Lausanne Sports Aviron: Randonnée
Premier club Suisse 2007 et 2008
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Bilac
Bienne-Neuchâtel, le 21 septembre 2008
Bilac
Septembre voit désormais sa fin il y a deux week-ends la Bilac était à l'affiche pour le grand plaisir des randonneurs et des randonneuses qui, une fois de plus, ont eu le courage (l'inconscience diraient les non-initiés) de se mettre à l'épreuve ...
Raconter une telle " aventure " n'est pas facile, surtout pour qui, comme moi, s'y est lancé pour la première fois. Bien évidemment, ce récit aura l¹air " partiel " pour beaucoup de mes compagnons d'aventure, mais il sera " assaisonné " avec des petits événements qui ont contribué à rendre inoubliable cette Bilac 2008.
Par où commencer ? Comme pour toutes les " épopées " dignes de ce nom, il y a bien un début et, vu la suite des événements, je crois qu'il faudra bien rendre hommage à celle qui sera, comme vous verrez dans la suite, une des protagonistes principales de notre aventure : notre remorque. Après de longs courriels d'organisation, une épique soirée " démontage bateaux - chargement remorque " célébrée au saumon suédois et arrosée à la vodka (merci Fanny !), nous y sommes : la remorque est chargée, rangée au chaud dans le hangar, les bateaux alignés et attachés, les consignes de sécurité bien enregistrées (un conseil pour les futurs participants : si l'expression " fanion de signalisation rouge (min. 30 cm x 30 cm) " vous laisse bouche bée ... ne cherchez pas à comprendre et prenez juste un T-shirt rouge, cela fera bien l'affaire !).
La journée de vendredi, grande veille de la " bataille ", s'écoule dans la tension et l'attente du parcours définitif : une forte bise est à l'affiche et le site annonce " bei starkem Wellengang Solothurn - Büren an der Aare ­ Solothurn ". Moyennant quelques malentendus matinaux de nature culturo-linguistique (ce qui confirme que, pour ramer de l'autre côté du Röstigraben, une bonne connaissance de l'allemand n'est pas si anodine), midi est là et l'annonce est donnée : pour la cuvée 2008 la Bilac sera moins lacustre et se déroulera sur l'Aar ! Une tournée de courriels accompagnée par une tempête de textos et tout le monde est courant : la bonne nouvelle est que la régate aura lieu, la (très) mauvaise nouvelle est que le réveil ravagera nos sommeils bien avant l'aube ... Pour les courageux qui seront chargés de guider la remorque et son précieux chargement, la situation effleure le " drame ". Voilà un petit exercice de mathématique pour ceux qui n'ont pas encore réalisé : si les bateaux doivent être prêts à 9h et M. X doit se rendre sur place pour 7h30 au plus tard, compte tenu de 2h de route (la jeep c'est pas une Alfa, quoi ! pour ne pas parler de la limite 80 Km/h pour les remorques !), M. X devra se lever à ... (voir ci-dessous (*) pour la triste réponse). Bref, un comité de crise se réunit le soir au club et la décision est prise de sortir la remorque de son refuge et de l'attacher à la jeep pour gagner une demi-heure de sommeil. Mais voilà la découverte qui nous plonge dans la panique : le crochet n'est pas le bon pour la jeep ! On est confrontés à la plus ancienne histoire du monde : pour chaque femelle il faut le bon mâle ... Après une recherche frénétique dans l'atelier, une grosse valise en métal est dénichée. Elle contient notre " Graal " : le bon crochet ! Excités par la réussite, quatre bras masculins et deux yeux féminins s'engagent dans le déplacement de l'engin diabolique. Au fil des centimètres, les pontons sont effleurés ainsi que la catastrophe, mais, au prix de maintes gouttes de sueur le mariage jeep-remorque est stoïquement célébré. Tout est prêt ...
Une nuit très courte s'écoule et voilà que vers 4h (*) du matin du jour J le réveil sonne ... une décharge d'adrénaline et (très très) lentement le corps s'active prêt à affronter la longue journée (note diététique: fondue et meringue double crème ne sont pas des mets à conseiller pour le soir d¹avant). Dans le noir et le silence les héroïques occupants de la jeep se retrouvent au club et, après quelques manoeuvres périlleuses, se mettent en route vers la pleine de l'Aar.
L'aube salue nos bateaux s'envolant sur l'autoroute de contournement de Berne et le trajet se déroule sans problèmes jusqu'au camping de Soleure où ... de fortes émotions nous attendent: un responsable nous dirige vers le parking le plus loin en nous expliquant, tout fier, que nous sommes les premiers à le franchir et en nous indiquant la façon la plus correcte d'y entrer (!). Malheureusement, il oublie juste un petit détail : le méchant poteau qui " surveille " l'entrée à notre droite. Un effrayant bruit accompagne l'entrée de la remorque dans le parking, le silence tombe dans la jeep ... Nous descendons ... vision d¹horreur : un portant de la remorque plié et une barre qui transperce le coté d'une yolette (vous voyez le côté mystique?). Mais ne jamais se laisser abattre ! Les images les plus catastrophiques sont vite remplacées par l'espoir de pouvoir réparer le trou qui est bien en dessus de la ligne de flottaison. Les rameurs et les rameuses commencent à arriver, les bateaux sont montés dans le " silence " ... interrompu quand même par quelques coups de marteau pour redresser une vis de la Smala (au LSA on aime le bricolage ... vous verrez !). Entre temps, grâce aux organisateurs du club de Soleure du scotch est vite récupéré et la yolette est réparée ... le " sticker " argenté sur son coté lui donne un aspect très flashy et plutôt agressif. Nous sommes donc prêts !
Derniers passages aux toilettes avant le départ. Le huit, la Smala et la yolette blessée sont vite à l'eau ... Coubertin et Montardière traînent un peu (du calme ! il faut quand même profiter...). 9h25 : tout le monde est prêt et voilà on est partis ! Sur la Montardière on démarre tranquillement, il faut bien se chauffer ! Le Coubertin nous dépasse mais on ne s'inquiète pas, on le garde à vue. Dix minutes de rame, nous sommes chauds, et hop pleine coulisse ! C'est là qu'on s'aperçoit que nous sommes juste à la fin des secteurs de départ et qu'on vient tout juste de commencer notre Bilac ( !?). On s'en fout, on pousse. On est fond de la flotte ( ??) mais on commence à récupérer bateaux sur bateaux ... (depuis le début du paragraphe : un peu long, à couper un peu ?) 5 km, on augmente la vitesse et ... le portant gauche de la nage nous lâche ... Barreur et nage se consultent frénétiquement, la situation est analysée, les vecteurs force décomposés (merci la Physique !) ... on devrait pouvoir fixer le portant avec notre corde. Et voilà, juste avant que les trois dames qui poussent le bateau depuis une demi-heure se décident pour la mutinerie, on rajoute une chaussette (ne plus jamais partir en yolette sans une corde et une chaussette !) et les jeux sont faits ! Le portant est réparé et nous recommençons à pousser contre-courant. Eh oui c'est ça de ramer sur une rivière ... d'abord on remonte le courant et puis on en profite en le redescendant (ouais c'est ce qu'on dit... c¹est compter sans la bise !) Le serment est fait : nous n'arriverons pas derniers ! Bientôt on commence à croiser les bateaux qui ont déjà entamé le retour. Pour le LSA: d'abord notre " huit femmes " (en bataille avec le huit de Zurich ... elles les auront !), puis la Smala (en pause " technique " au bord de l'Aar), la yolette blessée (mais pas coulée !) et enfin le Coubertin (conscients que notre handicap nous fera arriver parmi les derniers (mais pas pour autant démotivés !) nous leur donnons les clefs de la jeep). Nos efforts sont enfin récompensés et la vision de Büren et d'une charmante mariée à la sortie de l'église réjouissent nos yeux et nos âmes. Une courte pause et nous voilà engagés dans la descente, en faveur de courant oui mais contre une puissante bise ... voilà quoi ... vent, vagues, froid ... tous les plaisirs d'une randonnée. Nos muscles sont mis à dure épreuve. Heureusement que la barreuse nous cache l'affreuse réalité et à force de " courage, encore 100 m et ça va être plus calme, courage encore une baie, courage encore juste 3 km " (les 3 derniers km ayant duré pour 10! de quoi douter de la théorie de la relativité !) nous conduit sur la ligne d'arrivée... et pas derniers ! Comme récompense juste un petit plongeon dans les eaux gelées de l'Aar pour sortir notre Montardière " bien-aimée " ...
Et ne vous inquiétez pas, à partir de là la journée s'écoule bien tranquille ... Démontage bateaux, chargement de la remorque (merci aux voisins du Rowing pour avoir pris en charge une moitié du huit !), deux heures de route, déchargement de la remorque, rangement des bateaux, re-chargement de la remorque pour la régate des compétiteurs du jour suivant. Une fin d'après-midi de " tout repos et relax " qui se terminera devant un plat de pâtes ... la lumière au bout du tunnel ...
Rolando
Randonnée à Stockholm
Stockholm, du 5 au 11 septembre 2008
Stockholm
A Stockholm, quand on rame, il fait tout le temps beau. Si si. On se demande pourquoi on fait autre chose que ramer, d'ailleurs, parce qu'alors là... c'est humide. Un groupe de dix-huit rameurs et rameuses lausannois sont partis à la découverte du Nord pour un weekend prolongé. Nous avons été accueillis par Sara, qui a ramé à Lausanne il y a quelques années, Anders et Emma, qui ne rame pas encore puisqu'elle n'a qu'une vingtaine de mois (cela dit, vu les grosses larmes qui roulent sur ses joues quand un bateau part du ponton, nul doute qu'elle va bientôt s'y mettre). Le club de Hammarby cache même un autre rameur lausannois, Thomas... Merci à eux tous pour leur accueil.
Nous avons pu découvrir la ville et toutes les îles qui la constituent depuis le lac (si, c'est un lac, on vous dit, même si ça ressemble plutôt à des tas de rivières et de canaux qui s'entrecroisent ; les eaux du lac ne se mélangent jamais à celles de la mer, dit-on. Mer qui ressemble tout autant, d'ailleurs, à des tas de rivières et de canaux...) (oui, Stockholm, c'est un peu compliqué).
Nous avons donc ramé, pris des photos, essayé la piscine municipale voisine avec ses courses de toboggan (enfin, que nous avons nous-mêmes instaurées) et ses sauna et hammam dans chaque vestiaire, nous avons mangé du hareng et bu des alcools très forts dont on oublie immédiatement le nom, goûté aux intempéries locales et aux pâtisseries, visité quelques musées et, en furieux navigateurs que nous sommes, nous avons admiré le Vasa, ce bateau du dix-septième siècle qui a coulé dès sa mise à l'eau pour être repêché trois siècles plus tard, conservé par l'eau de mer... C'est toujours un bonheur de découvrir d'autres lieux depuis un bateau à rames : un autre regard, des autres visages, et une belle manière pour nous de nous rencontrer ailleurs.
Fanny
Visite des rameurs de Zurich
Lausanne, les 23 et 24 août 2008
Visite
Après leur invitation printanière dans la région de Zurich, c'est au tour des rameuses et rameurs du Ruderclub Zurich de venir profiter des eaux du Léman et de ses rives. Arrivés en nombre, ils ont pu profiter d'un assez bon lac et surtout d'une compagnie romande variée... En effet, le samedi des membres des clubs du Rowing, du LSA et de la Tour-de-Peilz (venues à la rame...) se sont réunis pour ramer, puis prendre l'apéritif et enfin partager un bon repas sous la terrasse du Rowing Club Lausanne, les averses nous ayant tenu compagnie... ce qui n'a pas empêché une partie du groupe de ressortir l'après-midi.
Dimanche le soleil a été radieux et racheté les eaux assez agitées du Léman. Mais les vagues n'ont pas déjoué nos plans : traverser jusqu'à Evian... Une vraie armada au final : deux 8+ de pointe, les masters du rowing et un mixte du LSA, un 8 de couple, trois yolettes pour les adeptes de la rame. Et en bonus le bateau du sauvetage d'Ouchy, un canot moteur et un voilier, tous en accompagnants et garantie sécurité. Grand merci à tous ces renforts qui ont permis la traversée sans risque ! Nous avons été accueillis par le club d'Evian, par leur célèbre eau mais aussi un verre de blanc symbolique pour reprendre les forces du retour... qui étaient bien utiles !
Merci à toute l'équipe de Zurich pour leur sympathique visite, et au plaisir de vous retrouver bientôt pour ramer et rire ensemble, que ce soit à Zurich, Lausanne ou ailleurs.
Gaël
Randonnée à Emosson
Emosson, le 10 août 2008
Emosson
Pour faire une randonnée sur le lac D'Emosson, il faut :
- 1 Alain président fou
- 1 Gil expert chauffeur téméraire
- 1 béatrice co-gestionnaire
- 1 André caissier
- 2 Zurichois pour l'impulse exotique
- Environ... admirateurs
- 1 poignée de cousins valaisans pour LA clé et la couleur locale
Après avoir réuni en un temps record de 47 heures ces quelques intéressés plus ou moins incrédules, il ne restait plus qu'à :
- Trouver et charger une remorque
- Monter jusqu'au barrage par une route en épingles à cheveux
- obtenir LA clé de la barrière
- traverser le tunnel avec la remorque
- longer la pente de contours courts au centimètre
- se faufiler entre le vide et un éboulement à 1 poil
Le reste n'est que littérature et pixels :
...poésie grandiose, paysages époustouflants, langues de glaciers venant à notre rencontre, petite Arvine et succès.
Merci à tous d'avoir mené à bien ce défi. 2 ans après que l'idée est lancée; C'EST POSSIBLE ! A organiser donc, à plus grande échelle.
Valérie Pfeiffer
Neuchâtel - Praz
Le 10 août 2008
Rando
La Société Nautique de Neuchâtel a invité les clubs romands à participer à sa sortie annuelle Neuchâtel - Praz (Lac de Morat) - Neuchâtel le 10 août. Une délégation des deux clubs de Lausanne ainsi qu'un "intrus" de la SNG ont rejoint les Neuchâtelois dans cette aventure. Une météo clémente et des lacs assez calmes étaient au rendez-vous, et les équipes mélangées étaient vite formées. On a donc "bâché" les bateaux comme on dit en Neuchâtelois, puisque leurs bateaux sont équipés de boutons-pressoir de sorte qu'on puisse vite poser des bâches protégeant des vagues - bâcher donc. Aussi disposent ces bateaux de pompes à membrane pour que le barreur ne soit pas obligé à manier une écope comme il est de coutûme chez nous par temps vagueux.
Enfin bon, vers 10h, on est parti pour deux bonnes heures de rame, le long des rives Neuchâteloises paisibles. Le canal de la Broye nous servait comme terrain d'entraînement pour les barreurs, afin qu'ils apprennent de prendre les vagues des divers canots moteur dans le bon angle sans devoir trop pomper par la suite. À la sortie du canal, après quelques centaines de mètres, on a rejoint un restaurant sympa à Praz (FR), qui était le but de l'expedition, car il semble être connu pour ses filets de perche. En tout cas certains Neuchâtelois ne pouvant pas ramer se sont quand même déplacés pour le repas... Comme tout rameur qui se respecte le sait bien, après deux heures de rame, il faut trois heure de repas. Se sont donc suivis un apéro offert par la SNN, une petite salade verte, du poisson et des patates à volonté et des méringues pas trop petites pour chatouiller un peu nos palais et estomacs.
Sur le retour, la proposition d'une cadence "digestion de méringues" était vite adoptée, et disons que ce n'étaient pas les calories qui manquaient à la propulsion. Le long du Mont Vully, un chemin cycliste longe le canal, et un pédaleur se croyant fort drôle nous posant la question "Ça rame?" a dû affronter la réponse "Comme ça pédale." C'est dans cette atmosphère de chaleur, de plaisanterie, de digestion et d'effort intercantonal que le retour s'est déroulé, finissant sur un lac de Neuchâtel nous faisant le cadeau d'être resté assez calme.
Une fois arrivé aux pontons, c'était l'heure de la baignade, de la douche, et du retour sur Lausanne. Les Neuchâtelois viendront brasser les eaux du Léman entre Vevey et Lausanne le dimanche 12 octobre, et on va tâcher de les rejoindre pour un picnic à mi-chemin. Les détails suivront, mais vous pouvez déjà vous réserver la date si ça vous intéresse. Un grand merci à Tanja Jaquenoud de la SNN pour l'organisation et à Pierre Lehmann de la SNG pour les photos! Les participants du Lausanne Sports: Alexandra, Massouma, Nicole, François, Gilles G. et Christoph.

Christoph
Randonnée à Zurich
Zurich, le 31 mai et 1er juin 2008
Zurich
Répondant à l'invitation du Ruderclub Zurich (RCZ), une délégation du LSA a participé à un tour organisé sur le lac de Zurich. Samedi vers midi, 2 yolettes et un 8 de couple ont ainsi pris la direction de Rapperswil, sous un ciel menaçant. La halte prévue au club de Stäfa s'est transformée en arrêt prolongé au vu de l'orage et les quelques derniers km ont été faits avec la S-Bahn, pour aller partager le repas du soir tout près du club de Rapperswil-Jona. Le soir, nous sommes retournés à Stäfa, que nous avons quitté avec quelques regrets au vu des grillades qui s'y déroulaient, pour prendre la direction de Richterswil, soit une traversée du lac de nuit, sur 3 km, avec quelques vagues ayant donné des sueurs froides au soussigné qui était à la barre de la yolette "romande" ! Nous avons été accueillis de l'autre côté par le vice-président du RCZ, qui a organisé notre atterrissage de façon très pro.
Nous avons dormi à l'auberge de jeunesse et bénéficié d'une balade commentée de Richterswil très intéressante le dimanche matin, par ledit vice-président. Nous sommes ensuite rentrés à notre port d'attache, sur un lac qui a fini par être tellement démonté que le 8 a d&ucric; s'arrêter avant son but.
Un grand merci à nos amis zurichois pour leur accueil chaleureux et la parfaite organisation de ce tour de 50 km environ, plus particulièrement à Rebecca et à Alain. Les trop peu nombreux participants LSA : Béatrice, François, Alain.
Alain
Vogalonga 2008
Venise, du 9 au 12 mai 2008
Voga
Ce week-end de Pentecôte, une trentaine de rameurs lausannois (Lausanne sports, aviron universitaire, gymnase de la Cité) et leurs actifs supporters ont participé à la grande fête vénitienne de la rame. La Vogalonga, qui a débuté il y a 34 ans pour lutter contre l'invasion des bateaux à moteur dans la Cité des Doges, a rassemblé cette année plus de 1500 embarcations, et plus de 6000 rameurs de toute l'Europe.
Même après plusieurs éditions, l'émotion est toujours grande devant la place Saint-Marc, lorsque le coup de canon retentit à 9 heures, en même temps que les cloches du campanile d'une des plus belles places du monde se mettent à sonner ! Les bateaux d'aviron se placent pour la plupart devant la ligne de départ (voire bien devant !!), pour ne pas se retrouver enchevêtrés tout au long du parcours dans les différents types d'embarcations : les gondoles à 1, 2, 10, ...30 ( !) rameurs ; les kayaks, les dragon boats, les canoës, et tous ces bateaux vénitiens aux noms inconnus, dans lesquels on rame debout, dans le sens de l'avancée du bateau et en poussant plutôt qu'en tirant : sachez-le, nous ramons "à l'anglaise" en aviron, et non "à la vénitienne", comme me l'a expliqué avec un brin de condescendance un charmant gondolier.
L'ambiance de la course était très bon enfant, hormis les habituelles invectives entre embarcations qui s'approchent d'un peu trop près dans les virages et autres canaux plus étroits. L'arrivée dans le Cannareggio, avant de rejoindre la "dernière ligne droite" du Grand Canal, est toujours un moment d'émotion : le public acclame les rameurs, les appareils photo crépitent et l'on peut saisir un instant ce que doivent ressentir les stars du football au milieu de leur stade...
Seul le fort vent et les vagues ont un peu ralenti l'avancée des 6 bateaux lausannois, puisque nous avons mis une bonne demi-heure de plus que les autres années pour boucler le parcours de 35 kilomètres. Heureux, les mains usées et les yeux pleins des couleurs et de la splendeur vénitiennes, nous sommes nombreux à nous réjouir de la future édition !
Fanny
Voyage en Bohème du Sud
République Tchèque, du 1 au 8 septembre 2007
Vltava
Le titre déjà est évocateur. La Bohème du Sud qui n'a pas eu un moment de rêverie en entendant ces sons enchanteurs. Et bien du 1er au 8 septembre 2007, une équipe de baladeurs du Lausanne Sport, du Rowing de Lausanne, du Club dames de la Tour-de-Peilz, de Vevey, de Rapperswil, et un rameur de Rennes se sont rejoints aux confins de la Vltava, anciennement la Moldau, pour une semaine d'aventures sur des yolettes, des doubles ou encore quelques skiffs. Cette vingtaine de rameurs balladeurs a descendu les 180 km de la Vltava séparant Trumlov de Prague, en usant leurs culottes durant 30 km sur des bateaux de rafting, et durant 145 km sur des bateaux d'aviron.
Nous avons patiemment préparé nos bagages remplis d'habits contre et pour tous les temps. Au final, nous aurons surtout usé les habits de pluie et contre le vent. En effet, durant cette semaine, le temps et la température n'ont pas toujours fait bonne figure pour nous accueillir. Vaille que vaille nous avons pris plaisir sur cette Vltava, le long de ces forêts aux renards pendus, où le brame du cerf se faisant entendre au loin. Les châteaux enchantés, que nous avons visités le long du parcours, nous laissent songeurs sur les passe-temps des nobles de l'époque, bien sûr, quand nous parlons de ces derniers, nous parlons de la famille Schwarzenberg. Des trophées de chasse sont pendus dans les couloirs sans fin des châteaux.
Vltava

La vague dans les bras et l'âme, nous avons ramé entre 15 et 45 km par jour sans ressentir la moindre fatigue, juste le sentiment de passer des vacances différentes. La vague dans le verre de bière en soirée, repas tchèques, viandes en sauces, concombres et poivrons, garantis. Bon que bon, la faim nous tenaillant après de tels efforts et des images plein la tête, nous aurions mangé le grizzli qui passait dans nos rêves. Toutes ces aventures n'auraient pu se dérouler sans une traditionnelle visite de brasserie, ce fut celle de Ferdinand, une brasserie ancienne nous faisant penser à des temps passés. D'ailleurs Ferdinand, n'est-ce pas à cause de ce dernier que l'Europe a changé de visage?
L'ambiance d'eau et de terre a permis de rapprocher des membres de clubs aux horizons similaires, mais pas aux mêmes habitudes. Le plaisir de ramer ensemble a permis de lier cette joyeuse bande qui, bien que ne faisant pas de folies jusqu'au bout de la nuit, a passé de bons moments au coin d'une table à papoter, à jouer aux cartes ou encore à monter et démonter les bateaux. L'équipe d'encadrement faite de René et de ses compères tchèques ont rendus plus encore la chaleur du pays. Une semaine en commun à la fois pour vivre une aventure de rame et d'amitié, nous espérons être toutes et tous du prochain voyage.
Estelle Papaux
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