiques sacs Swiss Olympic. Un seul sac en fait. Plus de personnes que prévu prenant part au voyage, Arnaud n'a pas reçu un énorme et magnifique sac, mais un énorme carton, le contenu étant tout de même le même.
Ensuite, il y a fallu tout essayer. Nous avons investi les toilettes de la maison du sport et le défilé de mode a pu commencer. Il y avail incroyablement beaucoup d'affaires dans ce sac, ou carton : un sac à dos, une gourde cool and clean, une casquette, des T-shirts, 3 polos, un pull, une veste légère, un pantalon léger, 2 shorts, une paire de chaussures et bien d'autres choses. Tous les habits étaient rouges ou noirs. Il y avait aussi une trousse de toilettes pleine à craquer et auusi un petit flyer très important qui explique comment tu dois être habillé et à quel moment. C'estr qu'on ne pourra pas porter ce qu'on a l'habitude de mettre. Les médias seront très présents à Singapour et tout est très drastiquement réglementé quand aux marques figurant sur les habits. Typiquement, un simple casquette qui montrerait une marque ou un slogan sont interdits.
Quant aux deux bodys suisses, que je recevrai plus tard, le sponsor y restera imprimé, mais ils ont d'abord du se faire examiner par le comité olympique qui a donné son accord. Le body sera exactement le même que celui de la fédération suisse, sauf qu'il portera le logo de swiss olympic à la place de celui de la FSSA.
Augustin
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